Théorie consommateur; L’équilibre du consommateur change avec la modification du prix d’un bien

« Chapitre 2 – polycopié 4 – p.1/5 L’équilibre du consommateur change avec la modification du prix d’un bien Ce polycopié correspond au point 1.4.

du I. L’impact d’un changement de prix est là encore étudié toutes choses égale par ailleurs (soit sous l’hypothèse que le revenu et le prix de l’autre bien ne sont pas modifiés).

Cet impact s’étudie grâce à la mobilisation de deux outils : - L’élasticité-prix directe pour mesurer la variation de la demande d’un bien suite à la variation de son prix - L’élasticité-prix croisée pour mesurer la variation de la demande de l’autre bien qui constitue le panier du consommateur, celui dont le prix n’a pas changé Nous allons voir que deux effets se combinent lors de la variation du prix d’un bien : - L’effet substitution : le changement du prix d’un bien modifie le prix relatif ce qui peut conduire le consommateur à remplacer des unités du bien dont le prix relatif augmente par des unités du bien dont le prix relatif diminue - L’effet revenu : la baisse ou la hausse d’un prix modifie le pouvoir d’achat du consommateur ce qui modifie conjointement sa demande des deux biens. La courbe consommation-prix Lorsque le prix d’un des deux biens s’accroît ou diminue, on peut représenter graphiquement tous les points d’équilibre correspondant aux points de tangence des droites de budget et des courbes d’indifférence.

Relier l’ensemble des points d’équilibre ainsi obtenus permet d’obtenir la courbe consommation-prix du bien dont le prix varie : La courbe consommation-prix du bien exprime les demandes de bien X et de bien Y en fonction du prix du bien X (le revenu et le prix du bien y étant constants).

Pour mesurer la sensibilité de la demande d’un bien par rapport à son prix, on calcule l’élasticité-prix directe. L’élasticité-prix directe Elle mesure la variation en pourcentage de la quantité désirée d’un bien par le consommateur (le bien X dans notre exemple) suite à une augmentation de 1 % de son prix.

Comme pour l’élasticitérevenu, elle se calcule à partir de la fonction de demande du bien : ∂ X D px Élasticité prix d ’ un bien X = . ∂ px X D Chapitre 2 – polycopié 4 – p.2/5 Le calcul de l’élasticité-prix permet de distinguer différents types de biens : - Les biens typiques Ce sont des biens dont élasticité est comprise entre -1 et 0 : demande et prix évoluent en sens inverse et une baisse du prix provoque une hausse moins que proportionnelle de la demande.

La conséquence est qu’au fur et à mesure que le prix baisse, les offreurs (c’est-à-dire les producteurs) constatent une baisse de leur recette (en effet, px X D est la recette totale or le prix baisse plus vite que X D n’augmente). - Les biens atypiques L’élasticité-prix de ces biens est supérieure à 0 ce qui signifie que la demande évolue dans le même sens que le prix.

Cela correspond à deux types de biens : Les biens de luxe : on évoque au sujet de la consommation de ces biens un effet Veblen ou encore une consommation ostentatoire Les biens Giffen : ces biens sont, à l’inverse, des produits de base dont l’augmentation du prix réduit le pouvoir d’achat et en particulier celui des plus pauvres qui se trouvent alors dans l’incapacité de pouvoir diversifier leur consommation et consacrent alors la quasi intégralité de leur revenu à l’achat de ces produits. Parmi les biens typiques et les biens atypiques on distingue : - Les biens inélastiques ou peu élastiques (dont la demande est faiblement sensible aux prix) : la valeur absolue de leur élasticité prix est inférieure à 1et proche de 0: une variation de prix entraîne une variation plus faible de la demande.

Exemples : l’essence, le tabac.

Un cas extrême est celui de biens totalement inélastiques : la demande ne change pas quelque soit le niveau du prix du bien. - Les biens isoélastiques : la valeur absolue de leur élasticité prix est égale à 1 : la variation de la demande est identique à la variation du prix - Les biens élastiques : la valeur absolue de leur élasticité prix est supérieure à 1 : une variation de prix se traduit par une variation plus importante des quantités demandées.

Un cas extrême est celui d’une demande infiniment élastique : quand le prix diminue, la quantité demandée augmente de manière infinie. Exercice 7 1.

Les préférences d’un consommateur sont formalisées par une fonction d’utilité Cobb-Douglas U(q1,q2) = q1.q2. a.

Calculez la demande du bien 1 b.

Calculez l’élasticité-prix du bien 1 et interprétez le résultat obtenu. c.

Peut-on dire que le bien 1 est un bien supérieur pour le consommateur ? 2.

Un consommateur a la fonction de demande suivante pour un bien K : Kd = K.pα avec α > 0. Quelle est l’élasticité-prix de ce consommateur ? Que constatez-vous ? Chapitre 2 – polycopié 4 – p.3/5 L’élasticité-prix croisée Maintenant que nous avons vu l’effet d’une variation du prix d’un bien sur la demande de ce dernier, il nous reste à étudier l’effet de la variation du prix d’un bien sur la consommation de l’autre bien.

Cet effet est mis en évidence à partir de l’élasticité-prix croisée et elle permet de savoir quelle est la relation entre les deux biens pour le consommateur (c’est-à-dire s’ils sont complémentaires, substituables ou ni l’un ni l’autre). Le calcul.... »