Sujet Grand Oral: Doit-on réformer le système fiscal français pour plus de justice sociale ?

« Sujet Grand Oral SES (Chapitre sur la justice sociale) Doit-on réformer le système fiscal français pour plus de justice sociale ? Introduction : Toutes les études le montrent : ces dernières années les inégalités progressent et la richesse créée profite pour l'essentiel à une minorité d’ultra riches : le top 1% concentre de plus en plus les richesses et le rapport interdécile ne cesse d’augmenter.

La cohésion sociale a longtemps reposé sur le rôle redistributif des politiques publiques.

Mais la montée des idées néolibérales dans un contexte de libéralisation des flux de capitaux a remis au centre du débat public la question de la justice sociale et de son outil principal : la fiscalité. Les succès de librairie des ouvrages Le capital au XXIe siècle de Thomas Piketty ou Le triomphe de l'injustice d’Emmanuel Saez et Gabriel Zucman montrent que les économistes, mais aussi l'opinion publique et les hommes politiques se réemparent de la question de la justice sociale et en particulier de la justice fiscale.

Par justice sociale, nous comprenons l'ensemble des principes qui participent à la répartition des différentes ressources dans un idéal d'équité.

Nous montrerons que la fiscalité est un outil majeur dans la correction des inégalités mais qu'en fonction des options choisies, elle fait l'objet de vifs débats quant à son efficacité et sa légitimité. 1.

La fiscalité permet de réduire les inégalités La fiscalité correspond à l'ensemble des prélèvements obligatoires dont les agents économiques, comme les ménages ou les entreprises, doivent s'acquitter.

Ces prélèvements ne servent pas seulement à financer des dépenses publiques, ils contribuent également à réduire les inégalités.

La progressivité de l'impôt sur le revenu des personnes physiques répond à cette volonté de demander un effort plus important aux ménages les plus riches. L'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), réduit aujourd'hui à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), a pour but de réduire les inégalités de patrimoine qui, sous l'effet de l'héritage, de l'épargne et du mariage, sont nettement plus importantes que les inégalités de revenus.

Pour certains économistes, comme Thomas Piketty, la transmission à travers les donations et l'héritage permet aux plus riches de concentrer une grande partie des richesses, les 10% les plus riches détiennent 60% du patrimoine salon l'Insee.

Il prône une taxation plus forte des patrimoines et une progressivité plus importante de l'impôt, afin de réduire de façon sensible les inégalités. 2.

La fiscalité est source de clivage important.... »