Sujet : Dans quelle mesure l’approche en termes de classes sociales est-elle pertinente pour rendre compte de la société française aujourd’hui ?
Publié le 17/01/2024
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«
Dissertation Sciences Économiques et Sociales.
Note :
Observation :
Sujet : Dans quelle mesure l’approche en termes de classes
sociales est-elles pertinente pour rendre compte de la société française
aujourd’hui ?
Dans le Manifeste du Parti Communiste, Karl MARX et Friedrich
ENGELS nous affirmes que « L’histoire de toutes société jusqu’à nos jours
n’a été que l’histoire de la luttes de classes »
Cependant, depuis les années 80, en France, les classes sociales ont
perdues de leurs pertinences pour analyser la structure sociales.
Rappelons
que Marx défini les classes sociales à partir de trois critères : La place dans
le rapport de production ( cette place est définie en fonction de la possession
ou non des moyens de production.
Elle oppose la bourgeoisie qui détient les
moyens de production du prolétariat qui vend sa force de travail), la
conscience de classe ( les prolétaires ont le sentiment d’appartenance à cette
classe car ils ont les mêmes intérêts.
Ils entretiennent un rapport antagoniste
avec la bourgeoisie) et, le dernier critère, la lutte des classes ( le prolétariat
va entrer dans une lutte pour se réapproprier cette plus-value qui lui est
extorquée).
Quand à la structure sociale, elle correspond à la répartition de la
population en groupes sociaux différenciés au sein d’une société donnée.
Il est donc intéressant de se demander si nous pouvons toujours
affirmer que l’approche marxiste en termes de classes sociales est
pertinente pour analyser la structure sociale française contemporaine.
Pour cela nous verrons dans un premier temps que l’analyse en termes
de classes sociales est moins pertinente pour décrire la société française
contemporaine, mais, dans un second temps, qu’elle permet tout de même
de rendre compte de la structure sociale.
Tout d’abord l’analyse en terme de classes sociales est moins
pertinente pour rendre compte de la société française contemporaine de nos
jours.
En effet nous pouvons constater que les classes en soi ont disparues.
Marx défini la classe en soi à partir de la place que l’on occupe dans le
rapport de production et qui distingue les propriétaires des non propriétaires
des moyens de production.
Ces classes en soi ont disparues notamment à cause de
l’affaiblissement des distances inter-classes durant les trente glorieuses.
Celles ci correspond à la baisse des inégalités entre classes sociales
distinctes.
Cet affaiblissement des distances inter-classes durant de Trente
glorieuses entraînent le développement d’une « constellation centrale » selon
Henri MENDRAS..
Il y aurait ainsi une « moyennisation de la société », sous
forme d’une toupie qui s’élargit ou s’affine.
Ce processus se caractérise par
une forte croissance des classes moyennes dans la société, ce qui remet
alors en question la pertinence du concept de classes sociales au sens
marxiste du terme et qui est expliqué par une homogénéisation des modes
de vie.
Du à cette moyennisation il y a donc une perte de conscience de
classe depuis les années 80 et donc du critère objectif.
Effectivement en
France, en 2018, selon TNS-Sofres 6 personnes sur 65 ayant le sentiment
d’appartenance à une classe sociale, se considèrent comme appartenant à la
classe ouvrière contre 23 sur 61 en 1966.
La part des personnes se
considérant comme étant de la classe ouvrière est approximativement 3 fois
moindre en 2015 qu’en 1966.
Au contraire la part des personnes ayant le
sentiment d’appartenir à la classe moyenne en 2015 est à peut prêt 3 fois
supérieure qu’en 1966 ( Document 2).
Cette moyennisation à donc conduit à
un émiettement des classes qui à pour conséquence de faire disparaître la
théorie des classes en soi de Marx.
Cette disparition des classes en soi à également entraîner une
diminution de l’existence des classe pour soi.
Elles sont encore moindres.
Nous pouvons remarquer un affaiblissement de la conscience de classe qui a
diminué pour la classe ouvrière et la classe bourgeoise notamment.
A
l’inverse nous avons pu constater une forte hausse de la classe moyenne en
France.
Cela mène donc à une augmentation des distances intra-classes
puisque les individus ne s’identifient plus à une classe sociale en particulier.
Rappelons que les distances intra-classes correspondent au processus de
fragmentation économique et culturel au sein d’une même catégorie
observée.
Il y a donc une remise en cause de homogénéité des groupes
sociaux ce qui entraîne alors une perte de conscience de classe dû aux
inégalités engendrées par les distances intra-classes tel que le niveau de
qualification, la rémunération ou encore les conditions de travail.
Cet effet
tend à l’augmentation du du phénomène d’individualisation.
Celui-ci
correspond au fait que l’identité individuelle prend de plus en plus
d’importance et l’identité.
Autrement dit c’est un processus de construction de
l’individu comme sujet, et donc de distanciation et d’autonomisation par
rapport au groupe d’appartenance.
Ce phénomène est présent au travail dû à
la diminution du taux de syndicalisation entraînant une disparition de
conscience de classe, mais également une lutte des classes qui est moindre
puisque l’individualisation au travail, et en particulier des rémunérations,
exacerbe la compétition entre salariés pour obtenir la plus forte
augmentation, ce qui s’oppose au sentiment d’avoir des intérêts communs à
défendre.
Par exemple nous pouvons constater que d’après DARES et le
Ministère du Travail, en France, en 1949, 30 % des salariés sont syndiqués
contre seulement 11 % en 2015.
Autrement dit le taux de syndicalisation est 3
fois plus élevé en 1949 qu’en 2015 (Document 3).
Cependant d’autres facteurs de distinctions peuvent apparaître plus
pertinent pour analyser la structure sociale française contemporaine.
Le sexe
est un autre critère permettant d’analyser la structure sociale.
En effet, les
inégalités entre les sexes sont importantes, les femmes occupent toujours
une position moins favorable que les hommes dans de nombreux domaines
comme par exemple dans la sphère privée avec l’inégale répartition des
tâches domestiques.
Effectivement cela entraîne une inégalité encore plus
marquée dans la sphère économique, c’est-à-dire au travail.
Elles ( les
femmes) «déclarent deux fois plus souvent que les hommes qu’être parent a
des conséquences sur leurs situation professionnelle » (Document 4).
Les
femmes s’occupant alors plus de leurs enfant, ont moins de temps pour leurs
vie professionnelle au contraire d’un homme.
De plus la position dans le cycle
de vie est un élément déterminant pour analyser la structure sociale.
C’est
un parcours de vie commun au sein d’une société qui se caractérise par une
succession d’étapes familiales, professionnelles et sociales.
A ces étapes
sont associés certaines caractéristiques matérielles et des comportements
distinct.
Par exemple, les études sont associés à la jeunesse....
»
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