Quels sont les sources et défis de la croissance économique ?
Publié le 18/09/2022
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«
Questionnement 2 : Quels sont les sources et défis de la croissance
économique ?
Croissance
nominale
(toujours lui)
*Croissance en valeur
*croissance
en
euros
courants
*Croissance à prix courants
Croissance réelle (il faut
déflater)
*Croissance en volume
*Croissance
en
euros
constants
*Croissance
à
prix
constants
I/ Quelles sont les sources de la croissance économique
1.
L’accumulation des facteurs de production
La croissance économique est un accroissement durable de la production globale d’une
économie sur une longue période c’est-à-dire à l’augmentation du volume de production.
Elle
découle d’une plus grande utilisation d’un ou plusieurs facteurs de production et/ou d’une
amélioration de leur productivité.
Cette croissance est mesurée par le taux de croissance
(V t 1−V t 0)
×100 qui correspond au taux de variation du PIB.
V t0
o
Facteurs de production : moyen mis en œuvre pour produire (capital = éléments matériels
pour produire et travail : quantité et qualité de la main d’œuvre).
Pour produire plus, et donc soutenir la croissance économique, il est possible d’augmenter la
quantité des facteurs de production qui sont associés dans la combinaison productive (travail et
capital), la croissance sera donc extensive.
Comment accumuler le facteur capital ?
L’investissement correspond à l’augmentation du stock de capital utilisé au cours du processus
productif, il est mesuré par la formation brute du capital fixe.
Le capital fixe renvoie à
l’ensemble des moyens de production utilisés de façon répétée ou continue dans le processus
de production pendant au moins un an.
C’est donc par l’investissement qu’il est possible
d’accumuler du capital fixe.
o
Investissement de capacité : l’entreprise acquière du capital fixe dans le but d’en avoir plus.
Comment accroitre la quantité de travail ?
La quantité de travail s’obtient par : nombre de travailleurs( facteur travail )×≤temps de travail .
Ainsi,
pour augmenter la quantité de travail, une organisation productive peut embaucher plus de
travailleurs et/ou demander à chaque travailleur d’augmenter son temps de travail.
L’immigration et la natalité peuvent favoriser la part de la population et donc des travailleurs.
Une croissance extensive limitée par la loi des rendements factoriels décroissants
Les lois de rendements décroissants indiquent que le rendement d’un facteur de production
(travail ou capital) baisse à mesure que son utilisation augmente, par rapport à l’autre facteur
car pour avoir une grande efficacité, il faut une combinaison des deux facteurs.
Ainsi, la
production augmente quand le capital augmente, mais le surcroît de production est à chaque
fois moins élevé.
2.
L’accroissement de la productivité globale des facteurs (PGF)
L’économiste américain Robert Solow a réussi a isolé les facteurs et leurs impacts sur la
croissance économique.
Chaque facteur se voir attribuer d’après ses travaux, une contribution
en point à la croissance économique.
Son travail a révélé l’existence d’un 3 ème élément explicatif
de la croissance autre que le travail et le capital : le résidu qu’il a associé au progrès technique
mesuré par la PGF.
La croissance est dite intensive lorsqu’elle découle principalement d’une amélioration de la
PGF (productivité globale des facteurs), c’est un phénomène qualitatif.
La croissance est dite extensive lorsqu’elle découle principalement d’une augmentation de la
quantité de travail et de capital : c’est un phénomène quantitatif.
Qu’est-ce que la productivité globale des facteurs ? La productivité globale des facteurs désigne
l’efficacité des facteurs travail et capital, c’est la part de la croissance économique qui n'est pas
expliquée par l'augmentation du volume du capital et travail, elle veut mesurer l'efficacité de la
combinaison productive.
Elle est souvent traduite par l’influence du progrès technique, de
l’organisation du travail, de l’amélioration des savoir-faire ou encore du stock de connaissance.
Ainsi, l’augmentation de la productivité signifie donc que la production augmente alors que les
moyens mis en œuvre n’augmentent pas.
D’après le OCDE en France, entre 1995 et 2014, le PIB a augmenté en moyenne chaque année
de 1,5% et le résidu (PGF) a contribué à la croissance à hauteur de 0,6 point des 1,5% du
TCAM (Taux de Croissance Annuel Moyen = facteur capital + facteur travail + PGF).
Le progrès technique, source des gains de productivité
Le progrès technique est lié à la mise en œuvre d’innovations et constitue la principale source
de l’accroissement de la PGF.
Il se matérialise par une réorganisation de l’organisation
productive et capitale afin de les rendre plus performants.
Ce progrès technique va permettre de réaliser des rendements croissants.
Une innovation
(application industrielle et commerciale d’une invention) permet de valoriser l’invention
(conception d’un objet qui n’existait pas auparavant) qui elle-même peut provenir d’une
découverte (résultat d’une recherche fondamentale).
Joseph Schumpeter distingue 4 types d’innovations :
- L’innovation de produits correspond à tous les nouveaux bien/services proposés aux
consommateurs.
Ces innovations sont celles qui stimulent la consommation.
Pour répondre
à cette hausse de la consommation, la production augmente ce qui contribue à soutenir la
croissance économique.
- L’innovation de procédés correspond aux nouveaux moyens à disposition pour produire.
- L’innovation organisationnelle traduit la mise au point ou l’adoption d’une nouvelle
organisation du travail, elle s'apparente à l'innovation de procédé dans la mesure où elle
contribue à modifier la méthode de production et/ou de distribution pour améliorer la
productivité qui stimule la croissance.
La répartition des gains de productivité :
La répartition des gains de productivité permet de dynamiser les différentes composantes de la
demande : la consommation des ménages (via la hausse des salaires ou la baisse des prix pour
faire une hausse du pouvoir d’achat des ménages et donc de la consommation) ;
l’investissement des entreprises (via les hausses de profits qui facilitent l’autofinancement des
investissements qui augmentent la demande) ; les exportations (via la baisse des prix) et les
dépenses publiques (via la hausse des prélèvements fiscaux et sociaux).
3.
Comment expliquer la dynamique de la croissance
Le progrès technique endogène favorise le caractère cumulatif de la croissance économique
Ce sont essentiellement les économistes
Barro, Romer et Lucas qui ont proposé une
nouvelle explication
de la croissance
économique appelée la croissance endogène.
a) Le rôle de l’entrepreneur
D’après Schumpeter, l’entrepreneur est l’agent économique qui joue un rôle essentiel puisque
c’est lui qui prend le rôle d’innover.
Quand un entrepreneur prend le risque d’innover, il se
soustrait de la concurrence et se retrouve en situation de monopole temporaire, il devient donc
faiseur de prix, c’est une rampe de monopole.
b) L’accumulation de divers capitaux pour créer, diffuser et faciliter l’appropriation du progrès
technique
Cette dynamique de croissance endogène est renforcée par l’existence d’externalités positives,
tous les capitaux sont sources de progrès technique et donc de gains de productivité et de
croissance (donnent lieu à des revenus et qui permet de d’obtenir des capitaux financiers pour....
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