les fondements du commerces international
Publié le 02/02/2023
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«
Chapitre 3 : LES FONDEMENTS DU COMMERCE
INTERNATIONAL ET DE
L’INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION
Au sens large, le commerce international est l'ensemble des flux de biens
(produits agricoles, produits manufacturés, etc.) et des flux de services
(transport, tourisme, services aux entreprises, etc.) qui circulent entre des
espaces économiques différentes.
C’est l’ensemble des importations et des
exportations.
Les importations de biens et de services sont l’ensemble des biens
et des services fournis par des non-résidents à des résidents, à titre
onéreux ou gratuit.
Les exportations de biens et de services sont l’ensemble des biens
et des services fournis par des résidents à des non-résidents, à titre
onéreux ou gratuit.
I.
LES EXPLICATIONS DE L’ECHANGE INTERNATIONAL
A.
LES PAYS SE SPECIALISENT EN RAISON D’AVANTAGES
COMPARATIFS
1.
La logique des avantages comparatifs
L’économiste et philosophe écossais Adam Smith (1723-1790) permet de comprendre
l’existence de gains qu’un pays peut tirer du commerce international.
Il souligne que
chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il a des coûts de
production moindres en comparant à un autre pays et à échanger ensuite sa
production.
C’est la théorie des avantages absolus.
L’économiste anglais David Ricardo (1772-1823) confirme qu’un pays a intérêt à se
spécialiser puis à échanger et va généraliser l’analyse précédente puisqu’un pays peut
participer à l’échange international même s’il ne bénéficie pas d’un avantage absolu.
En
effet, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il
a relativement les moindres coûts de production, c’est-à-dire en comparant les
produits entre eux, puis à échanger, c’est la théorie des avantages comparatifs.
Ainsi il est plus avantageux pour un pays de se spécialiser, c’est-à-dire
d’utiliser ses facteurs dans le produit où il est le plus efficace (coût
minimum), et « contre ce bien » il obtiendra plus de l’autre bien dont il
abandonne la production.
Il y a un gain à l’échange : me spécialisant, je suis plus efficace donc
plus riche pour acheter ce que je ne fais pas à un autre lui aussi spécialisé
et plus efficace.
Les ressources sont utilisées de façon optimale (allocation optimale des
ressources).
On retrouve le grand credo libéral qui justifie le « laissez
passer » soit le libre-échange.
2.
Les dotations factorielles et technologiques
Les facteurs de production sont les moyens (travail, capital,
ressources naturelles) qui permettent la production de biens et
services.
Les pays sont plus ou moins bien dotés en main-d’œuvre
(qualifiée et non qualifiée), en capital fixe (machines, bâtiments,
etc.) ou en ressources naturelles (pétrole, gaz, terres arables,
minerais, etc.).
L’échange international peut alors s’expliquer par
les différences dans les dotations relatives de facteurs de
production.
Les théories du commerce international développées par David Ricardo
(théorie des avantages comparatifs), puis par Eli Heckscher (1879-1952),
Bertil Ohlin (1899-1979) et Paul Samuelson (1915-2009) ont dominé
l'analyse économique jusqu'à la fin des années 1970.
Dans ce modèle HOS
(pour Heckscher, Ohlin, Samuelson), la spécialisation internationale, soit
la capacité d'un pays à concentrer sa capacité de production dans une
branche d’activité ou un type de produits, s’explique par les avantages
comparatifs et l’existence de dotations factorielles.
Les pays exportent les
produits contenant intensivement les facteurs des productions qu’ils
disposent en abondance et importent les produits qui nécessitent les
facteurs de production dont ils sont relativement dépourvus (mal dotés).
La spécialisation internationale peut aussi s’expliquer ici par
l’existence de dotations technologiques.
Il s’agit de concentrer
l’analyse moins sur les facteurs de production (capital, travail) et
davantage sur la fonction de production en relation avec la qualité
des infrastructures technologiques privées mais.
En effet, il existe
des écarts technologiques (technique de production et innovations
disponibles), soit des différences entre les technologies de
production disponibles dans deux économies considérées, qui
explique la nature et les flux d’échanges.
Bilan : Ces théoriciens expliquent donc les échanges internationaux à
partir des caractéristiques différentes des nations qui se singularisent par
la productivité de leurs techniques de production (David Ricardo) ou leurs
dotations factorielles.
B.
DES ECHANGES ENTRE PAYS AUX DOTATIONS
FACTORIELLES PROCHES
Constat : les avantages comparatifs en question
Doc 3 page 49 question 1
1.
La différenciation des produits (horizontale et verticale)
Doc 2 page 48 (questions 1 et 2) Ce document fait partie intégrante du
cours, tant le texte que le tableau.
2.
La fragmentation de la chaîne de valeur (développé en II.)
Bilan du B.
Il semblerait que les échanges manufacturiers intrabranche ont
notablement progressé depuis la fin des années 80 dans de nombreux
pays de l'OCDE La théorie classique peine à justifier le commerce
intrabranche c’est-à-dire les échanges de produits similaires entre pays
aux dotations factorielles proches.
Celle-ci pose l’hypothèse d’un
commerce interbranche (les économies sont spécialisées en raison de
dotations factorielles différentes) où les produits sont homogènes.
C’est
ignorer le goût des consommateurs pour la diversité.
Le commerce intrabranche correspond à différentes formes de commerce :
Le commerce horizontal de produits similaires de « variété »
différenciée [par exemple des voitures de même catégories et de
même ordre de prix.
Le commerce intrabranche horizontal permet aux pays qui disposent de
mêmes facteurs de production de bénéficier d'économie d'échelle en se
spécialisant sur des créneaux spécifiques.
Le commerce de produits différenciés verticalement qui se
distinguent par leur qualité et leurs prix [par exemple les
exportations italiennes de vêtements de luxe et les importations de
vêtements de basse qualité]
La spécialisation verticale de la production qui se traduit par le
commerce de produits similaires à différents stades de production.
La décomposition ou fragmentation internationale du processus
productif conduit à un accroissement du commerce international de
produits « décomposés » ou intermédiaires provenant de la même
branche.
On parle ici de fragmentation de la chaîne de valeur.
II.
MONDIALISATION ET COMPETITIVITE
A.
LES SOURCES DE LA COMPETITIVITE
1.
L’origine de la compétitivité d’un pays
La compétitivité d’un pays dépend de sa capacité à exporter ou plutôt de
la capacité des entreprises, présentes sur son sol, à exporter des biens ou
services.
Cette capacité renvoie à leur efficacité productive, en un mot à leur
productivité.
Cette productivité est fonction de l’aptitude des entreprises et des
pouvoirs publics à investir dans le capital humain, les infrastructures et la
recherche (cf.
chapitre 1) pour générer des innovations qui peuvent
concerner toutes les étapes du processus de production.
2.
Quelle compétitivité pour l’entreprise ?
Une firme multinationale est une entreprise possédant au moins une unité
de production à l'étranger ; elle répartit donc sa production dans plusieurs
pays.
À la tête d'une firme multinationale se trouve la société mère dont
dépend les filiales implantées dans différents pays.
Cette recherche de productivité des firmes multinationales se traduit par
deux types de compétitivité.
Elles mènent une stratégie de compétitivité prix qui renvoie à leur
capacité de baisser les coûts en relation avec l’introduction d’innovations
de procédé et d’innovation organisationnelle.
La compétitivité hors prix correspond à la différenciation des produits /
innovation de produit (cf.
chapitre 3 I.A.) et (cf.
I.B.1.)
B.
STRATEGIE DES FMN : L’INTERNATIONALISATION DE LA
CHAINE DE VALEUR
1.
Qu’est-ce que l’internationalisation de la chaine de valeur ?
Doc 4 page 53 questions 1 à 4
Doc distribué
Question 1 : Que représente l’assemblage en Chine dans le prix moyen
usine d’un iPhone ?
Question 2 : Apple applique -t-elle la « courbe du sourire » vue en doc 4 ?
Bilan : l’internationalisation de la chaîne de valeur renvoie à la volonté de
contrôler l’ensemble du processus de production tout en localisant chaque
étape du processus en fonction des avantages comparatifs existants dans
chaque pays :
-
Présence d’une main d’œuvre qualifiée et de pôle de compétitivité
pour les étapes à forte valeur ajoutée
-
Présence d’une main d’œuvre peu coûteuse et abondante pour les
activités intensives en travail peu qualifié
-
Présence de matière première pour l’approvisionnement
-
Présence d’une forte demande pour le marketing et la vente
-
Présence d’infrastructures et de transports, d’une faible imposition,
d’un faible esprit revendicatif…pour l’ensemble des étapes du
processus de production.
On observe avec la courbe du sourire que les étapes à forte VA sont
localisées dans les pays développés alors que les étapes à moindre VA,
moins créatrices de valeur, sont davantage localisées dans les pays en
développement.
2.
Internalisation ou externalisation des activités ?
Doc 2 page 52
Question 1 : Distinguez la stratégie de fragmentation de la chaîne de
valeur de la stratégie d’internalisation/externalisation
Une filiale est une société contrôlée majoritairement par une autre
entreprise nommée société mère.
(50% en général)
La sous-traitance est le fait qu’une entreprise, donneur d’ordre, confie
partiellement sa production à une autre entreprise fournisseur.....
»
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