Les critères de structuration sociale
Publié le 06/03/2024
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10,1% : cette statistique représente le taux de chômage de la population active en France en
2016 selon l’INSEE.
Ce chiffre ne renseigne cependant aucunement sur sa composition, sur les
différentes catégories prises en compte afin d’obtenir ce résultat.
C’est en effet une moyenne, ne
considérant pas les inégalités, et ne rendant par conséquent pas compte de la structure sociale.
Dans
ce contexte, cette structure apparaît comme une mosaïque complexe, constituée de différents
éléments.
La structure sociale, se référant à la répartition de la population en groupes sociaux
différenciés au sein d’une société, est alors divisée, en fonction de divers facteurs.
En vertu de ces
éléments, il s’avère légitime de se demander : Quels sont les différents critères permettant de rendre
compte de la structure sociale ? Ainsi, après avoir étudié le niveau de diplôme, il s’agira d’analyser la
position dans le cycle de vie.
Par la suite, il s’agira d’englober la composition des ménages, puis le
genre.
Enfin, nous mettrons en exergue que le milieu social constitue le dernier critère de cette étude
sociale.
Tout d’abord, le niveau de diplôme est le premier constituant de la structuration sociale.
En
effet, Il influence la qualité de vie, les opportunités professionnelles, l'accès à la culture, et bien
d'autres aspects de la vie quotidienne.
En France, le système éducatif a un impact profond sur la façon
dont les individus sont positionnés dans la société.
Les différents niveaux de diplôme, allant de
l'enseignement primaire à l'enseignement supérieur, créent une hiérarchie implicite qui influe sur le
statut socio-économique et les opportunités.
C’est notamment le cas concernant l’accès à l’emploi.
Par exemple, selon une étude de Céreq en 2016, 49% de la population sans diplôme était au chômage
3 ans après la fin de leurs études contre 7% des individus sortant d’une école de commerce ou
d’ingénieur (dans le même contexte).
C’est 7 fois plus de chômeurs pour les non diplômés,
représentant bien l’influence du niveau de diplôme dans la structure sociale.
De même, concernant le
statut d’emploi des jeunes, seuls 35% des non diplômés ont obtenu un emploi à durée indéterminée
contre 71% des possesseurs d’un doctorat soit 2 fois moins.
Plus le niveau de diplôme est élevé, et plus
les opportunités d’avoir un emploi qualifié le sont : c’est une corrélation positive.
Après avoir examiné l'impact du niveau de diplôme sur la structure sociale, il s’agit à présent
d’étudier un autre élément clé, à savoir la position dans le cycle de vie.
La position dans le cycle de vie d'un individu, c'est-à-dire son âge, joue également un rôle
central dans sa structuration sociale.
Effectivement, en France, le passage d'une étape à une autre de
la vie, de l'enfance à l'âge adulte, puis à la vieillesse, est accompagné de changements sociaux,
économiques et culturels importants.
Ces transitions affectent la situation financière, l'accès aux
opportunités, la participation à la société et les besoins en matière de services sociaux.
C’est par
exemple le cas en termes de patrimoine.
De fait, selon l’INSEE, le patrimoine moyen étant presque nul
avant 30 ans, augmente ensuite jusqu’à 60 voire 70 ans grâce à l’épargne et aux héritages.
Dans ce
contexte, en 2015, les ménages dont la personne de référence a 65 ans ou plus ont en moyenne un
patrimoine brut de 304 900 euros contre 266 600 euros pour ceux dont la personne de référence a
entre 25 et 64 ans.
C’est donc une différence de 38 300 euros, démontrant bien la participation du
cycle de vie dans la structure sociale.
En poursuivant l’exploration des facteurs qui contribuent à la structuration sociale, il est
important d'envisager également la composition des ménages.
La composition des ménages, c'est-à-dire la manière dont les individus vivent ensemble dans
une unité domestique, joue aussi un rôle crucial dans la structuration sociale.
En France, les ménages
varient en taille, en structure familiale et en dynamiques résidentielles.
Ces différences ont des
répercussions significatives sur le bien-être, la répartition des responsabilités, les besoins
économiques, et l'accès aux services sociaux.
De ce fait, une personne seule, une famille
monoparentale ou une famille nucléaire ne subira pas les mêmes difficultés en matière de pauvreté.
En effet, selon l’INSEE, le taux de pauvreté est de 27.3% pour les familles monoparentales contre 17,8%
pour les couples avec 3 enfants, soit 9,5 points de pourcentages de plus en matière de pauvreté pour
les familles monoparentales.
La composition des ménages implique également l’accès aux ressources,
la consommation ou bien les difficultés de logement.
Ainsi, les difficultés de logement pour une
personne seule sont de 6,8%....
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