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Le développement des échanges internationnaux

Publié le 30/11/2022

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« CHAPITRE 1 : LE DÉVELOPPEMENT DES ÉCHANGES INTERNATIONAUX DE BIENS ET DE SERVICES Mondialisation / Globalisation Mondialisation : La mondialisation (ou globalization pour les anglo-saxons) est le processus d'ouverture de toutes les économies nationales sur un marché devenu planétaire. La mondialisation est favorisée par l'interdépendance entre les hommes, la déréglementation, la libéralisation des échanges, la délocalisation de l'activité, la fluidité des mouvements financiers, le développement des moyens de transport, de télécommunication, les technologies de l'information et de la communication. Le commerce Mondial 2022 De 1980 à 2021, le volume du commerce mondial a été multiplié par 7,4, tandis que le volume du PIB mondial a été multiplié par 3,9. Depuis le milieu des années 1980 jusqu'à la crise financière de 2008, le taux de croissance du commerce mondial est systématiquement supérieur au taux de croissance du PIB mondial. Le commerce mondial se replie fortement en cas de crise, sa décélération est même plus rapide que celle du PIB mondial. De 2012 à la pandémie de covid-19 qui a débuté en 2020, les taux de croissance du commerce mondial et du PIB mondial sont quasiment identiques ; la mondialisation semble avoir atteint un palier. En 2020, année de crise sanitaire, le commerce mondial se contracte davantage que le PIB mondial puis se redresse plus fortement en 2021. Statistiques OCDE 2022 Après six trimestres de croissance soutenue, la valeur du commerce international de marchandises pour le G20 a atteint un nouveau sommet au T1 2022.

Les exportations et les importations, mesurées en dollars américains courants, ont augmenté de 3.6% et 5.8% respectivement par rapport au T4 2021. Cette augmentation s'explique en grande partie par la hausse des prix des matières premières, tandis que la guerre en Ukraine et les mesures de confinement liées à la COVID-19 en Asie de l'Est, exerçaient une pression supplémentaire sur le prix des biens échangés et sur des chaînes de valeur déjà tendues. Statistiques OCDE 2022 23 août 2022 - La croissance du commerce de marchandises du G20 en valeur, mesurée en dollars courants des États-Unis, a nettement ralenti au T2 2022. La croissance des exportations et importations a ralenti à 2.1% et 2.6%, respectivement, contre des hausses respectives de 4.8% et 6.2% enregistrées au trimestre précédent.

Les prix élevés des matières premières, exacerbés par la guerre en Ukraine, ont continué d'alimenter la croissance nominale du commerce de marchandises. La croissance du commerce international du G20 ralentit au T2 2022, sous l'effet d'un dollar américain fort. LE LIBRE-ÉCHANGE ET LES PROTECTIONNISMES Libre-échange : doctrine économique selon laquelle les biens économiques doivent circuler librement entre les nations. Protectionnisme : doctrine économique selon laquelle le marché national doit être protégé ; l’entrée de produits étrangers est donc limitée voire interdite grâce à différents instruments. A.

Les grandes théories du Libre échange 1.

Approches traditionnelles (classiques) Théorie des avantages absolus (SMITH) et des avantages comparatifs/relatifs (RICARDO) La théorie des avantages comparatifs corrige celle des avantages absolus d’Adam Smith. Celle-ci disait qu’un pays profite du libre-échange s’il se spécialise dans la production des biens pour lesquels il a un avantage absolu.

Selon la théorie des avantages comparatifs, peu importe si un pays a des avantages absolus ou pas : il gagne à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels son avantage comparatif est le plus élevé, c’est-à-dire dont les coûts relatifs sont les plus bas, et à échanger les biens qu’il ne produit pas.

C’est donc un argument pour le libre-échange : tous les pays peuvent gagner du libre-échange s’ils se spécialisent. La théorie des avantages absolus de Smith mène à une situation problématique : si un pays n’a d’avantage absolu pour aucun produit (c’est à dire s’il n’est plus productif que les autres pays pour aucun bien), il n’aurait pas intérêt à se lancer dans la spécialisation d’un produit en particulier, et aurait intérêt à garder ses frontières fermées au commerce international (pas de libre-échange).

Par exemple, dans la situation simplifiée comportant deux pays et deux biens résumés dans le Tableau 1, l’Angleterre n’a aucun avantage absolu par rapport au Portugal sur le drap et le vin (le Portugal produit à meilleur coût ces deux biens).

Selon la théorie de l’avantage absolu, l’Angleterre n’a donc aucun intérêt à ouvrir ses frontières pour échanger ces biens, ce serait risquer que les Anglais achètent tout au Portugal et donc que l’économie nationale s’effondre. La théorie HOS 1 (HECKSCHER-OHLIN-SAMUELSON) sur les dotations en facteurs : Les pays ont intérêt à se spécialiser dans la production de biens utilisant les facteurs dont ils sont abondamment dotés comparativement aux autres. La critique : Le Paradoxe de Leontief : à travers l'étude des exportations des Etats-Unis et l'analyse de 50 industries américaines, que Leontief constate que les Etats-Unis, considérés comme abondant en facteur "capital", importent des biens intensifs en capital et que leurs exportations sont plus "riches" en facteur "travail" que leur importations. On se retrouve dans une situation totalement inverse à ce qu'avance la théorie HOS qui, si elle était vérifiée, ferait que les États-Unis sont censés exporter des biens intensifs en capital (puisqu'elles en sont bien dotés), et importer des biens intensifs en travail (facteur moins présent au E-U). Théorie HOS 2 : Le développement du commerce international doit conduire à une égalisation des prix des facteurs entre les pays (égalisation des rémunérations fictionnelles à terme). Théorème de STOLPER SAMUELSON : L’ouverture à l’échange international entraîne une hausse de rémunération des facteurs utilisés pour les exportations et une baisse de la rémunération pour les facteurs utilisés pour les importations.

Il en résulte une hausse des inégalités de rémunération entre les facteurs au sein d’un même pays. 2.

Approches contemporaines de l’échange international Recherche de différenciation Pour P.

KRUGMAN (Prix Nobel 2008) le commerce intra-branche entre pays de même niveau de développement et de dotation factorielle est le fruit de la différenciation recherchée par les entreprises pour se reconstituer une rente de quasi-monopole ; le librel’échange peut conduire au regroupement de firmes jusqu’à la reconstitution de positions de quasi-monopole, internationaux cette fois- ci (validé par le développement des STN). Importance des échanges intra-branches: Béla BALASSA a soumis le concept d’échanges « intra-branche ».

Ce concept permet de traiter le cas où, dans un territoire donné et pour une même industrie, coexistent des exportations et des importations.

Balassa insiste sur la similitude relative des produits importés et exportés et l’explique par la spécialisation des producteurs nationaux. LASSUDRIE-DUCHÊNE, en 1971, montre que le commerce intra-branche apparaît comme un échange de produits similaires, mais non identiques.

Il parle de demande de différence, c'est-à-dire que la différenciation des biens sert à satisfaire les consommateurs (voir les différences entre les automobiles allemandes et françaises, la consommation ostentatoire...). La recherche d’économies d’échelles et effet taille de marché Selon KRUGMAN et HELPMAN, l’ouverture des frontières au commerce des marchandises élargit les horizons de vente pour les entreprises, ce qui les incite à augmenter leur production et suscite des gains au plan de l’efficacité technique : c’est-à-dire qu’elles font des économies d’échelle. Ces économies d’échelle peuvent devenir encore plus importantes dans la mesure où l’entreprise peut s’assurer de vastes débouchés extérieurs et rentabiliser ainsi des projets de bien plus grande ampleur. L’effet d’apprentissage Selon l’économiste suédois S.

B.

LINDER (1961), les pays qui échangent entre eux peuvent ainsi bénéficier de transferts de connaissances et de technologie bien plus rapides en s’inspirant des produits leaders sur le marché international. Cela permet un rattrapage de développement entre pays et conduit à une multiplication entre produits de plus en plus similaires. LE MODÈLE DE L’ÉCART TECHNOLOGIQUE. V.

POSNER en 1961, observe que les pays les plus en pointe technologiquement exportent leurs produits innovants et jouissent d’une rente de monopole jusqu’’à ce que les autres pays parviennent à les imiter. Cependant, les pays innovants parviennent à maintenir un écart technologique quasi constant grâce à une politique d’innovation continue. Le modèle du cycle de vie du produit. La thèse du « cycle de vie du produit » proposée par Raymond VERNON, en 1966 se base sur la notion de cycle de vie développée initialement en marketing, Vernon identifie et détaille les changements successifs de l’avantage compétitif initié par une nouveauté, de l’éclosion jusqu’à l’extinction. Selon lui, la diffusion d’un produit auprès des consommateurs obéit le plus souvent à quatre grandes phases : lancement, croissance, maturité, déclin.

À chaque étape du cycle, l’organisation manufacturière et les systèmes de distribution doivent donc s’ajuster.

A chaque étape, le pays doit.... »

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