cours sur la croissance économique

« CHAPITRE 1 / Quels sont les sources et défis de la croissance économique ? Introduction Le terme « croissance économique » est très souvent évoqué dans l’actualité et semble être un objectif fondamental pour la plupart des pays.

Alors que l’Année 2020 a été marqué par une importante crise sanitaire ayant ralenti l’activité économique, la croissance connaît un nouvel élan. • • • 2020 la croissance était de -8% ( énorme) 2021 la croissance était de 7 % (pas autant depuis les 30 glorieuses) 2022 la croissance est prévue de 2,3 % ( augmente pas bcp à cause de l’inflation) Que désigne donc cette croissance ? Pourquoi est-elle aussi importante pour la plupart des pays et surtout quels sont ses ses objectifs ? Cependant celle-ci se heurte également à de nombreux défis auxquels il faudra trouver des solutions notamment sur le domaine environnemental. I Comment définir et mesurer la croissance économique ? A Qu’es-ce que la production ? 1 La production au sens économique POLY 1 : doc 1 q1 : Les 4 images représentent un production au sens économique car celle-ci sont légales, déclarées et rémunérées.

Elle représentent donc une création de richesse. PRODUCTION = création de biens et de services destinés à satisfaire des besoins. ( rappel : bien = matériel / service = immatériel ) q2 : Les activités qui ne sont pas considérées comme de la production économique sont : 1.

les activités non rémunérées ( activités domestiques ou bénévolat) 2.

les activités souterraines ° légales mais pas déclarées ( baby-sitting) ° illégales ( trafic de stupéfiants ) REMARQUE : depuis quelques années certaines activités illégales comme le trafic de drogues sont estimées donc comptabilisées dans PIB du pays. q3 : Les images 2/3/4 sont considérées comme de la production marchande tandis que la 1 est considérée comme de la production non marchande. Production au sens économique Production marchande Destinée à être vendue sur un marché à un prix qui couvre les coûts de production de l’entreprise ( pour éviter de faire faillite) ( généralement a un but lucratif pour faire des profits ) Entreprises Production non marchande Service fourni gratuitement ou presque à la population Administrations publiques ou associations 2 La mesure de la production POLY 1 : doc 2 q1 : Le PIB d’un pays est un indicateur qui représente la richesse créée du pays par année.

Le PIB de la France de 2021 était de 2 500 milliards d’euros. q2 : Pour calculer le PIB il faut faire la somme des Valeurs Ajoutées réalisées par l’ensemble des productions au sens économiques du pays.

ATTENTION Cependant pour les organisations non-marchandes est seulement une estimation par rapport aux coûts de production. ( rappel : °VA des productions économiques = CA – CI ° CA = prix x quantité vendue ° CI = consommations intermédiaires = ensemble des biens détruits ou transformés au cours d’une production ) q3 : Le problème de la mesure du PIB est qu’elle peut varier pour 2 raisons : 1.

l’augmentation des quantités produites = EFFET DE PRIX 2.

l’augmentation des prix = EFFET PRIX Si l’on veut savoir si un pays a réellement produit + en quantité, il ne faut garder que l’effet quantité : on va donc déflater le PIB c’est-à-dire enlever la variation des prix. PIBréel = en volume = en EUROS constant = SANS VARIATION DE PRIX PIBnominal = en valeur = en EUROS courant = AVEC VARIATION DE PRIX Le PIBréel sert à faire des comparaison dans le temps. Et se calcule : PIBréel= ( PIBnominal / IPC ) x 100 q4 : PIB PPA signifie PIB parité pouvoir d’achat s’exprime souvent en dollars PPA.

Cette unité permet les comparaison entre les pays afin de neutraliser les différence de prix. q5 : Le PIB/habitant semble être un meilleur indicateur que le PIB car il estime le niveau de vie moyen par habitant.

De cette manière certains pays sont biens classés avec le PIB/hab comme le Luxembourg mais pas avec le PIB et inversement les Etats-Unis ou la Chine sont bien classé avec le PIB mais pas le PIB/hab. q6 : Le PIB est par ailleurs très critiqué et remis en cause pour différentes raisons : 1.

indicateur quantitatif et pas qualitatif c’est-à-dire qui ne tient pas compte de la qualité de vie, des inégalité et du bien-être de la population. 2.

exclut une partie des richesses créées car non rémunérées comme le bénévolat 3.

la richesse produite des organisations non-marchandes est estimée donc pas précise dans le PIB REMARQUE : de nos jours, de plus en plus d’indicateur viennent compléter le PIB comme l’IDH, le PIBvert (estimation en fonction des coûts environnementaux), le BNB ( bonheur national brut) qui mesure la santé économique. B Le processus de croissance économique POLY 1 : doc 3 q1 : La croissance économique représente une tendance à la hausse de la production sur une période dans un pays donné.

On parle de croissance économique pour sous-entendre celle du PIB donc pour la calculer il faut montrer l’évolution en pourcentage du PIBréel d’une année à l’autre q2 : La croissance et le développement son liés car plus un pays produit de richesse pleus elles peuvent être réinvesties dans des infrastructures, des hôpitaux, des routes ou encore des écoles afin d’améliorer l’éducation, la santé des habitants et donc favoriser le développement du pays. Croissance Développement Notion quantitative → augmentation de la quantité produite. Notion qualitative → ensemble des transformations sociales, culturelles, techniques qui développent la croissance. POLY 1 : doc 4 ( à revoir!!!) POINT MÉTHODE : comment lire une donnée dans un document statistique : • source • date • champs d’étude (pays concerné, population concernée … ) • interpréter les données q1 : Selon une enquête réalisée par l’INSEE publiée en 2019, en France, en moyenne chaque année le PIB en volume a augmenté de 5,3 % entre 1950 et 1973 Selon une enquête réalisée par L’INSEE et publiée en 2019, en France, le PIB a augmenté de 8,57 % et en 2003 celui-ci a diminué de 2,87 %. +8,57 % PIB de 1950 +5,7 % PIB de 1951 PIB de 1952 ATTENTION Sur ce graphique, on voit que le croissance du PIB à continué d’augmenté mais la croissance à été plus faible.

( même si la courbe a baissé, celle-ci n’est pas négative donc pas de diminution) • si croissance positive = PIB augmente • si croissance négative = PIB diminue ( rappel : pour comparer des taux de croissance en pourcentage on parle en point de pourcentage.

( Ici entre 1950 et 1951 la croissance du PIB a baissé de 3 points de pourcentage.)) ATTENTION Ne pas confondre l’évolution du PIB en pourcentage et la valeur du PIB exprimée en milliard d’euros pour la France. q3 : POINT MÉTHODE : Comment analyser une évolution ? • Donner la tendance générale = comparer le début et la fin • identifier différente période distinctes → Et surtout penser à utiliser les données du document + les savoirsfaire ( CM, TV, points de pourcentage) !!!! Tout d’abord, on constate de façon générale que le taux de croissance était plus faible en 2018 qu’en 1950 puisque en 2018 l’augmentation était de 1,72 % contre 8,57 % en 1950 soit 5fois moins. Cependant on peut ensuite distinguer 2 périodes distinctes : la première période de 1950 à 1973, c’est une période de prospérité économique majeure et est appelé période des 30 Glorieuses.

Cette période est marquée par une force croissance puisque en moyenne chaque année le PIB a augmenté de 5,3 %, la croissance est notamment particulièrement force en 1950 où elle atteint 8,57 % et en 1960 ou elle atteint 8 %.

La seconde période commence en 1973 et se termine en 2018, elle est marquée par une période plus modérée puisque en moyenne chaque année le PIB augmente seulement de 1,9 % et le maximum atteint est une augmentation de 4,74 % mais on constate également que sur certaines années le PIB à a baissé.

Ceci s’explique par des crises économiques importantes comme la crise des SUBPRIMES en 2009, la crise immobilière en 1993 ou encore le premier choc pétrolier en 1973. BILAN I La croissance économique, mesurée par le taux de croissance du PIBréel est l’accroissement sur une longue période de la quantité de biens et de services produits sur un territoire.

Si la croissance du PIB est supérieure à la croissance démographique, elle permet d’augmenter le niveau de vie moyen des habitants.

Du point de vue des performances productives, le PIB est incomplet car il ne mesure ni les bénévoles ou activités domestiques ni l’économie souterraine.

De plus, le PIB n’est pas un bon indicateur du bien-être des populations.

Par exemple, il ne déduit pas de richesses comptabilisées la valeur du stock des ressources naturelles détruites lors du processus de production et ne tient pas compte des inégalités entre les individus.

En analysant, l’évolution du taux de croissance, on constate que celui-ci varie selon les années faisant de la croissance économique discontinu et complexe. II Quelles sont les sources de la croissance ? A Les rôles des facteurs de production dans la croissance. FACTEUR DE PRODUCTION = ensemble des éléments combinés pour produire des biens et services, on les classe en 2 catégories : 1.

FACTEUR TRAVAIL ( L ) = ensemble des ressources en main d’œuvre mesurées soit par nombre de travailleurs soit par nombres d’heures travaillées. 2.

FACTEUR CAPITAL ( K ) = ensemble des biens durables utilisés au cours de la production comme les machines, les locaux… POLY 2: doc 1 q2 : On constate qu’à partir du 4ème employé la hausse de la production est moins forte, c’estce-qu’on appelle « la loi des rendements », c’est-à-dire que toute augmentation d’un facteur de production et l’autre restant fixe va entraîner une augmentation de + en + faible de production.

( si l’on augmente le nombre de travailleurs mais pas le nombres de machines par exemple, ils vont se gêner mutuellement dans leur production et donc être moins efficace). → augmentation du nombre de salarié = augmentation de la production → augmentation de la quantité du facteur travail = augmentation de la quantité produite q3 : Pour permettre à l’entreprise de produire plus sans faire varier la quantité de ses facteurs de productions il faudrait fournir de nouvelles formations aux travailleurs, investir dans des machines plus performantes sans changer leur nombre ou encore trouver une nouvelle organisation de travail afin d’agir non pas sur la quantité de facteur mais sur leur efficacité. BILAN A partir de cet exemple, on peut donc identifier les principales sources de la croissance économique. C’est en 1957 que Robert SOLOW ( économiste ) analyse les contributions à la croissance.

Il montre tout d’abord que la croissance est liée à l’augmentation des facteurs de production cependant cela ne suffit pas à expliquer l’intégralité de la croissance, le reste appelé « le résidu » serait lié à l’amélioration de l’efficacité des facteurs de production c’est-à-dire la productivité globale des facteurs de production ( PGF ) La croissance de production se fait grâce à : Augmentation du facteur de production = augmentation du facteur travail et/ou facteur capital « LE RESTE » Augmentation de l’efficacité des facteur de production = PGF ÉQUATION DE L’EXPLICATION = Δ° PIB = Δ°L + Δ°K + Δ° PGF ( Δ° = variation du taux de croissance ) Quand la croissance s’explique majoritairement par l’augmentation de la quantité de facteurs de production on parle de croissance extensive quand à l’inverse la croissance s’explique majoritairement par l’amélioration de l’efficacité des facteurs de productions on parle de croissance extensive. REMARQUE : On peut donc noter ici l’importance de l’investissement dans la croissance, il existe 2 types d’investissement : 1.

Investissement de capacité = augmentation de la quantité de facteur capital. 2.

Investissement de modernisation = augmentation de la productivité du facteur capital = remplacement des machines par d’autres qui sont plus performantes. POLY 2 : doc 2 ( à revoir!!!!) q1 Selon une enquête réalisée par l’ODCE en 2016, en France, le PIB a augmenté en moyenne chaque année de 1,5 % entre 1995 et 2014. La PGF a contribuée en moyenne chaque année à hauteur de 0,6 point à la croissance du PIB entre 1995 et 2014. ATTENTION Les contributions sont en point de pourcentage. q2 : Le facteur travail a contribué en moyenne chaque année à faire baisser la croissance du Japon de 0,4 point entre 1995 et 2014. q3 : POINT METHODE : Comment calculer une part ? Part ( en%) = (sous-ensemble/ensemble total)x100 Pfrance = ( 0,6 / 1,5 ) x 100 = 40 % → intensive Pallemagne = ( 0,8 / 1,2 ) x 100 = 67 % → extensive Petats-unis = ( 1 / 2,3 ) x 100 = 43 % → intensive Pjapon = ( 0,6 / 0,8 ) x 100 = 75 % → extensive Selon une enquête de l’ODCE, en 2016, en moyenne chaque année la PGF contribue à 75 % de la croissance du PIB du Japon. B Le rôle du progrès technique dans la croissance 1 Le lien entre progrès technique et PGF La PGF est un facteur déterminant de la croissance mais comment améliorer l’« efficacité des facteurs de productions ? Grâce en partie au progrès technique c’est-à-dire l’ensemble des innovations permettant d’améliorer l’efficacité du système productif et de réaliser des gains de productivité. INNOVATION = application industrielle ou commerciale d’une invention.

( découverte ) On peut ainsi classer les innovations en 5 catégories selon la typologie de J.

SHUMPETER : TYPE D’INNOVATION : EXEMPLES : Innovations de produit = création de produit Automobile sur un marché. Ordinateur Elle peut-être radical → qui révolutionne les modes de vie des individus ou incrémentale → amélioration d’un produit qui existe déjà. Nouvelles matières premières Pétrole, plastique, énergies renouvelables Innovations de procédés = nouvelle façon/méthode de production ou de vente Robotisation des constructions des automobiles Vente sur internet Drones de livraison Camion sans chauffeur pour les livraison Nouveaux débouchés = biens ou services existants déjà mais nouvelles utilisation Les GPS à la base que pour les militaires puis à l’ensemble de la population. Internet Innovations organisationnelle ( nouvelles organisations du travail ) Taylorisme* Fordisme** Toyotisme Open Space * Taylorisme précède le Fordisme • début 20ème siècle • but de diviser le travail de façon à ce que chaque salarié n’ai qu’une tâche simple et répétitive à effectuer. ** Fordisme après et complète le Taylorisme • rajoute la chaîne de montage à la division du travail • chacun reste à sa place et a une tâche simple et répétitive à faire sur chacune des pièces qui défilent devant lui. AUTRES EXEMPLES : • Amazon développent des drones pour effectuer les livraisons des petits colis de -3kg. → gain de temps → baisser les coûts de mains d’œuvre → plus besoin d’essence • Entreprise californienne souhaite développer des camions sans chauffeurs afin de livrer + en – de temps • Développement de l’Open Space dans les bureaux c’est-à-dire aménagement d’une grande pièce sans cloison ( pour éviter faire des bureaux individuels ) pour que tout le monde travaille dans une même pièce et en étant en contact. → accroît le bien-être, le partage, l’échange entre les individus = + productif → favorise la communication = + productif → incite à travailler = + productif Ces différents types d’innovations vont donc agir sur la productivité du travail et/ou sur le capital.

Généralement les innovations arrivent en « grappe » et vont donc déclencher d’importantes augmentations de la production jusqu’à ce que cela s’essouffle et que les prochaines innovations arrivent. REMARQUE : Le progrès technique ne s’accompagne pas toujours d’une hausse immédiate des gains de productivité.

Solow disait « il y a des ordinateurs partout sauf dans les statistiques de la productivité », pour illustrer le fait qu’il faut du temps et que les travailleurs doivent se former lors de l’arrivée d’une nouvelle technologique. Le progrès technique va agir à la fois sur l’offre et la demande permettant ainsi d’augmenter la production et favoriser la croissance. OFFRE = quantité de biens et services proposés sur un marché par les vendeurs. DEMANDE = quantité de biens et services que les consommateurs souhaitent acheter à un prix donné. Demande globale = demande intérieure + demande extérieure DG = consommation + importations + exportations DG = C + I + X 2 Le caractère endogène du progrès technique Dans l’analyse de Solow, le résidu qui correspond à la PGF et qui est expliqué par le progrès technique est une variable exogène car dans son modèle le progrès technique n’est pas expliqué, il parle « d’une manne tombée du ciel ».

A partir des années 80, de nouveaux économistes vont chercher à compléter le modèle de Solow.

En s’interrogeant sur l’origine du progrès technique, ils vont montrer que celui-ci peut être stimuler grâce à des décisions d’investissement de la part de l’État ou des entreprises dans différents capitaux : 1.

technologique ( par Romer ) 2.

physique ( par Romer ) 3.

humain ( par Lucas ) 4.

public ( par Barro ).... »