Chapitre de SES : la déviance sociale
Publié le 13/12/2022
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«
Chapitre 8 : Quels sont les processus sociaux qui contribuent à la déviance ?
I)
Il n’y a pas de déviance sans normes
Appelées "conscience collective" par le sociologue Emile Durkheim (1858-1917), les
normes sociales sont l'ensemble des croyances et des sentiments partagés au sein
d'une société par la majorité de ses membres, ce qui forme un consensus à l’origine
de la notion de conformité.
En sociologie, la déviance désigne une conduite ou une attitude qui transgresse les
normes sociales et ou juridiques en vigueur, ce qui entraîne une sanction de la part
d’une partie de la société.
Elle peut être individuelle ou collective.
Considérée par certains comme une menace pesant sur l'intégrité de la société, la
déviance fait l'objet d'une réprobation sociale, voire d'une stigmatisation.
Doc 1 : La diversité des normes dans la société
1) Des comportements courtois seraient : laisser passer un autre véhicule, laisser
passer un piéton, etc…
2) La différence entre courtoisie sur la route et code de la route est que l’un n’est pas
obligatoire alors que l’autre l’est.
3) La courtoisie est une norme sociale tandis que le code de la route est une norme
juridique.
4) Prendre le bus en payant son trajet ou en aidant une personne à descendre
Les normes sont donc diverses et ont des formes différentes.
Certaines peuvent être
des normes juridiques et donc punissables au noms des lois, tandis que d’autres
peuvent être des règles informelles édictées par la société.
Les 3 grandes formes de déviance :
-
La délinquance, lorsque la norme est juridique
-
La marginalité, si la norme est purement sociale ou religieuse et
n'entraîne pas de sanction juridique, mais fait l'objet de
réprobation pouvant conduire à la stigmatisation (sanction
sociale),
-
La variance, s'il s'agit d'un simple écart aux habitudes ou
comportement qui n'est pas socialement répressible.
Il pourra
être qualifié "d'excentricité" ou "d'originalité".
Exemple :
https://www.youtube.com/watch?v=k2aWYtyb_ao : Les normes de genre en 1975
Les normes de genre sont très présentes dans la société moderne.
Aujourd’hui, de
nombreuses différences subsistent entre hommes et femmes, que ce soit dans le
choix de carrières, de goûts ou d’apparence.
Les femmes qui choisissent d’adopter
un look masculin ou de travailler dans une industrie à prédominance masculine sont
donc considérées comme des déviantes, car elles transgressent les normes sociales
informelles du genre en adoptant un style de vie différent de celui attendu.
Doc 4 : Comprendre les causes de la déviance
On ne peut pas parler de déviance sans se demander pourquoi certains individus
transgressent les normes.
1) Le mécanisme décrit dans la phrase soulignée explique que des personnes
privées d’emploi, ou ayant des difficultés à s’insérer par manque de diplôme,
peuvent chercher des revenus illégaux par le vol, le recel, les trafics divers.
Donc la
participation aux trafics, mais aussi les braquages de banque ou de commerce, etc.
peuvent être des réactions « normales » face à la situation économique et sociale de
certains individus.
2) Les membres des classes populaires ont « peu d’espoir [...] de s’élever
socialement », bien que « notre idéologie des classes ouvertes et de la mobilité
sociale persiste à le nier [...] ».
Donc les classes populaires et les classes supérieures
ne sont pas à égalité dans l’accès aux « moyens légaux » comme l’emploi ou le
revenu.
3) La consommation de cannabis est une pratique illégale.
Or elle semble davantage
pratiquée par les personnes aux revenus élevés et, surtout, aux diplômes élevés.
Donc les classes populaires ne transgressent pas forcément plus que les classes
supérieures : cela dépend du type de délit.
La déviance possède donc de nombreuses causes et touche tous les groupes à des
niveaux plus ou moins élevés.
Les inégalités sociales sont une des causes majeures
des comportements déviants.
En effet, les membres des groupes sociaux les plus
bas sont exposés à une norme montrant la réussite économique et sociale, une
réussite qu’ils ne peuvent atteindre que rarement.
Ils se tournent donc, de manière
« normale », vers des moyens illégaux/délinquance pour intégrer cette norme, ce
qui fait d’eux des déviants, alors qu’ils recherchent simplement à rejoindre une
norme différente de la leur.
II)
Il n’y a pas de déviance sans contrôle social
Doc 1 : La réprobation des transgressions
- Points communs : dans les deux cas, il s’agit de sanctionner un comportement qui
transgresse une règle, et de rappeler à l’ordre.
- Différences : la sanction est officielle, elle est exercée par une administration
spécialisée, dans le cas de l’arrestation d’une personne.
La sanction est
personnalisée, informelle, non encadrée par des procédures légales, dans le
deuxième cas.
2) La publicité de la mairie de Paris pointe un comportement déviant, une infraction.
Elle n’utilise pas de menace, mais invite à adopter un comportement plus
respectueux (« évitons...
»).
Il s’agit d’inciter les personnes à respecter des « bonnes
manières » et non pas d’ordonner des règles juridiques
3) La réprobation....
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