traitement des eaux usées
Publié le 12/01/2024
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REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
Union - Discipline - Travail
TRAITEMENT DES EAUX
USÉES DOMESTIQUES
PROFESSEUR
M.
M’ÉBOULÉ
SALOMON
Filière : 1A MGP/A
Année académique : 2023 – 2024
PROPOSÉ PAR :
1- ABLI KAKOU TITTUS E.
2- CISSÉ MOUSSA
3- KACOU ANGE MARIE Y.
4- KONAN N’SIKAN MAXIMILIEN
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SOMMAIRE
I-
GÉNÉRALITÉS SUR LES EAUX USÉES
1- Définition
2- Origine des eaux usées
Origine industrielle
a- Origine domestique
b- Origine agricole
Caractéristiques des eaux usées
3.1.
Paramètres Physiques
a- La température
La matière en suspension (MES)
3.2.
Paramètres Organoleptiques
a- La Turbidité
b- La couleur
II- Épuration des eaux usées
1- Les méthodes classiques de traitements
2- Les prétraitements
Le traitement primaire
a- Le traitement secondaire
Le traitement tertiaire
3- La déphosphatation
3.1.
Le traitement des boues
a- Épaississement des boues
La déshydratation
Incinération des boues
Traitement par lagunage ou la phytoépuration
LE PRINCIPE GÉNÉRAL DE LAGUNAGE
1- Les différents systèmes de lagunage
a- Le lagunage à microphytes (lagunage naturel)
Le lagunage à macrophytes (phytoépuration)
2- Le bassin de finition à hydrophytes
a- Décanteur-digesteur
b- Lagunage à macrophytes
CONCLUSION
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I-
GÉNÉRALITÉS SUR LES EAUX USÉES
En parlant de l’eau usée il semble important d’avoir une idée sur sa définition,
son origine et ses caractéristiques, ainsi que les différentes méthodes utilisées
pour son épuration.
1- Définition
Selon REJSEK (2002), les eaux résiduaires urbaines (ERU), ou eaux usées, sont
des eaux chargées de polluants, solubles ou non, provenant essentiellement de
l’activité humaine.
Une eau usée est généralement un mélange de matières
polluantes répondant à ces catégories, dispersées ou dissoutes dans l’eau qui a
servi aux besoins domestiques ou industriels.
(GROSCLAUDE, 1999).
Donc
sous la terminologie d’eau résiduaire, on groupe des eaux d’origines très
diverses qui ont perdu leurs puretés ; c'est-à-dire leurs propriétés naturelles par
l’effet des polluants après avoir été utilisées dans des activités humaines
(domestiques, industrielles ou agricoles).
2- Origine des eaux usées
D’après RODIER et al (2005), On peut classer comme eaux usées, les eaux
d’origine urbaines constituées par des eaux ménagères (lavage corporel et du
linge, lavage des locaux, eaux de cuisine) et les eaux vannes chargées de fèces et
d’urines ; toute cette masse d’effluents est plus ou moins diluée par les eaux de
lavage de la voirie et les eaux pluviales.
Peuvent s’y ajouter suivant les cas les
eaux d’origine industrielle et agricole.
L’eau, ainsi collectée dans un réseau
d’égout, apparaît comme un liquide trouble, généralement grisâtre, contenant
des matières en suspension d’origine minérale et organique à des teneurs
extrêmement variables.
En plus des eaux de pluies, les eaux résiduaires urbaines
sont principalement d’origine domestique mais peuvent contenir des eaux
résiduaires d’origine industrielle d’extrême diversité.
Donc les eaux résiduaires
urbaines (ERU) sont constituées par :
Des eaux résiduaires ou eaux usées d’origine domestique, industrielle
et/ou agricole
Des eaux pluviales ou de ruissellement urbain.
a- Origine industrielle
Les déchets et les effluents industriels définissent largement la qualité et le taux
de pollution de ces eaux usées.
Les établissements industrieux utilisent une
quantité importante d’eau qui tout en restant nécessaire à leur bonne marche,
n’est réellement consommée qu’en très faible partie le reste est rejeté.
On peut
néanmoins, faire un classement des principaux rejets industriels suivant la nature
des inconvénients qu’ils déversent :
Pollution due aux matières en suspension minérales (Lavage de charbon,
carrière,
Tamisage du sable et gravier, industries productrices d’engrais phosphatés….) ;
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Pollution due aux matières en solution minérales (usine de décapage,
galvanisation…) ;
Pollution due aux matières organiques et graisses (industries
agroalimentaires, équarrissages, pâte à papier…) ;
Pollution due aux rejets hydrocarbonés et chimiques divers (raffineries de
pétrole, porcherie, produits pharmaceutiques…..) ;
Pollution due aux rejets toxiques (déchets radioactifs non traités, effluents
Radioactifs des industrie nucléaires….).
Les eaux résiduaires d’origine industrielle ont généralement une composition
plus spécifique et directement liée au type d’industrie considérée.
Indépendamment de la charge de la pollution organique ou minérale, de leur
caractère putrescible ou non, elles peuvent présenter des caractéristiques de
toxicité propres liées aux produits chimiques transportés.
(RODIER, 2005).
b- Origine domestique
Les effluents domestiques sont un mélange d’eaux contenant des déjections
humaines : urines, fèces (eaux vannes) et eaux de toilette et de nettoyage des
sols et des aliments (eaux ménagères).
Ces eaux sont généralement constituées de matières organiques dégradables et
de matières minérales, ces substances sont sous forme dissoute ou en
suspension.
Elles se composent essentiellement par des eaux de vanne
d’évacuation de toilette.
Et des eaux ménagères d’évacuation des cuisines, salles
de bains.
Elles proviennent essentiellement :
Des eaux de cuisine qui contiennent des matières minérales en suspension
provenant du lavage des légumes, des substances alimentaires à base de matières
organiques (glucides, lipides, protides) et des produit détergents utilisés pour le
lavage de la vaisselle et ayant pour effet la solubilisation des graisses ;
Des eaux de buanderie contenant principalement des détergents ;
Des eaux de salle de bain chargées en produits utilisés pour l’hygiène
corporelle, généralement des matières grasses hydrocarbonées ;
Des eaux de vannes qui proviennent des sanitaires (w.c), très chargées en
matières organiques hydrocarbonées, en composés azotés, phosphatés et
microorganisme.
c- Origine agricole
Ce sont des eaux qui ont été polluées par des substances utilisées dans le
domaine agricole.
Dans le contexte d’une agriculture performante et intensive,
l’agriculteur est conduit à utiliser divers produits d’origine industrielle ou
agricole dont certains présentent ou peuvent présenter, des risques pour
l’environnement et plus particulièrement pour la qualité des eaux.
Il s’agit
principalement :
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Des fertilisants (engrais minéraux du commerce ou déjections animales
produites
ou non sur l’exploitation) ;
Des produits phytosanitaires (herbicides, fongicides, insecticides,…).
(GROSCLAUDE, 1999).
Donc ces eaux sont l’issus :
- Des apports directs dus aux traitements des milieux aquatiques et semiaquatiques tels que le désherbage des plans d’eau, des zones inondables
(faucardage chimique) et des fossés, ainsi que la démoustication des plans d’eau
et des zones inondables (étangs et marais).
- Des apports indirects dus en particulier à l’entraînement par ruissellement, aux
eaux de rinçage des appareils de traitement, aux résidus présents dans des
emballages non correctement rincés ou détruits, aux eaux résiduaires des usines
de fabrication et de conditionnement.
(GROSCLAUDE ; 1999).
3- Caractéristiques des eaux usées
Dans ce sous chapitre nous passerons en revue les principaux paramètres
physicochimiques analysés au cours de la partie expérimentale ainsi que les
paramètres bactériologiques les plus rencontrés dans les eaux usées.
3.1.
Paramètres Physiques
a- La température
Il est important de connaître la température de l’eau avec une bonne précision.
En effet, celle-ci joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans
la dissociation des sels dissous donc sur la conductivité électrique, dans la
détermination du pH, pour la connaissance de l’origine de l’eau et des mélanges
éventuels,…etc.
(RODIER et AL, 2005).
b- La matière en suspension (MES)
Selon REJSEK (2002), la pollution particulaire est due à la présence de
particules de grande taille, supérieure à 10µm, en suspension dans l’eau, et que
l’on peut assimiler aux matières en suspension (MES).
En fait, les matières en
suspension ne sont des particules solides véritablement en suspension que dans
des conditions moyenne d’écoulement des effluents correspondant à une vitesse
minimale de 0,5 m/s.
En fonction de la taille des particules, on distingue les
matières grossières ou décan tables (diamètre supérieur à 100 µm) et les
matières en suspension.
On peut également prendre en compte une partie des
matières colloïdales, de dimension inferieure, qui constitue la limite entre la
phase solide et la phase dissoute (entre 1 et 10-2 µm).
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3.2.
Paramètres Organoleptiques
a- La Turbidité
Selon REJSEK (2002), la turbidité représente l’opacité d’un milieu trouble.
C’est la réduction de la transparence d’un liquide due à la présence de matières
non dissoutes.
Elle est causée, dans les eaux, par la présence de matières en
suspension (MES) fines, comme les argiles, les limons, les grains de silice et les
microorganismes.
Une faible part de la turbidité peut être due également à la
présence de matières colloïdales d’origine organique ou minérale.
Les unités
utilisées pour exprimer la turbidité proviennent de la normalisation ASTM
(American Society for Testing Material) qui considère que les trois unités
suivantes sont comparables :
Unité JTU (Jackson Turbidity Unit) = unité FTU (Formazine Turbidity Unit) =
unité NTU (Nephelometric Tirbidity Unit).
b- La couleur
Une eau pure observée sous une lumière transmise sur une profondeur de
plusieurs mètres émet une couleur bleu clair car les longueurs d’ondes courtes
sont peu absorbées alors que les grandes longueurs d’onde (rouge) sont
absorbées très rapidement.
(REJESK, 2002).
La coloration d’une eau est dite
vraie ou réelle lorsqu’elle est due aux seules substances en solution.
Elle est dite
apparente quand les substances en suspension y ajoutent leur propre coloration.
(RODIER et Al, 2005).
II-
ÉPURATION DES EAUX USÉES
La filière de l’épuration des eaux usées recommande différentes techniques à
divers niveaux technologiques souvent très élaborées ceci est illustré comme
étant des méthodes classiques de traitement ; ainsi que de nouvelles techniques
visant la protection de l’environnement et la sauvegarde....
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