dissertation faut-il regretter de ne pas pouvoir revenir en arrière
Publié le 27/04/2022
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«
Faut-il regretter de ne pas pouvoir revenir en arrière ?
L’angoisse face à la fuite du temps, le topos du « tempus fugit » dans la littérature et plus
particulièrement dans la poésie est un thème récurrent car le temps qui passe rapproche les hommes
de la mort ce qui crée un sentiment d’angoisse chez un grand nombre d’entre eux.
Le rapport au
temps est tout de même très différent selon les individus, certains auront tendance à vouloir aller de
l’avant pour tenter d’oublier les souvenirs douloureux du passé.
Le scénario du film Eternal
Sunshine of the Spotless Mind (2004, Michel Gondry) est construit sur la volonté du héros d’oublier
les moments douloureux du passé, ce qui illustre pertinemment le rapport compliqué que certains
individus entretiennent avec le passé.
La nostalgie du temps perdu, du temps passé est un sentiment
que chacun d’entre nous a déjà connu, les remords sont parfois omniprésents dans le vie de certains
sujets.
Le regret correspond à un manque, à une absence.
C’est ce choix, cet acte que nous n’avons
pas fait et dont nous estimons, trop tard, qu’il aurait pu nous apporter une satisfaction (présente, à
l’heure où nous regrettons).
Nous allons nous demander s’il faut émettre des regrets de ne point pouvoir revenir en arrière ou si
bien au contraire il faut jouir du présent sans jamais se soucier du temps ancien, du passé.
Dans un
premier temps nous verrons que le fait de ne pas pouvoir revenir en arrière est regrettable.
Ensuite
nous montrerons qu’il est préférable que les Hommes demeurent dans l’incapacité de ne pas
pouvoir revenir en arrière.
Enfin, nous verrons que ni renier ou vénérer le passé n’est la solution
mais que les Hommes doivent plutôt établir un lien sain et constructif avec ce temps révolu dans le
dessein de construire le meilleur avenir.
Tout d’abord, il serait souhaitable de pouvoir revenir en arrière car comme nous l’avons énoncé
plus tôt l’Homme est un mortel, comme la mort constitue une grande angoisse chez l’homme
remonter le temps apparaît une bonne solution au premier plan pour reculer au plus possible cet
événement tragique pour beaucoup.
L’homme ne connaîtra jamais sa mort mais ayant connu le deuil
un moment dans sa vie, il associe cet événement à l’inconnu et au désespoir et en prend donc peur.
D’autant plus que l’homme est impuissant face à la mort, il ne maîtrise rien, c’est également la
même chose pour le temps, l’Homme est impuissant face au temps.
L’opinion commune entretient
cette peur face à la mort et au temps qui s’écoule nous rapprochant un peu plus chaque jour de la
mort.
Les poètes de la renaissance expriment leur volonté d’arrêter le temps pour reculer l’heure tragique.
Dans son épigramme « De moi-même », Clément Marot, précurseur de la Pléiade, regrette par
exemple sa jeunesse :
« Plus ne suis ce que j'ai été,
Et ne le saurais jamais être.
Mon beau printemps et mon été
Ont fait le saut par la fenêtre.
»
Ensuite, comme les Hommes sont en parti déterminé par leur passé, il leur serait donc profitable
de pouvoir revenir en arrière pour « refaire » ce passé qui a une importante si grande dans leurs vies
actuelle.
Il n’y a qu’à se référer au nombre de fois où nous avons entendu un adulte se plaindre de
son métier pénible dont il ne rêvait pas en regrettant le temps où il n’a pas travaillé à l’école en étant
adolescent.
Nos actions présentes vont en partie conditionner notre future, c’est donc pour cela que
le passé ainsi que nos actes antérieurs ont une grande « responsabilité » sur notre situation,
condition actuelle (sur « notre présent »).
Freud va encore plus loin en affirmant que l’homme est le résultat d’une histoire individuelle
marquée dès la naissance par le type de relation qu’il entretient avec ses parents, formant ainsi le
« complexe d’œdipe ».
Son passé est inscrit dans son inconscient qui agit en tant que faculté
autonome, échappant ainsi à toute tentative consciente de le maîtriser.
Ce déterminisme fait du
passé un poids qui rend problématique la possibilité d’être libre, d’agir selon une volonté consciente.
»
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