MASTER 1 Exposé en droit portuaire
Publié le 19/11/2024
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SOMMAIRE
Introdution……………………………………………………………………...3
I – protection physique des propriétés publiques.............................................
4
a - Régime domanial..............................................................................................
5
b - Occupation du domaine public ........................................................................
7
II – Protection juridique des propriétés publiques ..........................................
8
a - Actions contentieuses .......................................................................................
9
b - Responsabilité de l'administration .................................................................
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Conclusion…………………………………………………………………… 13
2
INTRODUCTION
La propriété publique revêt une importance capitale dans toute société,
symbolisant souvent la souveraineté nationale et le bien-être collectif.
En Côte
d'Ivoire, comme dans de nombreux autres pays, les biens publics jouent un rôle
fondamental dans le fonctionnement de l'État et la satisfaction des besoins
essentiels de la population.
Cependant, la protection de ces biens contre les
atteintes, les dommages ou les usages abusifs demeure un défi constant.
Dans le cadre de la gestion du domaine public, l'État et les collectivités
territoriales sont investis d'une mission de protection qui se traduit par
l'application de règles juridiques spécifiques.
Ces règles, destinées à préserver
l'intérêt général, forment un ensemble cohérent qui garantit la conservation et la
bonne utilisation des biens publics.
La notion de propriété publique, évolutive et
complexe, englobe non seulement les biens matériels tels que les terrains, les
bâtiments et les infrastructures, mais aussi les biens immatériels et les services
publics.
Ainsi, les règles protectrices communes à l'ensemble des propriétés
publiques se doivent d'être à la fois strictes et adaptatives, afin de répondre aux
exigences d'un service public efficace et d'une gestion responsable face aux défis
contemporains tels que le développement durable, la transition énergétique et la
numérisation.
Cette thématique se propose d'explorer les règles protectrices qui s'appliquent à
l'ensemble des propriétés publiques en Côte d'Ivoire.
En effet, ces biens, qu'ils
soient immobiliers ou mobiliers, sont essentiels au bon exercice des missions de
l'État et à la réalisation de ses objectifs économiques, sociaux et culturels.
Par
conséquent, leur préservation et leur utilisation adéquate sont des préoccupations
majeures du droit ivoirien.
Dans cette perspective, nous analyserons d'abord la protection physique des
propriétés publiques en Côte d'Ivoire, mettant en lumière le régime domanial et
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de l’occupation du domaine public.
Ensuite, nous examinerons de manière plus
spécifique l’aspect juridique et les règles particulières qui leur sont applicables en
matière de protection.
Ainsi, cette étude permettra de mieux comprendre les enjeux et les défis liés à la
préservation des biens publics en Côte d'Ivoire, tout en soulignant l'importance
d'un cadre juridique solide pour garantir leur intégrité et leur utilisation au service
de l'intérêt général.
I.
protection physique des propriétés publiques
a.
Régime domanial
Le domaine public est défini comme l'ensemble des biens immobiliers ou
mobiliers affectés à l'usage direct du service public.
Il est inaliénable,
imprescriptible et insaisissable.
Autrement dit, il ne peut être ni vendu, ni acquis
par prescription, ni saisi par les créanciers de l'État ou des collectivités publiques.
En Côte d'Ivoire, le régime domanial est régi par les textes suivants:
Loi n° 63-30 du 20 mars 1963 portant Code domanial
Ordonnance n° 2016-588 du 3 août 2016 portant titres d'occupation du
domaine public
Décret n° 2021-679 du 3 novembre 2021 portant réglementation des
servitudes des ouvrages d'eau potable, d'assainissement et de drainage, de
réseaux électriques, de gazoducs et d'oléoducs.
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Le principe d'inaliénabilité du domaine public interdit à l'administration de céder,
à titre onéreux ou gratuit, un bien du domaine public, sauf en cas de déclassement
préalable.
Ce principe repose sur plusieurs fondements :
Affectation à l'usage direct du service public: Les biens du domaine public
sont affectés à l'accomplissement d'une mission d'intérêt général.
Leur
cession remettrait en cause cette affectation et porterait atteinte au service
public.
Nécessité de continuité du service public: L'inaliénabilité garantit la
continuité du service public en empêchant l'administration de se défaire des
biens indispensables à son accomplissement.
Protection des droits des administrés: Les biens du domaine public sont la
propriété de la collectivité.
Leur inaliénabilité garantit que les administrés
continueront à en bénéficier.
Notons que le principe d'inaliénabilité n'est pas absolu.
Il existe des exceptions
prévues par la loi, notamment :
Déclassement: Le déclassement est une procédure administrative qui
permet de retirer un bien du domaine public.
Il ne peut être prononcé que
par décret en Conseil d'Etat pour les biens du domaine public maritime et
fluvial, et par arrêté du ministre chargé du domaine public pour les autres
biens du domaine public.
Échange: L'échange est une opération qui permet à une personne publique
de céder un bien du domaine public en contrepartie d'un autre bien.
Il est
soumis à des conditions strictes définies par le code général de la propriété
des personnes publiques.
Vente aux enchères publiques: La vente aux enchères publiques d'un bien
du domaine public est possible dans des cas exceptionnels, notamment en
cas de nécessité absolue pour l'administration de se procurer des fonds.
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Conséquence de la violation du principe d'inaliénabilité : La cession d'un
bien du domaine public en violation du principe d'inaliénabilité est nulle.
L'acquéreur ne peut pas devenir propriétaire du bien.
S’agissant, du principe d'imprescriptibilité du domaine public, il interdit à une
personne privée d'acquérir un bien du domaine public par prescription, c'est-àdire par le seul fait d'une possession prolongée.
Le principe d'imprescriptibilité repose sur les mêmes fondements que le principe
d'inaliénabilité.
Il vise à protéger l'affectation des biens du domaine public au
service public et à garantir leur continuité dans le patrimoine public.
Conséquence de la violation du principe d'imprescriptibilité : Toute
possession, même prolongée, d'un bien du domaine public ne peut conférer
à son occupant un droit de propriété.
L'administration peut toujours
revendiquer le bien et en obtenir la restitution.
Enfin, le principe d'insaisissabilité du domaine interdit aux créanciers de
l'administration de saisir les biens du domaine public.
Le principe d'insaisissabilité repose sur le même fondement que les principes
d'inaliénabilité et d'imprescriptibilité.
Il vise à protéger l'affectation des biens du
domaine public au service public et à garantir leur continuité dans le patrimoine
public.
Conséquence de la violation du principe d'insaisissabilité : Toute saisie
d'un bien du domaine public est nulle.
Les créanciers de l'administration
ne peuvent pas obtenir la vente du bien pour recouvrer leur créance.
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b.
Occupation du domaine public
D’abord l’Autorisation d'Occupation Temporaire (AOT) du domaine public est
un permis nécessaire pour occuper une portion du domaine public pendant une
période donnée.
Le domaine public comprend les terrains, routes, trottoirs et
autres zones appartenant à l'État et mises à la disposition du public.
En Côte d'Ivoire, les AOT sont délivrées par :
L'autorité portuaire pour les occupations du domaine public portuaire.
La mairie pour les occupations des autres parties du domaine public.
Ensuite, pour obtenir une AOT, une demande ce fait auprès de l'autorité
compétente.
La demande doit inclure les informations suivantes :
Votre identité (nom, adresse, nationalité, etc.)
La nature de votre occupation (type d'activité, durée, emplacement, etc.)
Les mesures que vous prendrez pour assurer la sécurité du public
Une attestation d'assurance
Le paiement d'une redevance (droit d'occupation)
La redevance est calculée en fonction de plusieurs facteurs :
Le type d'occupation
La durée de l'occupation
La superficie de la zone occupée
L'emplacement de l'occupation
Une fois la demande approuvée, une AOT vous sera délivrée.
L'AOT précisera
les conditions de votre occupation, telles que les dates de début et de fin, les
activités autorisées et la redevance que vous devez payer.
Enfin, en ce qui
concerne
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Le régime juridique des autorisations d'occupation du domaine public (AOT) en
Côte d'Ivoire il faut savoir qu’il est défini par un ensemble de textes:
L'ordonnance n° 2016-588 du 3 août 2016 portant titres d'occupation du
domaine public ;
La loi n° 2014-385 du 21 octobre 2014 portant Code foncier et domanial.
Ces textes précisent que l'AOT est un acte administratif unilatéral délivré par
l'autorité compétente à une personne physique ou morale qui souhaite occuper une
partie du domaine public pour une durée déterminée et peut être retirée par
l'autorité compétente à tout moment, notamment en cas de non-respect des
conditions fixées dans l'autorisation.
II- Protection juridique des propriétés publiques
a.
Actions contentieuses
Le juge administratif est compétent pour statuer sur les recours en annulation des
actes administratifs portant atteinte aux propriétés publiques en Côte d’Ivoire.
Celui-ci peut être saisi lorsque des décisions administratives, telles que des
autorisations d’urbanisme ou des mesures touchant au domaine public, sont
contestées.
Le juge administratif peut également adresser des injonctions à l’administration
en cas d’illégalité avérée.
Aussi, le certificat foncier peut être annulé par le juge
administratif pour irrégularité.
La Cour suprême et la Cour d’appel sont compétentes pour connaître des recours....
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