Fiches procédure pénale
Publié le 14/09/2023
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«
Introduction préliminaire
Le droit pénal apporte des définitions, décrit les comportements malhonnêtes.
La procédure pénale est une matière qui relève à la fois du droit pénal, du droit
processuel et du droit des libertés fondamentales.
« Ensemble des règles qui dans un État de droit encadre les conditions dans lesquelles
peut être mise en œuvre la mesure la plus grave qui puisse être entreprise à l’encontre d’une
personne à savoir la privation de liberté ».
La décision/jugement peut aller à l’encontre de nos valeurs (privation de
liberté) ; comment la règle de droit va permettre de prendre cette mesure en toute
conscience.
Description d’un système qui protège les libertés contre la partialité éventuelle d’un jugement.
Explique comment remplacer une réponse socialement acceptable, difficulté d’admettre que face
à la commission d’une infraction, une réaction prudente s’impose.
Organisation du procès pénal : distinguer les coupables et protéger les non coupables (honnête)
= temps qui sépare la commission de l’infraction au rendu d’une décision de justice
= à mesure qu’elle avance, récolte des indices qui deviendront des charges, qui permettront au
juge de dire, au regard de son intime conviction, qu’il existe des preuves suffisantes en vue des
voies de condamnation
= opérer la balance d’intérêts qui peuvent être contradictoires (comment prouver l’imputabilité
d’une infraction ? Comment déterminer qui est l’auteur d’une infraction ? Quelle organisation
sachant que jusqu’à ce que la décision soit définitive celui qui est inculpé est innocent ?
La responsabilité pénale est antagoniste par nature, il va falloir concilier les intérêts de l’État, de
la personne victime de l’infraction, des intérêts de la personne mise en cause comme étant
possiblement l’auteur de l’infraction.
Comment protéger l’OP sans tomber dans un système autoritaire où la mise
en œuvre de la procédure serait liberticide par nature ? Comment recueillir
suffisamment de preuves face à des choses abstraites ? Comment avoir assez de
certitude afin de pallier les risques d’erreurs judiciaires ? Quelles précautions prendre ?
Droit à la frontière de la recherche du maintien de l’OP, d’une certaine sécurité mais elle doit en
même temps permettre de protéger les libertés.
Définition des limites de l’atteinte à la liberté de chacun dans la recherche de sécurité.
Réel débat politique qui fait l’objet de lois en permanence.
Code de Procédure Pénale issu de la loi 31 décembre 1957 et d’une ordonnance de
1958, 1959 perd peu à peu de toute sa cohérence > consensus sur une nécessaire réforme
complète de cette principale source de la procédure :
Article 34 = compétence exclusive Parlement, tous les textes sont d’origines législatives
(contrairement à la procédure civile relevant de textes règlementaires).
C’est un élément de
censure constitutionnelle car les lois dépendent du Parlement.
Influence CEDH, Charte des droits fondamentaux ; prédominance historique en
ce qu’elle amène de très nombreuse modification de notre procédure pénale 4/11/54, ratifié le
3/06/74 par la France et la France a admis le 9/10/81 les recours individuels devant la Cour.
Influence constitutionnelle ; place du Conseil constitutionnel dans la Procédure
Pénale sur divers fondements :
Article 34 : principe de légalité
Article 66 : érige l’autorité judiciaire comme gardienne de la liberté individuelle
Bloc de constitutionnalité : DDHC à travers laquelle le CC développe une conception du
principe de la légalité des peines/des justiciables et d’un droit général du procès équitable.
L’examen de la procédure pénale au travers de prismes des droits fondamentaux, est non
seulement indispensable pour comprendre la matière mais est également un moyen de
comprendre la société, d’identifier les garanties démocratiques existantes.
Intervention générale et large sur la Procédure Pénale afin d’en contrôler :
Décision CC 02/02/95 : le caractère équitable : elle doit être juste et équitable pour
garantir l’équilibre des droits des parties
Décision CC 23/09/2016 : le caractère légal de ses sources, censure des dispositions
qui renvoyaient au décret (instauration de la transaction pénale).
Censure importante Loi 29 mars 2019 > garant du contrôle de l’équilibre
De cette place essentielle de la PP au sein des textes fondamentaux, dans la JP des hautes
juridictions on voit à quel point elle est symbolique de l’organisation de l’É et de la place que
confère l’É à la protection des libertés individuelles.
Finalité du procès pénal : protéger les libertés individuelles, plus les règles sont strictes, plus il
sera difficile de priver quelqu’un de sa liberté, plus on va les protéger et au contraire moins elles
seront strictes, plus on pourra réduire les libertés individuelles et en faire un impératif de sécurité.
Toujours intéressant de s’intéresser aux choix opérés afin de garantir les libertés, le type de
procédure qui est mis en place est un marqueur des mesures de protection des libertés
individuelles, de l’OP.
Procédure accusatoire
Ramène le procès pénal à un duel entre
l’auteur et la victime ; le juge a rôle
d’arbitre comme il intervient en matière
civile.
Assure une complète égalité entre
l’accusation et la défense
Orale
Contradictoire (les éléments peuvent
être discutés)
Publique
Le procès se déroule en une seule phase
sans recours à une instruction préalable
(chacune des parties rapportent ses
preuves).
Défaut(s) :
Négliger les intérêts de la société (la
société n’est pas représentée à
l’audience) ;
La charge de la preuve et son coût (ce
sont les parties qui doivent rapporter la
preuve des éléments qu’ils invoquent ; ce
sont les parties elles-mêmes qui
supportent la charge de la preuve et
donc également la charge de l’enquête) :
pose une difficulté d’accès à la justice ;
~ système américain bien
qu’imparfaitement accusatoire car ce
n’est pas la victime elle-même qui
poursuit mais c’est le procureur
(accusateurs), en duel avec la défense
Chacun va pouvoir rapporter la preuve
des éléments qu’ils invoquent.
= Apparaît déséquilibré car la victime n’a
pas forcément les moyens de rapporter la
preuve inverse contre le procureur.
Procédure inquisitoire
Inquisition au M-A
Finalité : lutter efficacement contre la
délinquance conçue prioritairement comme
une atteinte aux intérêts de la société.
Le procès est déclenché par une victime
mais par le juge qui se saisit lui-même et la
société représentée par le MP :
Ecrite (menée par un magistrat)
Secrète
En général non-contradictoire.
Elle se déroule en plusieurs phases*
Instruction (le juge recherche activement
les preuves)
Procès (le juge va statuer) : le secret repose
dans le fait que le juge dans sa recherche de
preuve ne doit pas être dérangé par une
publicité des débats.
Aucune n’est réellement satisfaisante.
La PA met en exergue les droits de la défense à l’inverse de la PI.
Les procédures pénales contemporaines sont des procédures mixtes
La procédure pénale française est une procédure mixte d’inspiration
inquisitoire = 2 étapes essentielles*
Dans sa forme historique, la France avait une procédure inquisitoire très marquée où toute la
phase d’instruction était absolument secrète ;
Procédure teintée de procédure accusatoire
Stade du procès > idée d’un duel accusation/ défense dans une procédure publique et
contradictoire ; le juge tranche au regard des preuves ;
Principe de la présomption d’innocence : règle de preuve qui entraine un renversement de
la charge de la preuve, celui qui en bénéficie n’a pas à prouver le fait qu’il invoque ; il est innocent
jusqu’à que le MP rapporte la preuve de sa culpabilité.
Le procès ne se déroulera que sur les
éléments qui ont été recueillis par le juge.
Influence CEDH > inspiration accusatoire & principe de droit au procès
équitable et principe du contradictoire, inhérent à la PA
= Les parties rapportent les preuves ; essentiel qu’elles puissent être discutées
> connaitre l’offre de preuve de la partie adverse
> et pouvoir les contester.
Or la CEDH (cour) qui procède de la double tradition du droit anglo-saxon
et romano-germanique va imposer dans tous les types de procédure et notamment en
PA comme élément d’équilibre, le principe du contradictoire.
Rôle déterminant du juge donc de la société,
donc de l’É, et place secondaire des parties :
peu de respect des droits de la défense.
Petit à petit, le point cardinal de la procédure va être le principe du contradictoire, c’est
donc un rapprochement des deux procédures, depuis 2007 quand le juge fait une expertise, les
parties sont consultées sur la mission conférée à l’expert et peuvent lui poser des questions.
Avantage : efficacité juridique mais peu
respectueux des libertés individuelles.
Traditionnellement, la PP française est de tradition inquisitoire car le juge d’instruction recherche
les preuves, mais en pratique 94% des procédures en France n’ont pas recours à l’instruction.
Alors la procédure devient un débat entre les deux parties et dans lequel une juridiction est saisie
pour trancher.
> tension constante au sein de la procédure > incessante intervention législative sur une
procédure dont on recherche toujours l’équilibre entre une préservation des libertés
individuelles et celle de l’OP, dans la procédure inquisitoire au regard d’un principe de séparation
des autorités (dans la procédure inquisitoire pure, c’est le tribunal ecclésiastique qui
rechercher/statuer.
Pour éviter cela, en France on a une séparation des autorités qui distinguent :
- Autorités de poursuites
- Autorités d’instruction
- Autorités de jugement.
> Finalité politique de cette organisation....
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