droits des etrangers
Publié le 11/12/2022
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«
Le droit des
étrangers
Sommaire
I.Un peu d’histoire(depuis la seconde guerre
mondiale)
II.Le debat législatif :la question de
l’immigration
III.le question de l’acquisition de la
nationalité francaise
I.
Un peu d’histoire(depuis la seconde guerre
mondiale)
Depuis le XIXème siècle, la France accueille une nombreuse population
immigrée sur son sol.
La demande de main-d’œuvre est forte depuis la
révolution industrielle et le malthusianisme réduit les naissances.
Dans les
années Trente, les étrangers représentent déjà 7% de la population totale.
Si la Seconde Guerre mondiale a provisoirement fait cesser l’immigration,
celle-ci reprend très rapidement avec les besoins de la reconstruction.
L’Etat met d’ailleurs en place l’Office national de l’immigration (ONI) le 2
novembre 1945 pour contrôler les flux migratoires mais aussi pour les
encourager, certains travailleurs étant directement recrutés dans leurs pays
d’origine.
Les Italiens restent la nationalité étrangère la plus importante
après-guerre (629 000 en 1962), mais ce sont ensuite les travailleurs de la
péninsule ibérique qui progressent le plus : les Espagnols passent de 289
000 en 1954 à 607 000 en 1968 ; les Portugais sont 20 000 en 1954 et 759
000 en 1975.
Ces derniers représentent à cette date 22% de la population
étrangère en France, soit la première minorité.
Après eux, viennent les
Algériens qui sont 711 000 en 1975.
La question des Algériens est particulière puisqu’ils sont Français jusqu’en
1962 (l’Algérie colonisée est composée de trois départements français
jusqu’à son indépendance) et bénéficient donc jusqu’à cette date de
conditions particulières de circulation et ne passent pas par l’ONI.
Après
l’indépendance de l’Algérie, des accords sont signés entre la France et
l’Algérie pour fixer des contingents de travailleurs algériens.
L’accord du 27
décembre 1968 prévoit un contingent de 35 000 entrées annuelles,
ramenées ensuite à 25 000 en 1972.
Une fois en France, les Algériens ont
neuf mois pour trouver un emploi.
S’ils y parviennent, ils reçoivent un
certificat de résidence établi pour cinq ans.
La population immigrée représente 7% de la population active en 1975.
Elle
travaille majoritairement dans le secteur secondaire : bâtiment, travaux
publics et industrie.
Ils sont aussi nombreux dans l’agriculture.
Ils occupent
majoritairement des emplois peu qualifiés, manœuvres, ouvriers
spécialisés, ouvriers agricoles.
Malgré le contrôle de l’ONI, une proportion grandissante des entrées sur le
territoire français se fait de manière irrégulière ou clandestine.
Néanmoins,
la majeure partie des clandestins sont alors régularisés (82% en 1968).
Au début des années 1970, L’Etat tente de contrôler cette immigration –
elle est même suspendue à partir de 1975.
A cette date, les étrangers
étaient de 3 442 000, ils passent ensuite à 4 310 000 en 1999, soit 7,4% de
la population.
Cette croissance est notamment due au regroupement
familial et aux demandes d’asile, seule migration alors autorisée.
Loi relative au séjour des étrangers en France et à la
Protection du Travail National, 8 août 1893
II.
Le debat législatif :la
question de
l’immigration
Depuis une vingtaine d’années, l’Europe représente un continent d’immigration
majeur, au regard des flux migratoires qui la traversent et du nombre de
migrants qui cherche à s’y installer.
Par ailleurs, ceux venus par le passé, pour
une grande part, vont y vivre de manière définitive.
Dans un contexte marqué
par une intensification des flux migratoires, d’importants mouvements liés à la
mondialisation des échanges et des concurrences économiques, des mouvements
d’opinion tendent à interroger ces phénomènes en associant identité des nations
européennes et immigration.
Tout se passe comme si les pays d’accueil étaient
menacés par l’inclusion d’éléments qui lui seraient, par essence, étrangers.
Bien
souvent ces débats reviennent à opposer « nationaux » et « immigrés ».
Dans
ces constructions, les premiers seraient susceptibles de perdre les avantages
économiques, culturels et sociaux que leur offrent les sociétés démocratiques, au
profit des seconds qui en profiteraient de manière indue.
Offrent les sociétés
démocratiques, au profit des seconds qui en profiteraient de manière indue.
Du
point de vue des pouvoirs publics, la politique de restriction des flux migratoires
en France s’est longtemps justifiée par la nécessité d’intégrer les immigrés
légalement installés sur le territoire.
En d’autres termes, cette conception induit
que l’intégration des minoritaires, processus pourtant perçu en France comme la
conséquence d’une volonté individuelle affirmée et démontrée à s’assimiler
culturellement à la société, est déterminée par la présence d’un nombre limité
d’étrangers.
On ne peut ici s’empêcher de penser aux thèses fallacieuses du
fameux « seuil de tolérance » qui tendent à énoncer qu’un moindre mal ici la
présence d’immigrés est d’autant plus accepté qu’elle ne prend pas une trop
grande ampleur…
En France Emmanuel macron lance un débat parlementaire sur
l’immigration qui Fu prévu lundi 7 octobre à l’Assemblée nationale, puis le
mercredi suivant au Sénat.
Pourquoi le gouvernement revient-il sur le sujet, un
an après la loi Asile & Immigration ? Que veut-il faire ? Comment les députés
l’abordent-ils ? On fait le point.
Quels sont les termes du débat ? Edouard
Philippe avait annoncé la tenue du débat le 12 juin dernier lors de son discours
de politique générale, "un débat ouvert qui abordera tous les spectres", précise
aujourd'hui Matignon.
Le premier cadrage a été fait mi-septembre par Emmanuel
Macron devant les parlementaires de sa majorité et son gouvernement.
"Nous
n'avons pas le droit de ne pas regarder ce sujet en face", avait alors expliqué le
chef de l'Etat, refusant de laisser le thème à "l'extrême droite" et critiquant une
gauche "qui n'a pas voulu regarder ce problème pendant des décennies".
"Ce
débat vise à remettre la politique migratoire dans une vue d'ensemble avec des
éléments factuels", a-t-on indiqué à Matignon jeudi.
L'exécutif, qui veut évaluer
la loi Asile & Immigration, part de plusieurs constats, dont principalement "la
forte augmentation des demandes d'asile" en France, dont une partie vient de
pays pourtant réputés sûrs, alors que le mouvement semble s'essouffler à
l'échelle européenne.
En filigrane, il laisse entendre que la politique française de
l'asile serait trop généreuse.
Il laisse en outre la porte ouverte à un encadrement
plus strict de l'immigration légale, avec notamment la proposition venue de la
droite visant à instaurer des quotas.
Selon l'exécutif, "l'immigration totale
augmente en France" avec 250.000 titres de séjours valides, bien que ce chiffre
englobe des titres accordés aux étudiants qui n'ont "pas vocation à rester", et
que le regroupement familial ne représente qu'une part minoritaire de ces flux.
Que veut faire le gouvernement ?
Si le débat est présenté comme "ouvert", l'exécutif a laissé filtrer un certain
nombre de propositions.
Le 25 septembre, depuis New York, Emmanuel Macron a
souhaité que soit conduite une "évaluation" de possibles "contournements" du
droit d'asile, notamment depuis des pays réputés "sûrs" comme l'Albanie et la
Géorgie.
Il souhaitait aussi réexaminer les conditions d'accès à l'Aide médicale
d'Etat (AME) afin d'évaluer si "le panier de soins correspond à tout ce qui est
nécessaire".
Un rapport sur le sujet devrait être remis fin octobre par l'Inspection
générale des finances et l'Inspection générale des affaires sociales.
Concrètement, la France pourrait tout d'abord plaider pour une harmonisation
des critères de l'asile à l'échelle européenne, partant du principe qu'elle serait
plus généreuse que d'autres pays, comme l'Allemagne, en la matière.
Elle
pourrait questionner en outre le "panier de soin" de l'AME, l'instauration d'une
période "de carence" pour les demandeurs d'asile avant que ces derniers
n'accèdent à la couverture santé, voire une réduction du montant de l'Allocation
pour demandeur d'asile (ADA).
S'agissant de l'immigration illégale, l'exécutif
souhaite renforcer encore les reconduites à la frontière avec notamment des
discussions bilatérales avec les pays africains.
D'un autre côté, le gouvernement
souhaite accélérer la procédure de demande d'asile, jugée encore trop lente, et
fait valoir les 104 millions d'euros investis en 2019 et 2020 en faveur de
l'intégration.
Pour aller plus loin…Comment ce débat est-il accueilli ?
Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info publié le 1er octobre,
l'immigration ne figure qu'en cinquième position des priorités affichées par les
Français (31%), derrière le pouvoir d'achat, la santé, le système de protection
sociale et l'environnement.
Durant le "Grand débat", début 2019, le....
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