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Lecture linéaire n°1 Œuvre intégrale : Le Tartuffe ou l’imposteur Passage : Acte III, scène 3 Vers 966 à 1000

Publié le 28/01/2025

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« Lecture linéaire n°1 Œuvre intégrale : Le Tartuffe ou l’imposteur Passage : Acte III, scène 3 Vers 966 à 1000 Parcours associé : Mensonge et comédie Molière, célèbre pour ses comédies de mœurs sur les vices et les travers humains se confronte en 1664 aux tensions religieuses de son époque avec Tartuffe, une comédie en 5 actes et en vers, qui dénonce l’hypocrisie des faux dévots.

Dès sa première représentation à Versailles, la pièce est censurée, suscitant l'indignation du parti des dévots et de l'Église.

En 1667, grâce au soutien de Louis XIV, Molière obtient la levée de l'interdiction.

Ce chef-d'œuvre en cinq actes, versifié en alexandrins, met en scène Tartuffe, un imposteur manipulant la dévotion aveugle d'Orgon pour s'emparer de ses biens, tout en satirisant l’hypocrisie religieuse. Dans cette scène de l'acte III, dit de la crise, Orgon vient de promettre sa fille, Marianne, en mariage à Tartuffe.

Intéressé par la dot de la jeune fille, Tartuffe l'est encore davantage par l'épouse d'Orgon, Elmire.

Celle-ci le sachant, lui propose une entrevue, pour lui faire croire qu'elle est sensible à ses avances, afin de le dissuader d'épouser Marianne, malheureuse que son père la donne en pâture à l'imposteur.

Le frère de Marianne, fils d'Orgon, Damis, se trouve alors caché dans un cabinet, et il pourra témoigner des intentions criminelles de Tartuffe. Nous nous demanderons comment la tirade révèle le double discours de l’hypocrite et comment le double langage de l'usurpateur opère pour tenter d'aveugler sa cible. L’extrait se compose de 4 mouvements : le Mouvement 1, du vers 1 à 4 : qui présente la thèse du double discours amoureux de Tartuffe se vouant convaincant et persuasif.

Le mouvement 2 du vers 5 à 15 : Argument flatteur et rejetant toute responsabilité.

Le mouvement 3 du vers 16 à 29 : Arguments de l’homme exceptionnel.

Et enfin le dernier mouvement du vers 16 à 29 que l’on pourrait titrer « un adultère en toute sécurité ». Tout d’abord, le premier mouvement, qui couvre les vers 1 à 4, présente Tartuffe dans un double discours amoureux.

Dès le premier mot, l’interjection « Ah ! » (v.1) exprime son désir et introduit une tension entre son apparence de dévot et sa nature véritable.

L'infinitif présent du verbe « être » évoque une continuité qui suggère que cette piété n’est qu’une façade durable, renforçant l’antithèse entre l’image qu’il projette et la réalité de son personnage.

Au vers 2, l’hyperbole « célestes appas » magnifie les qualités physiques d’Elmire tout en les divinisant, ce qui souligne l’ironie d’un homme pieux qui élève une femme de façon si sensuelle.

L’emploi du pronom « on » (v.2) universalise son propos, avec une volonté de persuasion.

Au vers 3, la négation « ne résonne pas » marque une rupture avec ses engagements religieux, montrant sa détermination à s’éloigner de la piété au profit de ses désirs.

Enfin, la rime en « étrange » et « ange » (v.4-5) renforce cette antithèse entre le sacré et le profane, unissant l’impureté et la pureté dans un jeu de mots ironique qui sert ses fins séductrices. Ensuite, le second mouvement, des vers 5 à 15, développe des arguments flatteurs, dans lesquels Tartuffe tente de rejeter toute responsabilité pour son attirance.

Au vers 5, il utilise l’expression respectueuse « Madame », détournant le lexique du fin’amor pour l’objectifier.

La formule expéditive « Après tout » indique une tentative de minimiser l’incongruité de sa séduction, alors qu’il devrait être pieux.

L’hyperbole « charmants attraits » (v.7) prolonge les compliments, servant de diversion pour occulter la.... »

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