Introductions au I du Cours 1 consacré à l’histoire de la République ( 1870-1879)
Publié le 14/01/2024
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Introductions au I du Cours 1 consacré à l’histoire de la
République ( 1870-1879)
Nayara :
Accroche : alinéa
« Le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le
Sénat et par la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale » indique l’amendement Wallon
du 30 janvier 1875.
Cet amendement adopté à une seule voix de majorité (353 contre 352), prononce
le nom de République, l’inscrivant officiellement dans les lois.
Ainsi les lois constitutionnelles de 1875
fixent enfin le régime de la Troisième République après 5 ans d’existence.
Très bonne accroche,
incisive et bien interprétée au regard du sujet.
Définition du sujet et présentation du cadre de l’étude : simple retour à la ligne :
Suite à la défaite de Sedan face à la Prusse et Napoléon III captif de l’ennemi, le 4 septembre 1870,
un gouvernement provisoire autoproclamé, le Gouvernement de Défense Nationale, constitué autour
de députés parisiens et dirigé par le Génaral Trochu, proclame la République au balcon de l’Hôtel de
Ville de Paris.
Formé pour continuer la guerre avec la Prusse, il manque vitre d’ardeur et de légitimité
aux yeux du chancelier Otton Von Bismarck qui exige l’élection en bonne et due forme d’une
assemblée à même de négocier la paix.
Ainsi, le 8 février 1871, une Assemblée nationale est élue
dans la confusion de l’occupation de nombreux départements et du siège de Paris par les troupes
prussiennes, de la détention par l’adversaire de nombreux prisonniers, de la désorganisation des
transports… Après une campagne électorale expéditive, et sans encore disposer d’une constitution,
l’Assemblée ainsi désignée, à majorité monarchiste, réunie à Bordeaux compte-tenu de la situation
militaire, nomme le 17 février le très conservateur Adolphe Thiers, "Chef de l’exécutif de la République
française".
Ce dernier
s’illustre sinistrement peu après dans la répression de la révolte, sociale,
politique, et militaire de la Commune de Paris, du 18 mars 1871 jusqu'au 28 mai 1871.
C’est cette
Assemblée qui signe ensuite le traité de paix de Francfort (10 mai), consacrant la perte de l’Alsace et
d’une partie de la Lorraine.
Thiers mène une politique conforme à son mot de 1872 : « La
République sera conservatrice ou elle ne sera pas ».
Mis en minorité à l’Assemblée le 24 mai
1873, il est contraint à la démission, et cède sa place à Mac-Mahon à la présidence de la République (
titre de sa fonction depuis fin août 1871).
Ce dernier se refuse à tenter une restauration monarchique,
gage supplémentaire pour le triomphe de la forme républicaine du régime, doté seulement en 1875
des lois constitutionnelles.
Celles-ci fondent un régime parlementaire bicaméral, pourvu d’un exécutif
fort.
Après la victoire des républicains aux élections de 1877 à la Chambre puis en 1879 au Sénat,
Mac Mahon « se démet » ( L.
Gambetta) le 30 janvier 1879 ; le méme jour, est élu pour lui succéder
le républicain Jules Grévy.
Le camp républicain domine alors les institutions politiques du pays.
Questionnement : simple retour à la ligne :
En quoi cette période représente-t-elle un temps fort de l’Histoire politique française ? Peut-on affirmer
qu’elle suffit en soi à assurer une transition définitive vers la République ? Quel éléments ont permis
l’établissement d’un régime républicain durable, la Troisième République, lors de cette période brève
mais essentiell?
Pbmatique : simple retour à la ligne :
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Les années 1871 à 1879, voient la Troisième République naître sur les ruines du Second l’Empire,
sceller une rupture définitive avec la monarchie et correspondre à l’implantation solide de la
République en France : elles apparaissent donc comme fondatrices.
Avec un objet clair et efficace de démonstration, vous avez toutes les chances de définir un
plan cohérent et d’être à même de conduire une démonstration.
Annonce du plan : simple et dernier retour à la ligne :
Fondatrices, elles le sont par la proclamation du régime qui, d’abord provisoire, prend corps
jusqu’à la démission de Thiers le 24 mai 1873 ( dans cette partie, nous aurions donc l’étude de
la naissance du régime, de l’élection de la première Assemblée, de la signature par celle-ci du
T de Francfort, l’écrasement par les Versaillais de la Commune, enfin la révélation du rôle de la
Chambre qui met Thiers en minorité).
Fondatrices, elles le sont encore jusqu’à l’adoption des
lois constitutionnelles jusqu’en juillet 1875 ; fondatrices, elles le sont enfin par la conquête
progressive des institutions par des républicains devenus majoritaires jusqu’à l’élection, en
janvier 1879, du premier Président républicain.
Ici, plan cohérent : une double cohérence ( avec la pbmatique + cohérence interne assurée par
la discussion, dans chaque partie, de la manière et jusqu’où les années considérées
successivement sont fondatrices.
Enfin, dans un plan chronologique, ne jamais omettre de bien préciser les césures et leur
sens.
Adèle R :
« L'Empire mort, sur le champ de bataille de Sedan, le 2 septembre 1870, l'évidence fut que seul
le Corps législatif détenait encore quelques parcelles de légalité » écrit Paul Bouju pour décrire la
période chaotique (ou confuse) dans laquelle la France entre à partir de 1870.
La défaite de Napoléon
III sur un champ de bataille a provoqué l’effondrement du régime impérial.
C’est donc le 4 Septembre 1870, que la foule parisienne, abasourdie par l’annonce de la capitulation à
Sedan de Napoléon III après un mois de campagne, envahit le Corps Législatif, alors seul détenteur
des derniers oripeaux de légalité.
L.
Gambetta fait acclamer la déchéance de l'empereur, puis proclame
la République à l'Hôtel de Ville.
Cette proclamation hâtive et par défaut ne traduit pourtant pas un
attachement profond et national du pays, très largement encore monarchiste et bonapartiste, à la
République.
Les circonstances du moment exigent des mesures rapides pour poursuivre la guerre
contre la Prusse.
Ainsi, un gouvernement provisoire de Défense Nationale est constitué, présidé par le
général Trochu, avec Jules Favre aux Affaires étrangères.
Après les invasions prussiennes à l’est et au
nord du territoire, c’est au tour de Paris d’être assiégée à partir du 19 septembre.
Peu de temps après (7 octobre), Gambetta s'échappe de Paris en ballon pour s'installer à Tours et tenter
d’organiser la résistance du pays.
Alors que le chancelier prussien Bismarck exige l’élection un
gouvernement légal, en France, pour conduire les négociations de paix.
La population rurale
majoritaire et conservatrice permet ainsi, le 8 février 1871, lors des élections législatives la victoire du
parti monarchiste, largement majoritaire dans la nouvelle assemblée.
Si en ville, la mouvance républicaine prend beaucoup de place, elle est pourtant trop divisée quant à
l’armistice.
La mouvance républicaine parisienne de l’extrême gauche radicale, socialiste et populaire,
désavoue l'Assemblée et prône la poursuite de la « guerre à outrance ».
La Commune de Paris voit le
jour, dans l’horreur du siège de la capitale et des souffrances qu’il inflige au petit peuple.
Adolphe
Thiers, investi, à la tête du pouvoir exécutif avec le titre de « chef » de celui-ci, installé à Versailles
depuis la « décapitalisation » de Paris en mars, a pour première urgence de traiter avec la Prusse et
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d’écraser la Commune de Paris.
Après la convention d’armistice et les préliminaires de la paix, le
traité de Francfort est, à son tour, ratifié par le gouvernement de « Monsieur Thiers » en mai 1871.
Le 28, la Commune parisienne est réduite à néant après la « semaine sanglante » et une terrible
répressions s’abat sur les survivants.
La République des « Versaillais » s’est révélée sans pitié,
réactionnaire ou « onservatrice » selon une déclaration de l’ancien historien de Napoléon III.
Pourtant, le 24 mai 1873, à Versailles, la majorité monarchiste de l'Assemblée nationale retire sa
confiance à celui qui a reçu le titre de président de la République le 31 août 1871.
Elle lui reproche son
manque d'empressement à restaurer la monarchie.
Le maréchal Mac-Mahon, fait duc de Magenta par
Napoléon III, est le jour même appelé à lui succéder.
Il met en place la politique rigoriste de l’Ordre
moral qui confie à l’Église la mission de contrôler la société.
Cependant, l'idée républicaine progresse
inexorablement en France.
En témoigne la déclaration de Léon Gambetta :« La République, c’est
l’inévitable et vous devriez l’accepter.
Vous devriez prendre votre parti de l’existence dans le
pays d’une démocratie invincible à qui restera certainement le dernier mot.
».
Le régime
s’enferre dans des débats infructueux qui opposent encore les tenants d’une restauration monarchjque
aux partisans d’un régime républicain.
C'est finalement en janvier 1875 que le député Henri-Alexandre
Wallon déclare “Ma conclusion, messieurs, c’est qu’il faut sortir du provisoire”.
Cette affirmation
marque le début de la rédaction des lois constitutionnelles avec la ferme intention d’ancrer la
République dans le pays.
Enfin, les élections sénatoriales du 5 janvier 1879 ayant livré cette assemblée à la gauche, près la
conquête républicaine de la Chambre, Mac Mahon, privé de tout soutien parlementaire, préfère
démissionner le 30.
Jules Grévy est ensuite élu et marque enfin le commencement d'une République
avec les républicains, désormais maîtres du pouvoir.
La France, amputée des « deux enfants perdus » poursuit....
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