Chapitre 1 : Le triomphe des Républicains (1870 - 1879)
Publié le 14/01/2024
Extrait du document
«
Chapitre 1 : Le triomphe des Républicains (18701879) :
I) Le temps des incertitudes (1870-1871) :
A) Le Gouvernement de la Défense nationale :
•
Le 4 Septembre 1870 :
C'est la capitulation d'une armée français à Sedan et la captivité de
l'Empereur sont connues à Paris.
Une manifestation populaire
s'organise , le corps législatif est envahi, puis les députés républicains
s'en vont proclamer la République à l’hôtel de Ville et constituer un
gouvernement provisoire.
Dans ce gouvernement de la défense Nationale c'est Léon Gambetta, avocat
républicain ardent,
quoique socialement modéré, qui joue le premier rôle aux côtés
notamment de J.
Favre, E.
Picard et A.
Crémieux.
•
17 Septembre 1870 : Invasion des prussiens dans la capitale
•
Le 20 septembre 1870 :
Bismark rencontre Jules Favre (vis président) dans la propriété de la
famille Rothschild.
Cet entrevu mondain entre plénipotentiaires ne se fait
donc pas en lieu neutre.
Bismark fait part de ses exigences à Mr Favre :
> Il veut l’Alsace et une grande partie de la Lorraine.
Pour la France,
c’est une perte sèche de ressource, notamment en charbon et cela
permet à la Prusse d'agrandir son territoire.
•
Le 2 novembre 1870 : un référendum à lieu.
La question est la
suivante : La population parisienne maintient-elle Oui ou Non, les
pouvoirs du gouvernement de défense national ?
Autrement dit, c’est soit les français acceptent le gouvernement, soient
ils sont livrés à eux même.
Finalement cette question est une sorte de
menace…
C’est le Oui qui l’emporte.
Ce n’est pas par choix mais par obligation, car
les français votent probablement pour le moins pire.
Sur l’ensemble des
électeurs qui peuvent se prononcer, on compte un total de 321 000 Oui
et seulement 53 000 Non.
Les français préfèrent voter pour le gouvernement plutôt que pour la
commune de Paris qui demeure encore méconnue à l’époque.
Une autre partie du gouvernement s'installe à Tours.
Gambetta, qui la dirige en fait, y déploie une très grande énergie pour lever
des armées qui débloqueraient Paris.
Il échoue militairement.
•
Le 28 janvier 1871 : Le gouvernement signe un armistice.
Bismark
souhaite organiser la paix avec un gouvernement "légitime"...
•
Le 8 novembre 1871 : précédée d'une très courte campagne
électorale, et effectuées dans une atmosphère dramatique (40
départements envahis), des élections ont lieu.
L'enjeu porte sur la
politique extérieure.
"Faut-il signer la paix en acceptant les
conditions générales indiquées par Bismark ?"
Les conservateurs se réunissent, Orléanistes et légitimistes sont d'accord pour
accepter les conditions de la paix de Bismark.
Les Républicains sont partagés quant à eux.
Gambetta et les radicaux veulent
continuer de se battre jusqu'à la victoire.
Les conservateurs remportent l'élection.
Sur 675 élus on compte environ 400
monarchistes et 25 républicains et une poignée de Bonapartistes.
•
Le 17 Février 1871 : Thiers qui s’était tenu à l’écart est finalement élu
comme chef du pouvoir exécutif de la république française.
On parle du
pacte de Bordeaux, pour désigner le nouveau gouvernement
conservateur de Thiers.
L'Alsace est cédée ainsi qu'une partie de la Lorraine et la France doit payer une
lourde indemnité de guerre.
Le gouvernement de Thiers : L'Assemblée est incapable d'installer un
monarchiste convaincu à la tête du pouvoir.
Thiers, d'origine orléaniste et
conservateur du point de vue social, souhaite fonder une république
conservatrice par la conjonction des centres.
Il forme donc un gouvernement
avec des modérés, puis il négocie les modalités de la paix avec Bismark.
•
Le 10 Mars 1871 : La république de Thiers s'installe à Versailles, ville
symbole de la monarchie absolue.
Elle se heurte à 3 adversaires :
◦ Le peuple de Paris qui souhaite une République démocratique
◦ Thiers qui désire une République conservatrice
◦ Gambetta qui espère une République modérée
B) La Commune de Paris :
Le peuple de Paris, orienté majoritairement à gauche, vient de vivre pendant le
siège, une expérience très difficile de claustration et de privation.
Ayant lutté
jusqu'à la limite de ses forces, il s'estime doublement trahi par la capitulation
militaire et par les élections d'une Assemblée à majorité monarchiste.
Le soulèvement du 18 mars 1871 sur la butte Montmartre a fait émerger le
corps insurrectionnel qu’est la Commune de Paris.
Ce mouvement populaire
insuffle un élan social et républicain à cette France bien trop imprégnée des
valeurs conservatrices et monarchiques.
Elle promet une école gratuite et
laïque, une séparation de l’Église et de l’État et bien d’autres mesures censées
apaiser les troubles sociaux qui perdurent en France.
Si le projet semblait
plaire au "petit peuple", il n’a pas eu la même portée auprès des bourgeois et
du gouvernement
Les négociations avec Versailles ayant échoué, la Commune s'efforce de
préparer la lutte contre les "Versaillais".
La Commune présente ses objectifs généraux dans une Déclaration au peuple
français qui revendique avant tout la République, la décentralisation et la
responsabilité directe des élus.
Son modèle général reste la Révolution
française.
Face à cette insurrection parisienne, on ne note pas une vague de peur sociale
dans l'ensemble de la France.
Les campagnes conservatrices lui sont très
hostiles, mais il est clair qu'une bonne partie des français souhaite un
compromis.
Pourtant, Thiers et les monarchistes sont décidés à la lutte.
•
Le 10 mai 1871 : Ratification du traité de Francfort.
Jules Favre et
Adolphe Thiers concluent au nom de la France un traité de paix avec
l'Allemagne à l'hôtel du Cygne, à Francfort (Allemagne).
La France est un
pays vaincu, les Français sont affaiblis et ne se sont pas remis de la
défaite de Sedan.
Assommé par la commune de Paris et par la violence
de la répression.
Les conditions :
- La cession de l'Alsace et du nord de la Lorraine.
- Le versement d'une indemnité de guerre colossale (6 milliards de francs)
- les troupes prussiennes d'occupation se retireront à mesure que sera versée
l'indemnité.
•
Du 21 au 28 mai, "la Semaine Sanglante" : D'Ouest en Est, l'armée
Versaillaise progresse dans la capitale.
Prêt de 900 barricades ont été
dressé, mais elles sont pour la plupart inefficaces.
Les dégâts dans la
ville sont très importants et de grands incendies se déclarent, déclenchés
par les Versaillais et par les Communards.
Les combattants sont fusillés.
Les estimations oscillent entre 6000 selon Robert Tombs et 30 000 pour
Jaques Rougerie, spécialiste de la Commune de Paris.
Le 28 mai, les derniers communards combattants dans Paris sont acculés dans
le cimetière du Père la chaise.
147 d'entre eux sont capturés et fusillés par les
Versaillais, le long de ce que l'on appelle aujourd'hui : "Le mur des fédérés".
C'est la fin de la Commune de paris.
Après la semaine sanglante, 40 milles personnes sont emmenées à Versailles
dans des camps aux conditions de vie très rudes, avant d'être envoyés dans
des prisons de province.
Environ 10 000 personnes furent déclaré coupables après leur procès.
4 000
condamnés seront envoyés au bagne en nouvelle Calédonie, dont Louise
Michel.
II) L’échec des monarchistes (1871-1875) :
A) Le Gouvernement de Thiers (1871-1873) :
La Commune écrasée, le gouvernement peut s’atteler à la mise ne place du
nouveau régime.
Toutefois, elle mesure vite qu'il sera impossible de restaurer
rapidement la monarchie.
En raison des division entre Orléanistes et
légitimistes.
- Orléanistes : Attachés aux descendants de Louis-Philippe et qui acceptent
les principes de 1789
- Légitimistes : Partisans su petit-fils de Charles X, qui refusent les principes
de la révolution.
La position des légitimistes est d'ailleurs soutenue par le comte de Chambord
qui publie un manifeste qui marque son refus d'une monarchie parlementaire
et apparaît très hostile à la société issue de 1789.
Pour gagner du temps, en
vu de préparer un projet monarchiste acceptable par l'opinion, ils prolongent
alors les pouvoirs de Thiers.
Les légitimistes sont divisés entre les extrémistes et les modérés :
- Légitimistes extrémistes : Rêvent d'une société issue de l'Ancien régime
(influence de l’Église catholique)
- Légitimistes modérés : Désirent le retour d'un roi légitime mais pour
autant en conservant l'idée d'un régime parlementaire.
Il ne veulent pas
forcément mêler religion et politique.
L'assemblée divisée :
- Gauche des républicains : (Jules Ferry et Jules Grévy)
- L'Union Républicaine : (Léon Gambetta qui tient de nombreuses réunions
publiques et dont l'ardent patriotisme à tout pour séduire l’électorat populaire
des grandes villes, tandis qu'il présente une république socialement modérée
auprès du peuple de campagne
Dans cette conjoncture, Thiers peut aisément mener une politique résolument
conservatrice.
Il se préoccupe aussi d'obtenir l'évacuation des troupes
prussiennes en payant les 5 milliards de francs
d'indemnité de guerre.
Il le fait grâce à des emprunts offrants un taux d'intérêt
élevé, ce qui est rassurant pour les porter de capitaux.
Encadrement de la société :
- répression des libertés de presse (stricte contrôle de la presse avec la
pratique de la censure) répression des libertés de réunion
> le cautionnement :....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Chapitre 11. Axe 1. Comment définir et mesurer la mobilité sociale ?
- chapitre génétique
- Stratification sociale: Chapitre 4 Comment est structurée la société française actuelle ?
- Chapitre de SES : la déviance sociale
- Soren KIERKEGAARD (1813-1855) Ou bien ... ou bien, chapitre L'Assolement: commentaire