Argumentation - Sujet d’Ordre Général (SOG) ècours
Publié le 14/10/2023
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Argumentation - Sujet d’Ordre Général (SOG)
INTITULE DU COURS : Argumentation – Sujet d’Ordre Général (SOG)
Type : TD
Volume horaire : 30
UE de rattachement : TEF
Niveau du cours: LICENCE 3
Département : SEG
Nom de l’enseignant : ADAMOU Kouakou Dongo David
Grade : Maître de Conférences
Contact téléphonique : 57113816
Email : [email protected]
Objectif principal :
Ce cours vise à donner aux étudiant(e)s de Licence III, qui sont en fin du
premier cycle universitaire, les outils méthodologiques et les arguments pour
réussir les concours et les différents entretiens en vue de leur insertion dans le
monde du travail.
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Plan du cours
Première partie : L’argumentation
L’argumentation
I - Qu’est-ce qu’argumenter ?
II - L’approche par les trois verbes
II.1 Convaincre
II.2 - Délibérer
II.3 - Persuader
Deuxième partie : Le Sujet d’Ordre Général (SOG)
Définition
I – Fond et forme
1 – Fond
2 – Forme
2.1 - L’écriture et la présentation générale.
2.2 - Le plan du travail
2.3 - Mise en valeur des arguments par le plan
2.4 - Organiser la succession des arguments
2.5 – Les qualités du style
2.6 – Le respect de l’orthographe
II - Organisation syntaxique et sémantique des idées.
1- Organisation syntaxique
2 - La structure sémantique du paragraphe
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Méthodologie
I – L’introduction
I.1 – La phase d’attaque
I.2 – La problématique
I.3 – L’annonce du plan
II – La conclusion
II.1 – Ce qu’il ne faut pas faire
II.2 – Ce qu’il faut faire
III – Le développement
III.1 – Une lecture facile
III.2 – Une expression correcte
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Première partie : L’argumentation
I - Qu’est-ce qu’argumenter ?
L’objectif du discours argumentatif consiste à propos d’un thème (un sujet) de soutenir
une thèse (un point de vue, une opinion) qui réponde à une problématique1.
Il faut convaincre
un adversaire, soit pour modifier son opinion ou son jugement, soit pour l’inciter à agir.
Quelques
exemples
pour
mieux
faire
comprendre
ces
notions
:
Un thème est un sujet de discussion plus ou moins précis, délimité : le tabac, les usages du
tabac, les usages sociaux du tabac, les méfaits du tabac, tabac et drogue, tabac et addiction…
Une problématique est formulée sous forme d’une question à propos du thème : le tabac estil dangereux ? Pourquoi les jeunes gens fument-ils ? Quels sont les usages du tabac ?...
Une thèse est une réponse à cette problématique, une prise de position tranchée ou nuancée
: oui, fumer est dangereux… Fumer est dangereux, toutefois la quantité, le type de pratique et
l’attachement au produit nuancent le pronostic…
Argumenter, c’est donc définir la stratégie la plus efficace, la plus habile pour
° faire connaître sa position, sa thèse
° la faire admettre à un auditoire
° ébranler les contradicteurs, faire douter un adversaire, faire basculer les indécis
° contredire une thèse opposée, critiquer une position contraire ou éloignée
° démontrer avec rigueur, ordre et progression
Toutes ces finalités isolées ou combinées donnent naissance à une variété de formes et de
tonalités qui rendent chaque tentative d’argumentation très originale et parfois difficile à
discerner.
Ainsi une argumentation peut paraître
lâche ou serrée,
courte ou longue,
formelle ou informelle,
lourde ou subtile,
produite avec une économie de moyens ou au contraire donner l’impression de pilonner,
classique ou novatrice,
un long siège ou un coup d'audace,
simple ou à effets,
sérieuse ou bouffonne,
évidente ou ironique,
directe ou indirecte,
agressive ou complice…
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II - L’approche par les trois verbes
Argumenter,
c’est
vouloir
convaincre,
persuader,
ou
délibérer.
Si argumenter consiste à soutenir ou à contester une opinion, cette tentative vise aussi dans le
même temps à agir sur le destinataire en cherchant à le convaincre ou à le persuader.
Argumenter, c’est donc justifier une opinion que l'on veut faire adopter, partager en tout ou
partie.
On cherche alors à convaincre par l'usage de la raison et à persuader en faisant appel
aux
sentiments
et
à
l'affectivité.
Argumenter, c’est aussi tenir compte de thèses différentes des nôtres, avec lesquelles nous
allons entrer en discussion dans une délibération, solitaire (monologue délibératif) ou collective
(dialogue).
II.1 - Convaincre
Pour convaincre, celui qui argumente fait appel à la raison, aux facultés d'analyse et de
raisonnement, à l’esprit critique du destinataire pour obtenir son accord après mûre réflexion.
Il
formule
une
thèse2.
Il s’aide d’arguments, c'est-à-dire des éléments de preuve destinés à l’étayer ou à la réfuter.
Ces arguments sont eux-mêmes illustrés par des exemples variés : tirés de l’expérience
personnelle, des lectures, des divers domaines de la connaissance : sciences, histoire,
philosophie… Ce peut être des références à d’autres penseurs ou écrivains (citation), à des
anecdotes amusantes ou frappantes (paraboles), à la sagesse des nations (proverbes) à des
valeurs
symboliques
ou
culturelles
partagées
(zoomorphisme,
mythes)...
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Ces arguments sont présentés de manière ordonnée dans le cadre d'un raisonnement (inductif,
déductif, critique, dialectique, concessif, par analogie, par l'absurde...) sous forme de plan et
d'une progression argumentative (le plus souvent selon la loi d’intérêt : du moins important au
plus important4) où ils sont souvent reliés entre eux par des connecteurs logiques qui jouent le
rôle de balises ou de poteaux indicateurs.
Les connecteurs les plus importants sont ceux qui
soulignent la causalité.
On peut citer ensuite ceux qui ordonnent la présentation.
On conseille à
l’orateur ou à celui qui présente son exposé d’abuser de ces signaux pour capter l’attention de
son auditoire ou du moins pour éviter de la perdre.
(Nous en sommes à cette étape, nous venons
de
celle-là,
nous
allons
aborder
celle-ci).
Il s'inscrit dans une stratégie argumentative : développer ou réfuter une thèse, concéder,
débattre.
Le schéma argumentatif peut varier : le locuteur peut choisir de défendre sa propre
thèse et de passer sous silence celle de ses adversaires dans une « splendide indifférence » ; il
peut aussi commencer par réfuter la thèse adverse ou, à l’inverse, il peut se montrer conciliant
en acceptant quelques points (mineurs) de la thèse adverse afin de mieux disposer le destinataire
à accepter la sienne.
Tout dépend du rapport de forces réel ou supposé.
II.2 - Délibérer
Délibérer, c'est examiner les différents aspects d'une question, en débattre, y réfléchir afin de
prendre une décision, de choisir une solution.
C’est donc se confronter à ses propres objections
ou à celles d'autrui, avant de construire sa propre opinion.
Cette nécessaire étape de la réflexion
personnelle permet de considérer l'avis d'autrui et de peser la vérité (ou l’accord au réel) de
différentes
positions
avant
de
décider.
La délibération est également essentielle au débat public dans une démocratie.
Au cours d’un
procès
avant
la
sentence,
les
jurés
sont
amenés
à
délibérer.
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L'essai, le dialogue ou l'apologue sont des genres littéraires particulièrement adaptés à
l'expression d'une délibération.
II.3 - Persuader
Quand le discours argumentatif fait appel aux sentiments ou aux émotions du destinataire, il
cherche
à
persuader.
Il s’agit pour l’émetteur de jouer sur des valeurs et des repères culturels communs.
En effet une argumentation met en jeu, de manière explicite ou implicite, un système de pensée.
Le locuteur, s’il veut toucher son destinataire, doit s’efforcer de comprendre le système de
valeurs
de
ceux
auxquels
il
s’adresse.
Ainsi la défense d’une thèse s'appuiera sur des principes universels ou du moins en principe
partagés par la majorité : la Vérité, le droit au bonheur, l’équité, la sincérité..., ou sur les valeurs
admises par un groupe social déterminé : l’honneur, le courage, la probité, le travail, le
patriotisme…
Cette thèse s’appuie également sur des références culturelles communes qui font naître une
complicité propice à l’adhésion : jeux de mots, traits d'esprit, intertextualité, connotations,
détournements,
allusions…
Le discours va se faire à la fois expressif et impressif, il va essayer de transmettre des émotions
fortes,
d’impressionner
le
destinataire
pour
agir
sur
lui.
Le locuteur doit impliquer ses destinataires, leur faire considérer que sa thèse est aussi la leur,
qu’ils
partagent
les
mêmes
combats
et
les
mêmes
intérêts.
II est ainsi amené à utiliser souvent le « tu » ou le « vous », parfois le « nous » qui crée une
communauté d’intérêt.
Il les prend à témoin au moyen d'interrogations oratoires dont il n’attend
pas de vraies réponses.
Ces questions rhétoriques ou fausses questions sont simplement
destinées à animer le discours et à varier le mode de l’affirmation.
Il doit provoquer un phénomène d’identification à ses vues.
L’adhésion recherchée est plus
viscérale que réfléchie.
Nous assistons alors à une modalisation forte.
Le locuteur s’implique
fortement dans son énoncé, il amplifie ses jugements par le recours à des termes mélioratifs ou
péjoratifs, à des adverbes d’intensité, à des images qui heurtent ou font rêver.
Il spécule le plus
souvent sur des réactions primaires : joie, peur, tristesse ou colère…
Pour persuader son lecteur ou son auditoire, le locuteur va jouer sur les émotions fortes de
l’indignation ou de l’enthousiasme.
Il peut exciter la pitié pour les victimes, l'indignation
devant l’inacceptable, la révolte contre l’injustice.
Ce type de discours recourt fréquemment au
registre pathétique.....
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