« L'homme prenant conscience de ce qui le détermine renonce-t-il à devenir libre ? »
Publié le 05/04/2023
Extrait du document
«
PHILOSOPHIE
DISSERATION
Sujet :
« L'homme prenant conscience de ce qui le détermine renonce-t-il
à devenir libre ? »
Introduction (environ 1 page)
-
Situation
initiale,
illustration
du
terrain
empirique,
première
définition du sens de la question et des termes employés.
Exploration d’une thèse 1.
-
Nuance de cette première affirmation, présenter des raisons de
penser l’inverse.
Seconde définition des termes du sujet du point de
vue de la nuance.
Exploration d’une thèse 2.
-
Problématiser sous la forme d’une alternative (Faut-il penser que
Thèse 1 dans la mesure où … Mais alors..
Ne doit-on pas penser
plutôt que Thèse 2 dans la mesure où..
mais là encore..
etc.)
-
Rédaction
du
plan,
c’est-à-dire
des
trois
thèses
défendues
successivement dans la dissertation.
Partie I = Défense de la Thèse 1(environ 1 page)
-
Partir du sens commun, c’est-à-dire de la manière spontanée dont la
plupart des gens répondraient à la question.
-
Illustrer avec un exemple ou un cas.
-
Définir les termes du sujet à partir de cette illustration et de ce sens
commun.
-
Trouver
3
arguments
justifiant
de
croire
en
cette
première
compréhension du sujet.
-
Développer complètement une référence philosophique ou littéraire
(ou autre) qui va dans le sens de la thèse.
-
Proposer une limite, une critique possible résiduelle et justifier le
passage à une autre thèse.
1
PHILOSOPHIE
DISSERATION
M.PIQUEMAL
Partie II = Défense de la Thèse 2 (environ 1 page)
-
Présenter une autre manière de répondre au problème soulevé en
introduction et donc la Thèse 2 qui sera défendue dans la partie.
-
Définir à nouveau les termes du sujet (en présentant en plus les
changements par rapport à leur sens dans la partie I
-
Illustrer cette Thèse 2 à partir d’un exemple ou d’un cas crédible.
-
Trouver 3 arguments justifiant de croire en cette deuxième
compréhension du sujet (en essayant de justifier sa supériorité par
rapport à la Thèse 1)
-
Développer complètement une référence philosophique ou littéraire
(ou autre) qui va dans le sens de la thèse 2.
-
Proposer une limite, une critique possible résiduelle et justifier le
passage à une autre thèse.
Partie III = Thèse 3 (environ 1 page)
-
Présenter une dernière manière de répondre au problème soulevé
en introduction et donc la Thèse 3 qui sera défendue dans la partie
(par exemple en analysant des enjeux laissés de côté jusqu’à
présent ou en changeant le domaine d’application du sujet)
-
Illustrer
avec
un
exemple
ou
un
cas
où
cette
nouvelle
compréhension du sujet fait sens concrètement.
-
Définir à nouveau les termes du sujet (en présentant en plus les
changements par rapport à leur sens dans la partie I et II)
-
Trouver
3 arguments
justifiant
de croire en
cette
troisième
compréhension du sujet (en essayant de justifier sa supériorité par
rapport aux Thèses 1 et 2 )
-
Développer complètement une référence philosophique ou littéraire
(ou autre) qui va dans le sens de la thèse 3.
Conclusion
2
PHILOSOPHIE
-
DISSERATION
M.PIQUEMAL
Reprendre la question initiale, le sens qu’elle peut avoir pour une
lecture néophyte.
-
Reprendre l’alternative problématique de l’introduction.
-
Présenter à nouveau les trois thèses et les raisons pour lesquelles
on est passés de la 1 à la 2 et de la 2 à la 3.
Annexes de texte pour alimenter la réflexion pour le travail :
« Si nous disposons d'une grande série d'expériences, si nos
observations portent sans cesse sur les relations de cause à effet dans les
actes humains, alors ces actes nos paraissent d'autant plus nécessaires et
d'autant moins libres que nous relions plus sûrement les effets aux
causes.
Si les actes examinés sont simples et que nos observations ont
porté sur une grande quantité de tels actes, nous nous faisons une idée
plus complète encore de leur nécessité.
L'acte malhonnête du fils d'un
père malhonnête, la mauvaise conduite d'une femme tombée dans un
certain milieu, le retour d'un ivrogne à l'ivrognerie, etc.
sont des actes qui
nous apparaissent d'autant moins libres que leurs causes nous sont plus
compréhensibles.
Mais si l'homme dont nous examinons l'acte se trouve
sur le degré le plus bas du développement intellectuel, ainsi un enfant, un
fou, un simple d'esprit, alors, connaissant les causes de ses actions et la
simplicité de sa nature et de son intelligence, nous constatons en lui une
si grande part de nécessité et une part si minime de liberté que dès que
nous est connue la cause qui doit prédire l'acte, nous pouvons prédire
celui-ci.
C'est uniquement en se basant sur ces éléments qu'a été élaborée la
notion de l'irresponsabilité du criminel et des circonstances atténuantes,
admise de toutes les législations.
La responsabilité apparaît plus ou moins
grande selon la plus ou moins grande connaissance des conditions dans
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PHILOSOPHIE
DISSERATION
M.PIQUEMAL
lesquelles se trouvait l'homme dont l'action est jugée, selon le plus ou
moins grand laps de temps écoulé entre l'acte et son jugement, et selon la
plus ou moins grande compréhension des causes de l'acte.
»
Tolstoï, Guerre et paix, 1869
« Au spectacle d'une cascade, nous pensons voir caprice et arbitraire
dans les innombrables courbures, ondulations et brisements de ses
vagues
;
mais
tout
y
est
nécessaire,
le
moindre
remous
mathématiquement calculable.
Il en est de même pour les actions
humaines ; on devrait, si l'on était omniscient, pouvoir calculer d'avance
un acte après l'autre, aussi bien que chaque progrès de la connaissance,
chaque erreur, chaque méchanceté.
Le sujet qui agit est quant à lui, sans
doute, pris dans l'illusion de son libre arbitre ; mais si la roue du monde
venait à s'arrêter un instant et qu'il y eût une intelligence omnisciente,
calculatrice, pour mettre à profit de telles pauses, elle pourrait à partir de
là prédire l'avenir de chacun des êtres jusqu'aux temps les plus éloignés
et marquer toutes les traces dans lesquelles cette roue passera encore.
L'illusion de l'acteur sur lui-même, le postulat de son libre arbitre, font
partie intégrante de ce mécanisme à calculer.
»
Friedrich Nietzsche, Humain, trop humain, (1878), article 106
« Lorsque vous déclarez que vous auriez pu prendre une pèche au
lieu du gâteau au chocolat, vous voulez peut-être dire, en partie au moins,
que ce que vous avez fait n'était pas déterminé d'avance, comme il est
déterminé d'avance que le soleil se lèvera demain.
Avant votre choix, il
n'y avait ni forces ni processus à l'œuvre, qui rendaient inéluctable le fait
que vous alliez choisir le gâteau au chocolat.
Ce n'est peut-être pas tout
ce que vous voulez dire, mais il semble bien que c'est, au moins, une
partie de ce que vous voulez dire.
Car s'il était vraiment déterminé
d'avance que vous alliez choisir le gâteau, comment pourrait-il être vrai
aussi que vous auriez pu choisir un fruit ? Il serait vrai que rien ne vous
aurait empêché de prendre une pêche, si c'est une pêche que vous aviez
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PHILOSOPHIE
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choisie, au lieu du gâteau.
Mais avec ces « si » là, vous ne dites pas la
même chose que lorsque vous affirmez que vous auriez pu choisir une
pèche, tout court.
Vous n'auriez pas pu la choisir, à moins que la
possibilité soit restée ouverte, jusqu'à ce que vous l'ayez fermée en
choisissant le gâteau.
Certains ont pensé qu'il était exclu que l'on puisse faire autre chose
que ce que l'on fait, en ce sens absolu.
Ils reconnaissent que ce que nous
faisons dépend de nos choix, de nos décisions et de nos désirs, et que
nous faisons des choix différents, dans des circonstances différentes :
nous ne sommes pas pareils à la terre, tournant autour de son axe avec
une régularité monotone.
Mais d'après eux, il reste que dans chaque cas,
les circonstances préexistantes à....
»
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