Relation et styles pédagogiques
Publié le 17/03/2023
Extrait du document
«
Cours N° 11: PES G 1 / G 2 / G 3 février 2023
Relation et styles pédagogiques
1--Définir la relation pédagogique
Le dictionnaire actuel de l’éducation définit la relation pédagogique comme « l’ensemble des relations
d’apprentissage, d’enseignement et didactique dans une situation pédagogique.
»
Certains auteurs nomment « relation Pédagogique » l’ensemble des « phénomènes d’échanges, d’influence
réciproque, d’actions et de réactions entre enseignants et enseignés ».
Cette relation est généralement étudiée comme une interaction sociale s’inscrivant dans la vie personnelle de
chacun des participants.
Elle est soumise aux mécanismes d’une dynamique des groupes.
La relation pédagogique suppose, en tout premier lieu, que soit établie une relation humaine entre les
enseignants et les apprenants.
Ce n’est qu’ensuite que pourront s’installer les éléments de la relation
pédagogique.
2-Les différentes facettes de la relation pédagogique
Toute relation pédagogique se présente sous trois facettes :
a- Une facette psychologique que nous préférons appeler une facette humaine: Elle est essentiellement
constituée par l’ensemble des relations entre l’enseignant et les apprenants, entre les apprenants entre eux,
entre les enseignants, les apprenants et les autres partenaires de la situation d’éducation.
b- Une facette pédagogique à savoir tous les moyens qui permettent de transformer cette relation humaine en
une relation d’éducation et de formation : la leçon, le cours, l’interrogation, les moyens matériel utilisés par
l’enseignant…
c- Une facette historico-sociale liée à la communauté dans laquelle se déroule le processus de l’éducation.
Les problèmes de la relation pédagogique sont analysés sous l’angle pédagogique, psychologique ou
psychosociologique.
3-Aspect psychologique de la relation pédagogique
Toute relation humaine se développe à partir de l’affectivité, elle peut l’être positivement (sympathie, amitié,
tendresse, amour) ou négativement (non-reconnaissance du sujet, dédain, agressivité, haine).
Les aspects positifs
sont des conditions fondamentales essentielles de l’action pédagogique puisqu’elles permettent d’établir entre
les sujets la communication indispensable à toute œuvre d’éducation.
Donc la situation idéale est celle de la réciprocité : un éducateur qui n’aime pas ses élèves ne peut pas être
un authentique éducateur ; un élève qui n’aime son enseignant se trouve dans des conditions défavorables pour
son évolution.
1
Les apprenants ont besoin d’être reconnus comme des personnes.
Ils sont les partenaires essentiels de la
situation pédagogique, et la pédagogie ne peut se faire sans leurs participations.
Aimer ses apprenants c’est leur reconnaître le droit de donner leurs avis sur l’éducation qu’on leur
propose et tout mettre en œuvre pour leur permettre de se réaliser dans la double perspective des exigences
de la société et des exigences internes de leurs personnalité.
4-Aspects pédagogiques de la relation pédagogique
La relation est essentiellement verbale et elle se résume aux points suivants :
L’enseignant parle : l’enseignement verbal, présentation de la leçon, le cours.
Le dialogue : l’interrogation, la discussion en groupe.
L’enseignant se fait remplacer par un ou des élèves ; l’enseignant devient un des auditeurs critiques ; exposé
d’élèves ou de groupe.
5-Les styles pédagogiques dans une relation pédagogique
Le style d’enseignement est défini comme « une série d’opérations à travers lesquelles l’enseignant
sélectionne et gère en classe les tâches, les matériaux et les activités »
Selon « Margueritte Altet » : pour établir un contact avec ses élèves et présenter une matière, chaque
enseignant a un style particulier, qui peut d’ailleurs varier selon les situations.
En prendre conscience permet de
modifier éventuellement ce style afin d’améliorer les conditions d’apprentissages.
Kurt Lewin distingue trois styles qu’on peut retrouver dans l’enseignement :
-Le style autoritaire : l’enseignant se montre directif en donnant des ordres et des consignes qui ne sauraient
être discutés.
Dans ce mode de gestion, le climat n’est pas important, ce qui compte ce sont les tâches à
accomplir.
Le programme constitue le seul « contrat » non négocié et non négociable liant les enseignants et les
apprenants.
Cette rigidité pédagogique peut engendrer auprès des élèves « faible » une démotivation, niveau de stress
élevé et même surmenage scolaire.
Elle engendre aussi conformisme et soumission, l’enseignant tend à réduire
la liberté de l’élève, il dirige l’activité, monopolise la parole…etc.
-Le style laisser-faire : cet enseignant se contente du minimum requis, la division du travail d’apprentissage
aussi que la simplification des taches sont poussées à l’extrême n’offrant aucun stimulant, aucun défi à
surmonter, engendrant par là un travail monotone et répétitif.
Deux conséquences négatives sont envisagées chez l’élève confronté à ce style : cela peut provoquer chez
l’élève une reproduction du comportement de l’enseignant qui se traduira par une baisse de la motivation et aussi
un manque d’engagement cognitif et un manque de persévérance.
-Le style démocrate : favorise un climat ou il est bon de travailler et ou les élèves sont stimulés à se prendre
en charge et à développer leur esprit critique et leur créativité.
2
Communiquer avec les adolescents (élèves)
Selon Thomas Gordon, une bonne relation Maître - élève doit reposer sur cinq principes fondamentaux :
-La franchise : pouvoir s’exprimer librement.
-Le souci des autres : se sentir estimé.
-La solidarité : plutôt que dépendance et soumission.
-L’individualité : pouvoir épanouir sa créativité.
-Le respect des besoins de l’autre : éliminer les privilèges et frustrations.
Thomas Gordon a également identifié douze obstacles à la communication qui peuvent intervenir lorsqu’un
individu vous parle d’un problème qu’il rencontre.
Ces obstacles ne sont pas spécifiquement liés à la relation
maître - élève mais s’y appliquent toutefois très bien :
-Donner des ordres, commander : cela revient à restreindre la liberté d’action du destinataire, ce qui n’a
d’autre effet que de le pousser à faire le contraire ou de générer de la colère.
-Avertir, mettre en garde : ce type de message ressemble au précédent mais il est en plus accompagné
d’une menace.
La contrainte est encore plus grande, la liberté est encore plus réduite, l’élève se sent de moins
en moins écouté.
-Faire la morale,....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- [La culture/ La relation entre la nature et la culture chez l’homme. La théorie de la néoténie. ]
- « Tous les raisonnements sur les faits paraissent se fonder sur la relation de la cause à l'effet. C'est au moyen de cette seule relation que nous dépassons l'évidence de notre mémoire et de nos sens. » Hume, Enquête sur l'entendement humain, 1748. Comme
- « L'idée de cause et d'effet est dérivée de l'expérience qui, nous présentant certains objets constamment unis, produit en nous une telle habitude de les envisager dans cette relation, que nous ne pouvons plus sans nous faire sensiblement violence les en
- Valmont : coupable ou victime ? Il faut utiliser autant le roman que l'adaptation de Frears. Il convient d'interroger les limites du personnage ainsi que de mettre en relation le vicomte de Valmont avec des aspects (sentiments, caractère) développés par
- David HUME: Relation d'idées et relation de faits.