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Question posée : en quoi les textes du corpus cherchent-ils à étonner le lecteur ?

Publié le 24/03/2024

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« v Correction du bac blanc : question de corpus 21 février 2018 Remarques de forme :   Titres de textes entre parenthèses.

Ex : « le pou », « le porc ». Titres d’œuvres en caractères italiques sur le document distribué mais à souligner sur toute copie manuscrite.

Ex.

: Connaissance de l’Est.  Quatre est invariable.  Eviter l’abus des structures répétitives et très lourdes :  « on peut + INF.

» conjuguez le verbe, la signification est la même.  « on va + INF.

» conjuguez le verbe, l’emploi du verbe aller + INF indique une valeur de futur proche, pas toujours adaptée à votre propos, valable certes en introduction par exemple, rarement après telle que vous l’employez.  Les paragraphes s’imposent : au moins deux (un pour chaque argument développé) pour le corps de votre devoir.

Ils commencent par un alinéa (retrait de la marge) et s’accompagnent d’un connecteur logique (opposition, enchaînement chronologique etc.)  Introduction simplissime : mentionner l’objet d’étude, les références des textes, la question posée.

Pas d’annonce de plan si celle-ci se résume à annoncer l’examen des ressemblances et des différences entre les textes, plan non pertinent et passe-partout, autant ne rien dire.  Conclusion : rappeler les réponses apportées à la question de manière CLAIRE et EXPLICITE et non en reprenant plus ou moins une annonce de plan généraliste.

Vous devez avoir progressé et détenir des éléments de réponse.  Les citations sont obligatoires pour étayer votre raisonnement ; chaque texte est mentionné et les numéros des lignes ou des vers se placent entre parenthèses dès lors qu’ils ne sont pas insérés dans le corps de la phrase. Question posée : en quoi les textes du corpus cherchent-ils à étonner le lecteur ? Eléments de réponse Les quatre textes étonnent en ce que : 1) Ils affirment la liberté absolue des sujets choisis.

En cela les textes poétiques d’Hugo, Lautréamont et Claudel illustrent la thèse du premier émise dans la préface des Orientales : « le poète n’a pas de compte à rendre.

[…] Il n’y a pas de fruit défendu. […] Que le poète aille donc où il veut, en faisant ce qui lui plaît ; c’est la loi » (l 9, 11 et 12).

Les lecteurs sont prévenus : le sujet du texte poétique touche à tous les domaines de l’existence.

La poésie est partout : « Tout est sujet ; tout relève de l’art.

» (l 6) écrit Hugo dans la même préface.

Il existe ainsi une application directe de cette théorie dans le choix des sujets des trois autres extraits ou poèmes sous forme intégrale : « le pou », « le porc », l’araignée et l’ortie deviennent des éléments poétiques à part entière et l’auteur prend à témoin son lecteur afin de l’en persuader d’autant plus : « vous ne savez pas, vous autres » interpelle Lautréamont en commençant son texte, « Passants, faites grâce » implore Hugo au vers 17 de « Les Luttes et les rêves », et « je vous présente ce modèle » affirme Claudel à la ligne 12 du texte consacré au « porc ». 2) Ils libèrent le texte poétique de la forme convenue et traditionnelle.

Le sonnet, l’alexandrin sont outrepassés dans cette démarche poétique des différents auteurs. Lautréamont prône l’avènement de la prose et applique un peu avant Baudelaire la forme ample en libérant son propos des carcans de la versification ; en cela, sa création se rapproche de l’idée émise par Hugo dans sa préface : « l’art n’a que faire des lisières, des menottes, des bâillons.

» (l.

9-10) ; son exemple est suivi par Claudel qui adopte la forme prosaïque pour développer son poème consacré au porc.

Hugo enfin, quand bien même il paraîtrait s’opposer aux deux autres auteurs puisqu’il conserve une écriture versifiée pour évoquer l’araignée et l’ortie, s’affranchit du mètre traditionnel en faisant alterner décasyllabes et pentasyllabes dans une succession de sept quatrains, instituant « l’Impair » avant que Verlaine n’en fasse le mètre absolu dans son « Art poétique ». 3) Ils bousculent les codes du langage.

Hugo signe une préface qu’il émaille de la métaphore filée du « grand jardin de poésie » (l.

10) au point que le propos prend un aspect éminemment poétique « cueilli à tel arbre » (l.

2) « pas de fruit défendu » (l.1011) : nouveau créateur, il applique à sa création l’image édénique des origines du monde et étonne par sa capacité à poétiser la théorie, tout en rapprochant son art.... »

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