olympe de gouges: L'égalité dans le mariage et la famille

« Olympe de Gouges incarne parfaitement le thème "écrire et combattre pour l'égalité" dans son œuvre majeure, la **Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne** (1791). En rédigeant ce texte, elle s’attaque aux inégalités profondes de la société française de l'époque et appelle à une révision radicale des droits des femmes.

Voici comment elle illustre cette lutte pour l'égalité, avec des exemples précis tirés de son texte : 1.

**L'égalité politique et civique des femmes** : Dès l'introduction de la Déclaration, Olympe de Gouges dénonce l'exclusion des femmes des droits fondamentaux affirmés par la Révolution française.

Elle plaide pour que les femmes soient reconnues comme des citoyennes à part entière, ayant les mêmes droits que les hommes.

Elle proclame notamment dans l'article 6 : « La loi doit être l’expression de la volonté générale; toutes les citoyennes et citoyens doivent concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation.

» En affirmant cela, elle réclame le **droit de vote** et le **droit à la représentation politique** pour les femmes, une idée alors révolutionnaire. 2.

**L'égalité dans le mariage et la famille** : Dans plusieurs articles, elle remet en question le statut inférieur des femmes dans la famille.

Par exemple, dans l’article 11, elle défend le droit au divorce, ce qui donne aux femmes un moyen légal de se libérer des unions oppressives ou malheureuses.

Dans l’article 7, elle exige aussi l’égalité des droits dans le mariage, affirmant que le mariage doit être basé sur la liberté de chacun et l’égalité entre les partenaires, une critique directe du mariage comme institution patriarcale. 3.

**L’égalité économique et sociale** : Olympe de Gouges demande que les femmes aient un accès égal au travail et à l'indépendance économique.

Elle dénonce l'injustice de laisser les femmes dépendantes des hommes pour leur subsistance et plaide pour l’accès des femmes aux mêmes métiers et à une rémunération équitable.

Son engagement pour l’autonomie économique des femmes est une tentative de briser la dépendance financière et les inégalités sociales. 4.

**La revendication de la dignité et du respect pour les femmes** : À travers des formulations percutantes et provocantes, de Gouges combat les stéréotypes qui limitent le rôle des femmes.

Elle célèbre leur contribution à la société et déclare qu’elles méritent les mêmes honneurs et devoirs que les hommes.

Sa fameuse phrase, « La femme a le droit de monter à l’échafaud; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune », met en lumière cette contradiction : si les femmes peuvent être punies aussi sévèrement que les hommes, elles devraient jouir des mêmes droits, y compris celui de s’exprimer librement et de participer aux affaires publiques. En conclusion, par la **Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne**, Olympe de Gouges utilise l’écriture comme arme de combat pour revendiquer l’égalité des droits entre les sexes.

Elle s’attaque frontalement aux injustices politiques, sociales et économiques, tout en ouvrant une voie pour les futurs mouvements féministes.

Son œuvre est un acte courageux et visionnaire qui illustre comment l’écriture peut devenir un puissant moyen de combattre les oppressions et de promouvoir une société plus équitable. 1.

**Le droit à la propriété** : Dans l’article XVII, Olympe de Gouges déclare que « La propriété appartient à tous les sexes ».

Elle insiste sur le fait que les femmes doivent avoir le droit de posséder et de gérer leurs biens de manière indépendante, sans avoir à dépendre de leurs pères ou maris.

À l’époque, les femmes étaient souvent privées de ce droit, et leurs possessions passaient sous le contrôle des hommes de leur famille.

En revendiquant le droit à la propriété, elle combat l’assujettissement économique des femmes et plaide pour leur autonomie financière. 2.

**La critique de l’injustice et des lois discriminatoires** : Dans le préambule de la DDFC, Olympe de Gouges critique ouvertement le système juridique français, qui établit des lois favorisant les hommes au détriment des femmes.

Elle attaque notamment la « tyrannie masculine » en décrivant les lois comme partiales et oppressives, et elle dénonce la manière dont elles sont conçues pour priver les femmes de droits fondamentaux.

Par cette critique directe, elle utilise l’écriture pour exposer les injustices institutionnalisées, cherchant à sensibiliser les lecteurs et à faire pression pour un changement législatif. 3.

**La liberté d’expression pour les femmes** : L’article X de la DDFC stipule que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales; la femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ».

Par cet article, elle revendique pour les femmes la liberté d’expression et le droit de participer au débat public, au même titre que les hommes.

À une époque où les femmes étaient largement exclues des discussions politiques et des prises de décision, elle milite pour leur droit de s’exprimer publiquement sans être réduites au silence. 4.

**Le droit à l’éducation** : Bien que la DDFC ne consacre pas un article spécifique à l’éducation, Olympe de Gouges défend dans ses autres écrits et pamphlets le droit à l’instruction pour les filles et les femmes.

Elle comprend que l’égalité ne peut être atteinte sans une éducation qui prépare les femmes à être autonomes, instruites et capables de participer activement à la société. En demandant un accès équitable à l’éducation, elle combat l'inégalité qui prive les femmes de connaissances et de compétences, essentielles pour leur émancipation. 5.

**Le rôle des femmes dans la société** : De Gouges rappelle dans la DDFC que les femmes ont contribué et contribuent activement à la société par leur travail, leur éducation des enfants, et leur soutien économique.

Par exemple, elle argumente que les femmes des classes laborieuses travaillent souvent autant que les hommes et sont des piliers essentiels de la société.

Elle critique donc le fait que leurs contributions soient minimisées ou ignorées.

À travers ses mots, elle combat.... »