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Le travail fait-il notre malheur?

Publié le 30/03/2025

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« Le travail fait-il notre malheur ? Le travail est associé à un certain nombre de maux : - Risques psycho-sociaux : risques de natures diverses mettant en jeu l’intégrité physique et la santé mentale des salariés, et qui ont, par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises - Suicide (400-500 cas/an) - Epuisement → Byung Chul Han, La société de la fatigue : “Par manque de repos, notre civilisation court à une nouvelle barbarie. - Travail : Activité humaine consistant à transformer la nature en vue de satisfaire ses besoins. Étymologie : Le mot “travail” vient du latin “tripaliare” qui désigne le fait de torturer, tourmenter au moyen du tripalium (instrument à trois pieux permettant d’assujettir les bœufs.

Le travail renvoie donc à une tâche pénible, douloureuse, au dur labeur.

Cependant, il nous est nécessaire pour que l’on puisse vivre - “Fait-il” : Action extérieure à l’homme qui influence notre état, on l’a subie - Malheur : État d’insatisfaction stable et prolongé, contraire de bonheur. - Bonheur : Associé à l’euphorie, l'enthousiasme, la gaieté, le plaisir, la jouissance, la joie. → Selon Kant, les représentations du bonheur et du malheur sont subjectives, sont des concepts indéterminés. → Platon et le tonneau des Danaïdes : Danaos marie de force ses filles à des princes, qu’elles décident de tuer pendant les nuits de noces.

Cela provoque alors la colère des dieux, qui les condamnent à remplir un tonneau sans fond. On associe cette légende à la notion de plaisir car le plaisir est une quête sans fin.

Par exemple, on peut chercher constamment à satisfaire ses désirs, à obtenir du plaisir, mais chaque satisfaction obtenue semble mener à une nouvelle insatisfaction, à une recherche toujours plus intense, sans véritable apaisement.

Le plaisir devient alors une poursuite perpétuelle, sans fin, comme le travail des Danaïdes. → Spinoza : “Le désir est l’essence de l’Homme” → Le désir est dépendant de son éthique. - Joie : Sentiment estimé comme une réalité fondamentale, ancrée en l’homme (contrairement à la jouissance qui est éphémère).

Sentiment durable lié à un accomplissement individuel. - Béatitude : Achèvement d’une existence, accès au bonheur suprême dans le contexte religieux / spirituel. Problématique : L’homme a-t-il vraiment pour vocation de trouver le bonheur et se réaliser dans le travail, ou bien le travail n’est-il pour lui au contraire qu’une activité contraignante et pénible à laquelle il est destiné à se soumettre par nécessité ? Image : Le vitrail de l'hôpital (Moselle) Le vitrail représente une mine.

“Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front”, c’est une citation de Dieu à Adam, dans la Genèse.

On y comprend que le travail n’est qu’un gagne pain, ne permet que de se nourrir.

La relation entre l’Homme et la Nature est questionnée par le travail.

La Nature serait un paradis de par l’harmonie qui unit l’Homme à celle-ci.

Elle est la mère nourricière de l’être humain, mais leur relation est abîmée par la violence faite à la Nature, qui est devenue un environnement hostile.

Pour survivre il faut se battre, ce qui renvoie à l’idée du gagne pain.

Le travail serait nécessaire à la survie de l’être humain. La mine du vitrail représente le travail physique et la violence que l’Homme fait à la Nature.

Cela est éprouvant et dangereux (comme dans le récit de Germinal, Zola), l’univers minier renvoie à la souffrance et à la condamnation au travail. Michel Foucault dit (dans “Les mots et les choses”, 1966) : “A chaque instant de son histoire, l’humanité ne travaille plus que sous la menace de la mort”. Le travail ne serait alors qu’une réalité universelle, une réponse à la mort, au même titre que l’épée de Damoclès.

Le travail n’a fait son apparition qu’à la sédentarisation de l’Homme, et pendant un période de croissance démographique, permettant de nourrir chacun, à cause de l’obsolescence de la cueillette et de la chasse.

Ainsi, le travail a fait son apparition à cause de la rareté des ressources, et l'imminence de la mort. -Le travail est perverti, retourner une chose contre elle-même (voir la définition du travail selon Marx) -D’après Marx l’homme est aliéné par le travail: ●​ Le travail de l’ouvrier mortifie le corps et ruine son esprit: les ouvriers se rendent à l'usine sans besoin d’une menace; ils y sont contraints pour assurer la survie de leur famille → L'aliénation par le travail va donc détruire son esprit et cela va marquer une j différence avec, par exemple, l'artisan: ●​ L’artisan va s’exprimer à travers sa production, il peut faire ses propres choix dans un élan de liberté. ●​ L’artisan produit après une mûre réflexion et un temps de recherche. ●​ L’ouvrier n’est qu’un maillon de la chaîne, il ne peut s'impliquer comme l’artisan et n'est pas sujet à une individualisation.

C’est une contrainte, un travail “forcé” ●​ L’ouvrier n’a pas de qualifications particulières, il représente une force de travail parmi tant d’autre Ainsi: -L'aliénation se trouve à l'intérieur de l’acte de production elle même -L’individu devient une machine, une force de production, il appartient à son patron → : “le bestial devient l'humain, et l’humain devient bestial”. -L’ouvrier devient une bête de somme: on lui inflige la tâche injuste, il est objectivé en tant qu’objet vide. -Il nie l’impression d’être lui-même qu’en dehors du travail, et au travail il est en dehors de lui-même. - Relation travail- nature : dépendance/conflit = Interprétation Sisyphe et le travail : Sur l’image, Sisyphe réalise un effort pénible,.... »

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