La nature

« CHAPITRE 1 La nature NATURE : Nous pouvons parler de la nature d’une personne, d’un élément naturel ou non… = Il s’agit d’un mot polysémique ( = plusieurs sens ) - Cadre de l’existence - La nature étudiée par la science ( chute ) - Norme à respecter - Qui dé nie un être I - Le concept de Nature, par opposition à celui de culture La nature est l’ensemble des réalités matérielles existants indépendamment de l’humain, qui n’est pas le résultat d’une production des hommes.

Spontanément, elle renvoie à ce qui est « sauvage ».

La nature suppose l’existence d’un monde qui s’y oppose : la CULTURE A - Natu e et cosmos - La nature implique une totalité, englobe tout ce qui existe - Le Cosmos suggère aussi un ordre, une harmonie qui présiderait à l’organisation totale - La nature désigne aussi la source de vie : -> l’ESSENCE d’un être ( = ce qui constitue son être indépendamment de son aspect ) Les STOÏCIENS comme Marc Aurèle distinguèrent les tendances naturelles de l’homme et celles non naturelles ( manger pour se nourrir / manger par gourmandise ) -> selon leurs idées, l’homme doit suivre ses besoins naturels et fuir les autres B - Natu e et domination - Socrate hérite des philosophes présocratiques ( avant lui ) la compréhension de la nature comme d’un cosmos -> La nature est le principe premier de toute chose Dans Gorgias de Platon ( disciple de Socrate ), Socrate rappelle cette conception de la nature « Le tout du monde, ces sages l’appe ent cosmos ou ordre du monde » -> La nature est un principe d’harmonie et d’unité Cette dé nition ne su t pas à déterminer le sens que l’on donne à la nature Dans Gorgias de Platon, Socrate discute avec Calliclès, qui partant de le même dé nition, en tire des règles d’existence di érentes.

Il développe le concept de Justice naturelle « La jus ce consiste en ce que le mei eur ai plus que le moins bon » -> La nature est aussi une justi cation de la domination et de la force L’idée de nature n’est jamais neutre : elle porte toujours en elle un système de valeurs C - Natu e et lois physiques fi fi t fi ll ll fi ff ffi r r r ti fi Dans Gorgias de Platon, Calliclès distingue -> le monde de la nature ou chacun est libre de suivre ses pulsions at accroitre sa puissance -> la société qui soumet les hommes à des lois -> On distingue alors le naturel et l’arti ciel ( culture, art, technique ) Aristote distingue ce qui existe par la nature, - De celles qui existent par une autre cause : Il leur donne le nom d’ « art » La nature parfait sauvage, dépourvu de rationalité humaine -> Pourtant c’est un monde régit par les lois de la physique -> Elle peut être comprise à travers les lois scienti que, contrairement à la culture Kant dans Prolégomènes dé nit la nature ainsi : « La nature, c’est l’existence des choses, en tant qu’e e dé erminée selon des lois niverse es » La nature est un tout, régit par un ensemble cohérent de lois II - La nature, objet d’un désir de maîtrise de la part des Hommes La modernité à vu dans la nature le terrain où exercer nos connaissances et notre action A - La conception mécaniste : se end e maît e de la natu e La conception scienti que trouve en philosophie une expression dans le mécanisme - > conception qui interprète phénomène matériel selon des relations de cause à e et : la nature peut être comprise comme un ensemble de mécanismes qui se répondent Si l’on suspend le pensées éthique, le rapport à la nature est utilitaire : elle fournit des ressources. On peut donc l’exploiter pour en obtenir plus. -> La vision est anthropocentrique ( = homme au centre du monde ) , car il s’octroie une position de maitrise de domination.

Pour l’humanité moderne, il s’agit de s’a ranchir de la domination de la nature. Descartes dans Discours de la méthode suggère que grâce aux techniques, à la science, l’homme pourrait se : « Rendre comme maî re et possesseur de la nature » L’objectif n’est pas la domination, mais l’amélioration des conditions de vie ( = « comme ») En proposant un modèle basé sur la possession humaine de la nature, Descartes renverse le modèle antique de l’harmonie, du cosmos B - La conception finaliste : la natu e au se vice du p og ès L’agriculture consiste à intervenir sur l’environnement pour que pousse des plantes plus favorable, au détriment d’autres moins utiles. -> l’être vivant interagit avec l’environnement pour le rendre plus viable pour lui Le rapport Homme / Nature dépasse cela.

L’intervention sur la nature se fonde sur l’idée d’une amélioration possible : « La nature, imparfai e par e e même, peut ê re orien ée et amé iorée » Pour Descartes, mécanisme ( cause ) s’oppose à nalisme ( n ) Pourquoi pleut-il ? - Mécaniste = CAR l’eau s’est condensée - Finaliste = POUR arroser les plantes Chercher la nalité de la nature, c’est chercher à quoi elle sert, et qui elle sert -> elle sert des buts généralement humains Spinoza dans l’Éthique critique cette manière d’expliquer la nature : « Le na isme est n des préjugés que la pensée doi comba re » Kant distingue n et moyen, et ainsi limite le rôle de la nature : ff t ll fi r ff r u u r l t r r t fi fi t r r ll fi ll tt r t t t fi fi u fi fi l t fi « Les ê res raisonnables sont appelés des personnes, parce que leur nature les désigne déjà comme ne n en soi » Si la nature est dépourvue de raison, elle n’a donc qu’une valeur relative.

Elle est donc dé nie comme moyen, au service d’une n qui lui est extérieure Cette distinction Kantienne fait des êtres raisonnables des objet de respect ( = humains ), et suggère ainsi que la nature n’est pas digne de respect III - Des enjeux écologique, mettant en question la capacité à penser une.... »