étude Carmen de Georges Bizet (1838 - 1875)
Publié le 22/02/2025
Extrait du document
«
ETUDE D'UNE OEUVRE INTEGRALE :
CARMEN
Prosper Mérimée
Organisation de l'étude
séance 1
séance 2
séance 3
séance 4
séance 5
Cours d'introduction,
présentation générale
Voir ci-dessous
de l'oeuvre et du
mythe de Carmen
Suite du cours
d'introduction et
lecture de passages
pour familiariser les
élèves avec le style.
Texte 1 : rencontre
narrateur / Don José
Chapitre I, pages 43 à
45
De « Nous arrivâmes à
Lecture méthodique
la venta...
texte 1
à ...dans ses tristes
pensées ».
Lecture méthodique
texte 2
Lecture méthodique
texte3
Collection Univers des
Lettres Bordas
Texte 2 : première
rencontre Don José Carmen
Chapitre III, pages 63 à
64
De « Elle avait un
jupon rouge...
à ...Première sottise ».
- Texte 3 : la mort de
Carmen
Dénouement : chapitre
séance 6
Du texte à l'opéra,
Carmen devient un
mythe
séance 7
Réflexions sur
l'ensemble de la
Nouvelle
III, pages 102-103
De « Nous étions dans
une gorge solitaire...
à ...pour l'avoir élevée
ainsi.
»
Projection de l'opéra
adapté par Francesco
Rosi avec Julia
Migenes-Johnson
Les élèves doivent
trouver des axes de
réflexion sur l'ensemble
de la nouvelle, travail
fait en groupes avec
présentation d'une
synthèse à la fin de la
séance.
Axes retenus :
- Une structure
narrative énigmatique
- Réalisme et
inspiration de Mérimée
- Le personnage
éponyme : Carmen
- Un mythe féminin,
références et
comparaisons avec
Manon, Salomé...
- La présence
symbolique d'Eros et
Thanatos dans la
nouvelle, thématique de
la corrida.
- Comparaison avec
l'opéra de Bizet
(projection d'extraits du
film de F.Rosi).
Cours d'introduction, présentation générale de
l’œuvre et du mythe de Carmen
Contemporain des grands romantiques français, Mérimée n'a eu
de cesse de se distinguer d'eux.
Sans doute l'influence de
Stendhal, de vingt ans son aîné et son meilleur ami, a-t-elle joué
en faveur d'un scepticisme, d'une désinvolture, qui n'étaient pas
dans le ton de l'époque et les rattachaient tous deux au XVIIIe
siècle rationaliste.
Mérimée portait une bague avec cette
devise : « Souviens-toi de te méfier.
»Ennemi de toute
sensiblerie, Mérimée reste cependant romantique par le choix
des sujets de son théâtre, de ses nouvelles et de son unique
roman, Chronique du règne de Charles IX.
Écrivain précoce, il
ne sera pas qu'un homme de lettres.
Il consacre la plus grande
partie de sa vie à la sauvegarde et à la restauration des chefsd’œuvre de l'art gothique et même roman.
Cette activité, à
laquelle s'ajoutera, sous Napoléon III, une vie d'homme de cour,
ne l'empêche pas de donner, à quarante-quatre ans, son chefd’œuvre, Carmen , suivi d'autres nouvelles, dont l'admirable
Lokis , récit qui prouverait assez que Mérimée appartient au
romantisme et à ses ombres.
Un libéral conservateur.
Comme
les autres romantiques, Mérimée, né à Paris, a grandi, s'est
formé sous la Restauration avec la nostalgie de la Révolution et
de Napoléon.
Son père, bonapartiste, était un peintre néoclassique devenu secrétaire de l'École des beaux-arts.
Milieu
tout à la fois artiste et fonctionnaire que Prosper Mérimée, au
fond, ne trahira pas.S'il fait sérieusement ses études de droit, il
pense, comme les jeunes gens les plus doués de la génération de
1820, que la seule carrière qui lui soit ouverte est celle des
lettres.
Il a rencontré Stendhal, rentré d'Italie, en 1822.
Il le
retrouve, en même temps que Delacroix, dans les salons
libéraux-bonapartistes (où l'on s'exclamait « sur la bêtise des
Bourbons »), et surtout dans le « grenier » de E.
Delécluze,
peintre raté et critique d'art (1781-1863), où, en 1825, à vingtdeux ans, Mérimée lit trois pièces de théâtre : Les Espagnols en
Danemark , Le Ciel et l'enfer et Une femme est un diable ,
écrites sous l'influence des comedias du Siècle d'or
espagnol.C'est peut-être de Stendhal qu'il tient le goût des
pseudonymes et des mystifications puisque, lorsqu'il publie ces
pièces et celles qui suivent, il les attribue à une femme de lettres
espagnole imaginaire, Clara Gazul - ce qui, par ailleurs, lui évite
des ennuis avec la censure.
Ce Théâtre de Clara Gazul est
vraiment excellent.
Toutes ces pièces, insolentes, rapides,
intelligentes, sont trop peu jouées - à l'exception du Carrosse du
Saint-Sacrement (écrit en 1828 et joué pour la première fois en
1850).
L'une d'elles, La Jacquerie - sur les révoltes de paysans
au Moyen Âge -, témoigne même d'une ambition dramaturgique
plus grande que celle de ses contemporains.
Mérimée a vingtsept ans quand il publie son premier et unique roman, cette
Chronique du règne de Charles IX , roman de cape et d'épée,
mais dont les intentions idéologiques ne sont pas absentes.
En
situant sa « chronique » au temps des guerres de religion,
Mérimée donne une leçon de tolérance, de liberté, en même
temps que de libertinage : les discussions théologiques ont lieu
dans les alcôves.Au même moment, ses premières nouvelles,
réunies plus tard sous le titre de Mosaïque (1833), témoignent
d'une diversité d'inspiration et d'une précision dans l'expression
qui font de Mérimée le véritable classique du romantisme.
Mateo Falcone , histoire corse, Tamango , aventure d'un esclave
noir, La Vision de Charles XI , première approche du surnaturel
à travers l'aventure d'un roi de Suède, et les autres nouvelles du
recueil précèdent de peu ce petit chef-d'oeuvre, La Double
Méprise (1833), où Mérimée fait preuve de tant de virtuosité
qu'il semble vouloir mettre dans sa poche à la fois Stendhal,
Balzac et le Musset des Comédies et proverbes.
Sa nomination
au poste nouvellement créé d'inspecteur général des monuments
historiques, en 1834, due à Guizot et à Thiers mais surtout à
l'intérêt du romantisme pour l'histoire et le gothique, va orienter
Mérimée vers une nouvelle et fructueuse carrière.
Pendant
trente ans, il va inlassablement parcourir la France, décrivant
dans de longs rapports l'état désastreux des plus belles
cathédrales et abbayes.
Mérimée entraînera dans son sillage un
jeune architecte érudit, Viollet-le-Duc.
On sait ce qu'il advint,
pour le meilleur et pour le pire, de cette rencontre.
Mérimée
voyage aussi hors de France.
De tous les pays qu'il visitera Italie, Grèce, Proche-Orient, Angleterre -, c'est l'Espagne qui le
marquera le plus.
C'est là qu'après 1830 il a rencontré, à la sortie
de la cigarería de Séville, la jeune Carmen ou sa soeur gitane.
C'est à Madrid qu'il a rencontré une famille d'afrancesados - des
libéraux, ex-partisans de Napoléon -, les Montijo, dont l'une des
filles, alors âgée de huit ans, deviendra, vingt-trois ans plus tard,
l'impératrice des Français et fera de Mérimée son principal
confident et l'un des personnages officieux du second Empire.
Une passion froide
En 1841, deux ans après un voyage en Corse, Mérimée publie
Colomba , que l'on pourrait rapprocher d'une des Chroniques
italiennes de Stendhal, si, là encore, il ne donnait la preuve
d'une maîtrise qui se fera invisible dans Carmen , son récit à
juste titre le plus célèbre, écrit, au dire de l'auteur, en huit jours
et publié en 1847.
Récit dans le récit, Carmen , dès qu'on cesse
d'interposer l'image du bel opéra de Bizet, frappe par la
modernité de la composition, par la froideur du ton qui
contraste, en de surprenants effets, avec la violence du propos.
C'est, avec Manon Lescaut et Les Hauts de Hurlevent , une des
histoires d'amour les plus cruelles de l'histoire de la
littérature.Comme Mérimée est l'homme de tous les paradoxes,
on n'aura garde d'oublier que cet hyper-Français, qui accumule
en lui les qualités et les défauts de la race, a été l'introducteur en
France de la littérature russe en ses commencements :
Pouchkine et Tourgueniev.
Et, de même que cet athée a été le
grand sauveteur des églises de France, ce rationaliste, disciple
d'Helvétius, a été fasciné par les légendes surnaturelles.
Deux
de ses nouvelles au moins, La Vénus d'Ille (1837) et surtout
Lokis (1869), doivent figurer dans toutes les anthologies,
imaginaires ou non, de la littérature fantastique.
Ces deux beaux
récits prouveraient assez que c'est de la logique et du réalisme le
plus précis que peut naître l'épouvante.
Est-il besoin de dire que
ce célibataire endurci, cynique et volontiers obscène dans ses
propos comme dans sa Correspondance - un autre de ses chefsd’œuvre - a été un grand amoureux ? Dans sa jeunesse, il se
battait avec les maris outragés.
Mais il savait, à l'occasion, les
défendre.
En 1852, il a été condamné à quinze jours de prison
pour avoir « diffamé » la justice qui venait de s'en prendre à l'un
de ces maris, un « libéral ».
Le ministère auquel Mérimée
appartenait alors lui avait accordé quinze jours de congé pour
qu'il pût purger sa peine sans avoir d'ennuis avec
l'administration.
La défaite de 1870 mit fin à ses jours encore
plus que l'asthme dont il souffrait depuis longtemps.
Il mourut à
Cannes en ayant le temps de dire que les Français étaient des
imbéciles, mais qu'il ne pouvait s'empêcher de les aimer.
Georges Bizet (1838 - 1875)
(...)
Après une autre tentative dans le domaine lyrique (Don
Rodrigue , 1873, resté inachevé) et une page de circonstance,
l'ouverture Patrie (1873), Bizet consacre toutes ses forces à la
composition de Carmen....
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