Dissertation sur Gargantua de F. Rabelais: Oeuvre qui suscite le rire et la pensée

« Dissertation 2: 2 Gargantua, écrit par l’écrivain humaniste François Rabelais, est un classique de la littérature française.

L’auteur publie ce roman pour la première fois en 1534 sous le nom de Maître Alcofribas Nasier.

En effet, cet ouvrage est connu pour sa verve comique et sa capacité à faire rire le lecteur.

Cependant, derrière cet aspect dérisoire se cache de profondes réflexions sur différents sujets tels que la religion, l’éducation et la politique.

En quoi peut-on dire que l’œuvre de François Rabelais suscite à la fois le rire et la pensée ? Nous nous demanderons alors comment Rabelais permet d’élaborer un savoir tout en faisant rire ses lecteurs.

Tout d’abord, nous verrons l’humour Rabelaisien que contient cette œuvre.

Puis, nous montrerons que celle-ci comporte tout de même une réflexion rabelaisienne. Tout d’abord, Rabelais nous révèle à travers cette œuvre, ses capacités à faire rire ses lecteurs en utilisant diverses comiques. En effet, cet ouvrage drôle et satirique repose en premier lieu sur l’efficacité du comique gigantal.

Celui-ci est fondé sur la démesure.

Le gigantisme des personnages est une originalité dans la littérature et se présente au cœur de cette œuvre.

Par exemple, l’épisode des pèlerins en salade au chapitre 38.

Il raconte l’histoire de six pèlerins se retrouvant par mégarde dans la salade de Gargantua, sur le point d’être dévorés.

Rabelais redonne vie au gigantisme à travers ce chapitre en jouant la carte du géant traditionnel qui mange plus petit que lui.

Le comique et la fantaisie sont illustrés par la disproportion entre Gargantua et les pèlerins avalés par la récurrence de la goinfrerie du géant.

Rabelais fait apparaître également le comique gigantal à certains moments tels que l’épisode des cloches de Notre-Dame accroché au cou de la jument ou bien celui où Gargantua rase le château de Vède avec un arbre seulement.

Rabelais joue sur une grande échelle qui prête à rire. Ensuite, nous pouvons relever un deuxième type de comique dans cette œuvre, le comique scatologique qui consiste à évoquer dans son œuvre tout ce qui relève du bas corporel.

C’est un comique très apprécié et beaucoup utilisé par Rabelais, notamment dans son œuvre Gargantua.

Il en fait usage par exemple au chapitre 17 dans lequel Gargantua cri haut et fort « je crois bien que ces grossiers 3 personnages veulent que je leur paye ma bienvenue », il parle ici des parisiens, et va leur souhaiter la bienvenue d’une manière assez surprenante puisqu’il va leur uriner dessus du haut de la cathédrale de Notre Dame et va ainsi à lui tout seul déclencher un déluge au sein de la capitale et noyer pas moins de deux cent soixante mille quatre cent dix huit personnes.Il est également question de comique scatotlogique à d’autres moment du roman tel que l’accouchement de Gargamelle ou encore lors du déluge urinal provoqué cette fois-ci non par Gargantua mais par sa jument qui se démarque elle aussi par sa taille imposante et dans la même logique que le géant par son déluge monstrueusement dévastateur. Enfin, nous remarquons un troisième type de comique qui est le comique de mots.

En effet Rabelais est un incontestable utilisateur d’énumérations et nous pouvons notamment le voir grâce au chapitre 22 qui fait une liste de tous les jeux auxquels Gargantua a joué durant son enfance.

Effectivement deux cent seize jeux sont listés, cette longue énumération peut rappeler la manière dont les sophistes usent pour éduquer qui est autant rébarbative que le long inventaire de jeux qui est fait par Gargantua.

En quelque sorte, cette longue liste reflète l’avis que porte Gargantua vis-à-vis de l’éducation sophiste.

Gargantua est un ouvrage porteur de noms ayant du sens.

Il utilise donc ce qu’on nomme l’onomastique.

Rabelais a su élaborer les noms de ces personnages de façon à ce qu’ils les représentent réellement.

Ce sera donc une autre manière pour l’auteur de faire rire ses lecteurs.

Il utilise également ce comique sur quelques toponymes comme « je trouve beau ce » qui se réfère à la région française :la Beauce, ou encore « par ris » qui se rapporte à la capitale française: Paris. Cette œuvre nous invite en plus de rire et de nous divertir à réfléchir et à penser par nous même. En effet, l'œuvre de Rabelais invite, tout au long de son acheminement, le lecteur à réfléchir par lui-même, à se remettre en question aussi bien au niveau personnel qu’au niveau global c’est à dire de l’espèce humaine en générale.

Effectivement à plusieurs reprises l’auteur cherche à faire réfléchir le lecteur en lui faisant.... »