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cours arts plastiques

Publié le 28/02/2025

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« Séquence 2 Etape 1 : découverte Le paysage comme décor Les paysages ne sont pas absents de la peinture antique ou médiévale, mais ils ne sont pas le sujet principal des œuvres. Dans la peinture du Moyen Âge, le paysage est simplement un décor au service de la scène principale, le plus souvent religieuse. Le mot « paysage » est apparu à la fin du XVème siècle pour désigner non seulement l’environnement, mais aussi sa représentation par l’homme.

On s’accorde à dire que le genre du paysage est apparu en Flandres vers 1420 à travers le procédé de la Véduta.

On trouve notamment cette forme de paysage peint chez Robert Campin et Jan van Eyck.

Ainsi, dans la Vierge au chancelier Rollin de Jan van Eyck, l’échelonnement des plans construit la perspective et ouvre l’espace de l’intérieur vers l’extérieur. Second plan : la Vierge au chancelier Rollin de Jan van Eyck, la scène religieuse ouvre sur un paysage panoramique aperçu à travers la baie du second plan.

Traité avec précision, il n’est cependant pas l’image fidèle d’un paysage identifiable, mais plutôt une vue composée à partir de plusieurs paysages observés. Ligne de fuite : L’espace est construit de manière rigoureuse en s’appuyant sur des lignes de fuite qui amènent notre regard, de la rencontre entre le chancelier et la Vierge, en passant par la terrasse où deux hommes admirent la vue nous tournant le dos, jusqu’au paysage. Le paysage classique L'œuvre que nous regardons est le Port de mer avec l'embarquement de la reine de Saba réalisée en 1648.

Dans ce tableau, nous découvrons une scène de paysage s'ouvrant sur la mer, sous un soleil levant doré et chaud, Le Lorrain baigne sa scène dans l'enchantement d'un soleil levant qui aveugle le spectateur.

Tout est calme, paisible.

Il suggère le départ vers un ailleurs, mais aussi le voyage à la fois dans l'espace et dans la durée. Le Lorrain, par la complexité de la scène représentée et des différents moments qui coexistent. Le temps est à la fois suggéré par le matin calme et lumineux qui préfigure le début d'une histoire mais aussi par la thématique de l'embarquement qui illustre la durée du périple.

On peut voir aussi dans les choix architecturaux, les vestiges d'un temps qui livre ses témoignages. La toile de Le Lorrain est une narration complexe, il aborde les sujets en poète et il applique un juste rapport entre la forme et le thème.

Il accorde une importance aussi bien aux personnages qu'aux éléments naturels ou architecturaux qui composent le tableau. À gauche, les ruines d'un temple gréco-romain, la colonne cannelée à chapiteau corinthien fait écho au péristyle classique du palais et du coup ces deux Au fond, une tour crènelée marque l'entrée d'une ville que l'on devine dans la brume. architectures encadrent le paysage de mer, comme un décor de théâtre.

Cela permet au peintre de concentrer le regard sur le centre du tableau. À droite un palais majestueux ouvre sa terrasse sur la mer par un escalier monumental. Au premier plan, une bande de sable, des matelots s'affairent, des dignitaires devisent en regardant le groupe de personnages, la reine de Saba et sa cour s'avançant vers les barques pour embarquer sur les navires attendant paisiblement à gauche. Le paysage comme métaphore du temps Le tableau nous montre la grande galerie du Louvre en ruines.

C’est bien sûr une vue d’imagination... Bien sûr Hubert Robert peint ce qu’il fut – un étudiant admirant la beauté antique comme un modèle – on peut aussi être sûr que l’attrait nostalgique des ruines le motive, mais on peut aussi se demander si ce tableau n’est pas une image de la chute de l’Ancien Régime et des bouleversements qui se déroulent. Le paysage est à la fois le sujet mais le décor d ’une peinture qui parle du temps, de la décadence, de la fin d’un cycle. Le tableau est construit selon un axe principal, une longue perspective, qui À gauche, encore debout, l’Apollon du Belvédère, attribué au sculpteur Grec Léocharès.

Quelques personnages peuplent le tableau : qui fouillant le sol montre le ciel à travers les plafonds écroulés.

Les colonnes encore intactes soutiennent quelques arcs qui fragmentent cette ligne constructive. pour en extraire quelques antiques, ou qui, plus loin, comme ces deux femmes se réunissant autour d’un chaudron. Seul, au centre, dans une position remarquable, face à l’Apollon, un artiste dessine. Si le ciel et les fonds sont assez clairs, le premier plan est Seules émergent des ruines deux dans l’ombre. sculptures identifiables, à droite l’un des esclaves de MichelAnge. L’école de Barbizon C'est à la suite d'un refus de ses œuvres au salon que T.

Rousseau décide de s'installer dans la forêt de Fontainebleau.

Il y sera rejoint par différents peintres : Jean-Baptiste Camille Corot, Jean-François Millet, Honoré Daumier, Jules Dupré, Charles Le Roux.

Ces personnes forment une communauté d’intérêt, de moyen, d'entraide.

Contrairement à Daumier par exemple qui peindra aussi la vie parisienne, Rousseau ne peint que la nature, principalement des arbres, et quasiment jamais de figure.

Tous ces peintres font aussi partie des réalistes.

Ils cherchent à montrer le réel tel qu'il est, sans idéalisation. Le tableau que nous vous proposons représente quelques éléments de cette nature que T.

Rousseau affectionnait. L'ensemble est une description précise, fouillée, d'une petite partie de la forêt.

La composition, centrée sur le rocher, donne une place inhabituelle à la nature, celle qu'une personne pourrait occuper.

Le bloc massif mais aux détails fins, semble devenu notre interlocuteur. Nous le regardons comme s'il pouvait nous transmettre une parole. La lumière semble provenir du haut gauche et forme des ombres nettes sur le rocher et sur le sol. Des végétaux de différentes natures marquent ces éléments, des arbustes au fond, des herbes principalement dans le plan moyen, des mousses ou des lichens, sur le rocher du premier plan.

La gamme colorée va du gris très claire, au vert sombre, ainsi qu'une large gamme de brun jaune. Au premier plan un rocher qui semble parallèle au format, puis une succession de blocs formant une ligne dirigée en biais vers le fond de la composition, menant à une élévation rocheuse du terrain. Le paysage et la modernité Ce tableau est justement un de ceux qui montre ce passage vers une abstraction par le pouvoir de la couleur.

Elle échappe à la forme et se propage dans toute la toile.

Tout d'abord, nous percevons une palette de couleurs vives et soutenues.

Puis notre œil détecte un paysage.

Des couleurs chaudes s'opposent à des couleurs froides.

De grandes surfaces blanches s'articulent par des contrastes de valeurs et d'intensité à une palette très riche en nuances subtiles.

Mais ici la couleur, loin de signifier les objets, noie les figures. Kandinsky oblige le regard à une véritable gymnastique entre la vache et la montagne.

Dans ce tableau la touche se fait parfois imprécise comme si Kandinsky voulait brouiller encore plus notre lecture.

Des aplats sont brossés, d'autres semblent être délavées.

Le support dans le bas à droite apparaît.

Kandinsky utilise la couleur dans sa dimension expressive et non plus signifiante.

La couleur seule structure l'espace de la toile.

Elle dilue la forme par tous les moyens de son vocabulaire. Derrière la paysanne, une colline, puis des habitations.

Il n'y a plus de profondeur suggérée, les couleurs ne sont plus utilisées pour leur potentiel descriptif.

La vache et la montagne sont blanches, une bordure bleue dessine le sommet de la colline.

Les taches du pelage sont jaune orangé comme le champ ou les arbres dans le fond. Au premier plan, une paysanne est en train de traire une vache, derrière elle, une colline, puis des habitations. Conclusion Conclusion Vous avez terminé la séance 1, première partie de votre étape 1 et travaillé la question de la profondeur et de la représentation de l’espace en analysant différentes œuvres. Chacune des œuvres présentées ouvraient un questionnement et donnaient une piste possible : • • L’utilisation d’un système de plans échelonnés du plus près ou plus lointain L’utilisation de la perspective, un système mathématique et géométrique. Vous pouvez passer à la séance 2. Séance 2 profondeur et sensation d’espace d’un paysage Enjeu Comment rendre la sensation de profondeur dans la perception que vous avez d’un paysage en utilisant une technique bidimensionnelle ? En utilisant le dessin, la peinture, la gravure, en mixant ces techniques, comment arriver à rendre au maximum la sensation de profondeur d’un espace perçu ? Conseils • Faites plusieurs essais • Varier les techniques Faites des photographies de vos productions et déposez les dans votre Vous pouvez travailler à partir d’un paysage réel, vu de votre fenêtre ou d’un paysage imaginaire. carnet de travail en cherchant à les Dessin, peinture, photographie, moins ressemblante. classer : de la plus ressemblante à la La profondeur… ou comment rendre la sensation d’espace et de profondeur dans un paysage.

L’analyse des œuvres suivantes devrait vous aider à travailler. Les techniques sommaires • L’échelonnement des plans : L’Allégorie et effets du Bon et du Mauvais.... »

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