Chapitre 3 : La France et la construction de nouveaux états par la guerre et par la diplomatie (1848-1871)
Publié le 13/06/2023
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Histoire, Thème 2, Chapitre 3
Chapitre 3 : La France et la construction de nouveaux états par la guerre et par la
diplomatie (1848-1871)
Le 9 octobre 1852, Louis Napoléon Bonaparte prononce un discours devant la Chambre et le
tribunal de commerce de Bordeaux dans lequel il prononce la phrase suivante : « Certaines
personnes se disent : l'empire c'est la guerre, moi je dis, l'empire c'est la paix ».
Entre 1848
et 1870 lorsqu'il est au pouvoir (en tant que président de la république ou en tant
qu'empereur) Louis Napoléon Bonaparte fait tout pour sortir la France de son isolement
diplomatique en Europe : il prend ainsi directement, mais aussi de façon indirecte, part à
l'unification de l’Italie et de l’Allemagne.
Problématique : pourquoi la France parvient-elle à s'imposer comme un acteur majeur de
l'unité italienne alors qu'elle fait les frais de l'unité allemande ?
I.
La France et l'unité italienne : du soutien au désaccord
1.
Les espoirs d'unité italienne au lendemain de 1848
Au milieu du 19ème siècle, la nation (= communauté ayant une unité, souhaitant vivre
ensemble et se doter d’un État) italienne est divisée politiquement : le royaume de PiémontSardaigne au Nord, le royaume des Deux-Siciles au Sud, les États pontificaux (États
appartenant à l’Église et dont le pape est le chef politique et religieux) au centre et plusieurs
duchés ailleurs (Parme, Modène, Toscane).
Le Nord-Est de la péninsule est dominé par
l'Autriche-Hongrie qui contrôle les régions de Lombardie et de Vénétie.
Lors de l'occupation napoléonienne au début du 19ème siècle puis au moment du « Printemps
des peuples » en 1848, un sentiment national (=un désir de cohésion/ revendications de
liberté et d’unité nationale) se développe avec le mot Risorgimento (mot italien : signifiant «
résurgence » désignant un mouvement politique qui a pour objectif la renaissance d'une Italie
libre et indépendante).
Mais l'échec des mouvements révolutionnaires italiens en 1849
conduit à la restauration d'un ordre monarchique autoritaire sous l'impulsion de l'Autriche et
du pape.
Au début des années 1850, les libéraux et les partisans de la création d'un État-nation (=
situation dans laquelle les limites d’un État et d’une nation coïncident), comme Giuseppe
Mazzini ou Giuseppe Garibaldi, reportent leurs espoirs de changements politiques sur le
royaume de Piémont-Sardaigne, seul État possédant une constitution.
En 1852, le roi Victor
Emmanuel II (dirige le Piémont-Sardaigne) confie la présidence du gouvernement au comte
Cavour qui est le fondateur du journal « Il Risorgimento » et partisan d'une unité italienne à
partir du royaume de Piémont-Sardaigne.
2.
L'engagement français dans les affaires italiennes
Afin de réaliser l'unité italienne, Cavour se prépare à entrer en guerre contre l'Autriche.
Afin
d'obtenir le soutien de la France et du Royaume-Uni durant cette guerre, il demande à les
appuyer lors de la guerre de Crimée.
Mais le Royaume-Uni annonce sa neutralité.
Cavour
reporte alors tous ses espoirs sur Napoléon III qu'il essaye de séduire par une diplomatie (=
mise en œuvre de la politique étrangère d’un État par l’intermédiaire d’alliances et de traité)
très active : il envoie notamment la comtesse de Castiglione séduire l’empereur.
Les sollicitations de Cavour trouvent un écho favorable auprès de Napoléon III, car il a vécu à
Rome dans les années 1820 et parce qu’il est très attaché au principe de la liberté des
peuples.
De plus, la France cherche à sortir de l'isolement diplomatique dans lequel elle est
enfermée depuis 1815.
Mais Napoléon III hésite à intervenir dans les affaires italiennes car :
- Il craint de se mettre à dos les catholiques français s'il soutient l'unité italienne (qui se
fera, territorialement, forcément au détriment des États du pape)
- Il craint d'affronter une puissance militaire aussi imposante que l'Autriche
Histoire, Thème 2, Chapitre 3
En 1858, Napoléon III et Cavour se rencontrent : c'est l'entrevue de Plombières.
La France
s'engage à soutenir le Piémont seulement en cas d'agression autrichienne.
Une unité italienne
sous la forme d'une fédération (=alliance politique d'États autonomes qui mettent en
commun leurs compétences) placée sous l'autorité du pape et du royaume du Piémont se
crée.
3.
L'action de la France dans l’unification de l’Italie
La guerre contre l'Autriche éclate en 1859, suite aux provocations répétées de Cavour à
l'encontre de l'Autriche.
La France apporte son soutien militaire.
Après les batailles
victorieuses de Magenta et de Solférino en 1859, Napoléon III et Victor-Emmanuel II entrent
triomphalement dans Milan : cet épisode marque l'apogée de l'entente entre la France et le
Piémont.
PPO p132
Résumé :
Les raisons multiples qui expliquent le rattachement de ces deux territoires à la France sont :
- dédommagement pour la participation française à la guerre d'Italie
- Sa situation géographique
Comment le processus de rattachement s'est il déroulé
- propagande
- Plébiscite
Les conséquences :
- nouveau découpage administratif
- Intégration à la communauté nationale
En novembre 1859, Napoléon III signe un traité de paix avec l'Autriche à Zurich.
Ce traité est
lié à la violence des combats mais aussi à la volonté de l'empereur de préserver les intérêts
du pape en Italie.
Le Piémont fait alors une concession majeure : il cède Nice et la Savoie à la
France.
Ainsi :
- Le Piémont obtient l'aide militaire de la France qui y gagne Nice et la Savoie
- Victor Emmanuel II justifie ce rattachement par l'aide militaire de la France, par
l'importance des liens commerciaux et par la question des nationalités
- Le rattachement de Nice et de la Savoie est validé par plébiscite en avril 1860 mais
tout est fait pour éviter l'abstention et favoriser un vote positif
PPO
Showbie
1.1859 rattachement de la Lombardie ; Mars 1860 rattachement des états d'Italie + partie des états
du pape ; Novembre 1860 royaume des deux Siciles.
Tous ces territoires constituent le royaume....
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