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Chapitre 11. Axe 1. Comment définir et mesurer la mobilité sociale ?

Publié le 23/06/2024

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« Chapitre 11. Axe 1.

Comment définir et mesurer la mobilité sociale ? Objectifs : - Savoir distinguer la mobilité sociale intergénérationnelle des autres formes de mobilité (géographique, professionnelle). - Comprendre les principes de construction, les intérêts et les limites des tables de mobilité comme instrument de mesure de la mobilité sociale. 1.1. Les différentes formes de mobilité. DOCUMENT 1-La diversité des formes de mobilité (document 1 p 230 du manuel) 1 Bilan à faire noter : Pour rendre compte de la mobilité intergénérationnelle (ou mobilité sociale au sens de l’INSEE), l’INSEE distingue : 2 1.2.

La construction et l’interprétation des tables de mobilité sociale. Construire la table de destiné et la table de recrutement 3 Lecture de la table de destiné 4 lecture de la tables de recrutement : 5 Apport de l’enseignant (après correction de l’exercice) : L’immobilité sociale correspond aux situations où l’individu appartient à la même CSP que celle du parent auquel il est comparé. On parle aussi souvent de « reproduction sociale ».

Elle est mesurée par la diagonale des tables de destinée et de recrutement. Exercice n°2 : Pour chacun des modèles de phrase dite s’il correspond à une lecture pour une table de destinée ou pour une table de recrutement 6 1.3 Intérêts et limites des tables de mobilité sociale Apport de l’enseignant : Les tables de mobilité sociale constituent, à bien des égards, un outil précieux car elles permettent de : 7 8 Axe 2.

Quelles sont les caractéristiques et les évolutions de la mobilité sociale? Objectif : - À partir de la lecture des tables de mobilité, être capable de mettre en évidence des situations de mobilité ascendante, de reproduction sociale et de déclassement, et de retrouver les spécificités de la mobilité sociale des hommes et de celles des femmes - Comprendre que la mobilité observée comporte une composante structurelle (mobilité structurelle) ; comprendre que la mobilité peut aussi se mesurer de manière relative indépendamment des différences de structure entre origine et position sociales (fluidité sociale) et qu’une société plus mobile n’est pas nécessairement une société plus fluide. 2.1.

Les spécificités de la mobilité sociale des hommes et des femmes. Pour commencer : Exercice 3.

Caractériser des trajectoires de mobilité (Hatier p 214) 9 10 11 DOCUMENT 9-L’évolution du taux de mobilité des hommes (document 2 p 236) 12 DOCUMENT 10-L’évolution du taux de mobilité des femmes (document 1 p 240) Bilan à faire noter : - De 1977 à 2015, la mobilité sociale des hommes par rapport à leur père est restée relativement stable alors que celle des femmes par rapport à leur mère a progressé. - En revanche, pour les hommes comme pour les femmes, la mobilité verticale a augmenté sous l’effet d’une progression des trajectoires ascendantes comme descendantes. - Si les trajectoires ascendantes restent plus fréquentes pour le femmes, il n’en demeure pas moins que cette prédominance s’est fortement réduite pour les hommes. - En effet, en 1977, les trajectoires ascendantes des hommes par rapport à leur père étaient 3 fois plus fréquentes que les trajectoires descendantes.

En 2015 elles n’étaient plus que 1,8 fois plus fréquentes que les trajectoires descendantes. - Pour les femmes, en 2015, les trajectoires ascendantes par rapport à leur mère étaient encore 3 fois plus fréquentes que les trajectoires descendantes.

Néanmoins, la proportion de femmes en mobilité sociale descendante par rapport à leur mère a doublé en 40 ans (6% en 1977 contre 12% en 2015). Le déclassement intergénérationnel a donc augmenté, et plus particulièrement pour les jeunes actifs. Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire §1 La mobilité sociale des femmes, comme celle des hommes, est en augmentation depuis 40 ans. §2 Si on les compare à leur mère, les femmes connaissent davantage de mobilité, notamment ascendante, que les hommes si on les compare à leur père. §3 Toutefois, lorsqu’on les compare à leur père, les femmes connaissent moins de mobilité ascendante et plus de mobilité descendante que les hommes. 13 2.2.

De la mobilité observée à la fluidité sociale : une société mobile est-elle forcement une société fluide Pour commencer : Les ouvriers ont-ils disparu ? ( Hachette 218) Vidéo : www.lumni.fr/video/les-ouvriers-ont-ils-disparu Q1.

Comment la proportion d’ouvriers dans la population active a-t-elle évolué entre 1970 et 2017 ? Q2.

Pour quelle autre raison les ouvriers sont-ils moins visibles qu’autrefois ? Q3.

Quelles conséquences ces évolutions peuvent-elles avoir sur la mobilité sociale? Cette vidéo présente l’évolution des ouvriers dans la société française depuis les années 1970 et interroge leur disparition supposée.

Elle permet de revenir avec les élèves sur les modifications de la structure socioprofessionnelle abordées dans le chapitre « structure sociale » et d’introduire la question de la mobilité structurelle. Q1.

La proportion d’ouvriers dans la population active a fortement diminué puisqu’ils représentaient 40 % de la population active en 1970 contre environ 20 % aujourd’hui. Q 2.

Cette diminution du nombre d’ouvriers (de 7,2 millions à 6 millions) s’est accompagnée d’une transformation de leurs conditions de travail (ils ne travaillent plus forcément aujourd’hui dans l’industrie et dans les grandes entreprises) et d’une baisse de leur représentation (baisse de la syndicalisation, effondrement du Parti communiste).

Ce sont ces processus qui ont participé à leur invisibilisation. Q3.

La diminution de la proportion d’ouvriers dans la population active a dû conduire à de la mobilité sociale puisque tous les enfants d’ouvriers n’ont pas pu devenir ouvriers eux-mêmes Document 11.

Une mobilité sociale qui s’explique en partie par une mobilité structurelle mais aussi par une mobilité relative (fluidité sociale) (hachette p218) 14 Ce graphique et le texte qui l’accompagne permettent de revenir sur l’évolution de la structure socioprofessionnelle depuis les années 1960 en France, afin de mettre en évidence son influence sur la mobilité sociale (mobilité structurelle).

Le texte permet également de montrer l’importance de distinguer la mobilité observée et la fluidité sociale. Q1.

La proportion d’agriculteurs dans la population active est passée de 15,4 % en 1962 à 1,9 % en 2014, soit une baisse de 13,5 points de %.

Elle a été divisée par 8 alors que dans le même temps la proportion de cadres supérieurs et moyens était multipliée par plus de 2 (ou +24,2 points de %). Q2.

La forte diminution de la proportion d’agriculteurs dans la population active a rendu plus difficile l’accès à ce statut, alors qu’à l’inverse la multiplication par plus de deux de la proportion d’emplois de cadres a facilité l’accès à ces emplois, et donc la mobilité sociale ascendante. Q3.

Ces évolutions de la répartition des emplois entre les générations favorisent la mobilité sociale (on parle de mobilité structurelle) mais ne suffisent pas à expliquer toute la mobilité.

Il reste ce que les sociologues appellent une « mobilité nette » qui est la différence entre la mobilité observée et la mobilité structurelle. Q4.

La mobilité nette est un résidu qui se calcule en soustrayant la mobilité structurelle à la mobilité observée. La mobilité nette est donc la mobilité qui ne s’explique pas par les mutations de l’emploi.

L’imprécision de cette définition a conduit les spécialistes de la mobilité sociale comme Louis-André Vallet, par exemple, à utiliser la notion de fluidité sociale.

Elle exprime l’intensité du lien existant entre les origines et les destinées sociales. Q5.

La fluidité sociale se mesure à l’aide des odds ratio ou rapports des chances relatives. Exercice 3 .

Mesurer la fluidité sociale : lire et interpréter l’odds ratio Cet exercice permet de présenter aux élèves l’outil classique de mesure de la fluidité sociale (les « odds ratios » ou « rapports de chances ») en faisant calculer pas à pas l’un de ces « odds ratios », celui qui mesure la mobilité relative entre les fils de cadres et d’ouvriers. 15 Bilan à faire noter : La fluidité sociale renvoie à la comparaison de la probabilité d’accéder à une position sociale donnée plutôt qu’à une autre pour des individus d’origines sociales différentes.

Elle se mesure grâce à un odds ratio c’est-àdire un rapport des chances relatives. Chaque odds ratio exprime la chances d’accéder à une CSP plutôt qu’une autre pour les individus issus de ces CSP.Par exemple, on calcule qu’un fils de cadre a X fois plus de chances qu’un fils d’ouvrier de devenir cadre plutôt qu’ouvrier. Elle ne doit pas être confondue avec le mobilité observée.

En effet, cette dernière mesure la proportion d’individus appartenant à une CSP différente de celle du parent auquel ils sont comparés.

Par exemple, on calcule que x% de fils d’ouvriers qui sont devenus cadres (tables de destinée) ou que y% de cadres ont un père ouvrier (tables de recrutement). 16 Exercice 4.

Montrez qu’une société plus mobile n’est pas nécessairement une société plus fluide Document 13- Evolution de la mobilité sociale et de la fluidité sociale depuis 1977 (hachette 219) Ce graphique, construit à partir des différentes enquêtes FQP réalisées par l’INSEE depuis 1977, présente l’évolution de la mobilité sociale (nette et structurelle) et de la fluidité sociale.

Il permet de mesurer les évolutions respectives de ces indicateurs sur près de 40 ans en France..... »

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