A-t-on le devoirs de chercher la vérité ?
Publié le 11/12/2022
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«
A-t-on le devoirs de chercher la vérité ?
A première vue chercher la vérité ne serait pas un devoirs à proprement parlé
puisqu’un devoir se traduit comme une obligation sociale.
En effet cela explique le
principe du film Matrix qui laisse le choix à son personnage principal de prendre
connaissance de la réalité où de rester dans l’illusion et l’ignorance.
La recherche de
la vérité n’est donc pas obligatoire.
Or cette position ne tient pas compte de la complexité du problème en question
puisque par la suite le personnage après avoir pris conscience de la vérité demande à
retourner dans l’illusion d’où il vient.
N’est-il pas plus évident de préférer l’ignorance à une vérité nuisible où
malheureuse ? Cependant la recherche de la vérité n’est-elle pas l’essence même de
l’Homme, synonyme du libre arbitre ? Que comme elle est parfois bénéfique ne peutil pas s’agir d’un devoir moral ? Mais finalement ne peut-on pas voir la recherche de
la vérité comme source de progrès ?
Nous verrons dans une première partie que sans chercher la vérité nous nous
emprisonnons dans l’illusion et l’ignorance mais que le mensonge et le secret sont
nécessaire au bon fonctionnement de notre société.
Par la suite nous verrons le libre
arbitre qui s’agit de la plus haute forme de liberté selon Descartes.
Et enfin nous
verrons que que la recherche de la vérité peut être vu comme une source de progrès
au travers de l’exemple du réformisme de Kant.
Quand bien même la fondamentalité de la vérité, elle est parfois blessante et amène
parfois à une désillusion.
Le mensonge peut donc être bénéfique et servir nos intérêts.
Ainsi la matrice dans le film Matrix nourrit l’illusion mais permet par ailleurs une vie
sereine.
On peut donc faire un parallèle entre la matrice et les sophistes qui étaient,
dans l’antiquité grecque, des personnes voyageant de cité en cité, et proposant à
chacune d’elle leur enseignement contre un forte somme d’argent.
Ils tirent en effet
leur nom de leur prétention : ils prétendaient en effet être sages, et pouvoir enseigner
tout ce qui intéressait les Grecs de bonne famille – la sagesse se dit en effet, en grec
ancien, sophia.
Or, en guise d’enseignement, ils maniaient avec virtuosité leur
rhétorique sophistique qui consiste à jouer sur les mots, et avec le langage, pour
produire des raisonnements fallacieux, destinés à tromper leurs auditeurs.
Cet art de
parler vise, tout simplement, à leur permettre de faire croire ce qu’ils veulent.
Chercher la vérité demande donc incontestablement de pouvoir échapper à ces
manipulations.
Or tout comme la matrice, ces manipulations ne se veulent pas
mauvaises pour autant.
Un exemple pour illustrer ces propos est l’allégorie de la
caverne de Platon.
Les prisonniers de la caverne sont prisonniers de leurs illusions,
leurs chaînes le montre, l’impossibilité qu’ils ont de tourner la tête montre
l’impossibilité qu’ils ont de raisonner.
L’illusion étant créée par la sophistique, le feu
représente la sophistique, les porteurs de statue les sophistes, le mur la façon dont ils
cachent les astuces de langage qu’ils utilisent.
Dans sa propre interprétation de
l’allégorie de la caverne, Platon souligne la difficulté de passer de
l’obscurité à la lumière : le soleil peut avoir un effet aveuglant.
Le
personnage est éblouis, il est difficile pour lui de voir.
Cependant au
moment où ce dernier se décide à redescendre à l’obscurité Platon pointe
aussi la difficulté inverse qui consiste à se mettre du côté de ceux qui sont
resté dans l’ignorance.
On peut donc se demander si le prisonnier n’aurait
pas été plus heureux dans l’ignorance, là où il trouvait au moins le réconfort
d’être compris par ses amis.
Une fois la vérité révélées, les illusions
semblent bien fades… Le personnage principal de Matrix illustre aussi
parfaitement ces propos puisque du côté de la réalité il n’y a que
destruction et abondons.
L’ignorance peut être aussi utilisé comme excuse alors qu’en connaissance
de la vérité, aucunes fautes n’est admises.
En effet Socrate refuse le péché :
il considère que « nul n’est ne fait le mal volontairement ».
Tout homme fait
donc ce qu’il croit être le bien, mais il peut s’illusionner.
Un voleur croit par
exemple qu’il est bon de s’approprier l’argent des autres du moment que
l’on n’est pas puni, et donc que le mal n’est pas dans l’acte de voler, mais
dans le fait de se faire prendre et de subir une peine.
« Nul n’est méchant
volontairement » : celui qui agit mal, contrairement à la raison et au bien,
n’agit donc que parce qu’il a des illusions sur le bien.
Tant qu’elles
persisteront, sa conduite restera identique.
Cependant les vérités sont
essentiels pour fonder les connaissances sur lesquelles nous nous basons
aujourd’hui.
N’est ce pas là l’essence même de l’Homme ?
Nous avons le devoir de chercher la vérité afin de comprendre le monde dans lequel
nous vivons.
C’est cette vérité qui nous différencie des animaux puisque selon Kant,
les animaux étant des choses, ils ne possèdent en effet ni raison, ni liberté et donc
aucun moyen pour chercher la vérité.
C’est donc ce qui place l’Homme au dessus de
la nature.
Notre volonté nous permet non seulement d’effectuer des choix d’action,
mais également d’affirmer ou de nier, c’est-à-dire de juger qu’une proposition est
vraie ou fausse, autrement d’effectuer un jugement de vérité.
Ainsi pour chercher la
liberté il faut d’abord être libre, et la liberté passe par le libre arbitre.
Le libre arbitre
est d’origine chrétienne : sa conception remonte à Augustin au IVème siècle.
Affirmer le libre arbitre, c’est déclarer que le sujet est cause de son acte, au sens où il
l’a librement décidé, de façon volontaire.
Il devient ainsi l’auteur de son acte, au sens
où il l’a choisi librement, sans être déterminé en rien par des....
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