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émancipation de la femme dans une si longue lettre de Mariama ba

Publié le 03/03/2025

Extrait du document

« INTRODUCTION Le Tiers-monde est dominé par les différents impérialismes, au cœur même de ces différentes composantes, une partie de la population est largement opprimée : les femmes.

En effet, leur situation est peu enviable ; car elles sont opprimées par les servitudes sociales - ou plutôt masculines - à quoi s'ajoute tout le fardeau impérialiste.

La lutte des femmes pour l'obtention de conditions de vie meilleures étant un mouvement universel, dans l'ensemble les femmes africaines l'accueillent avec empressement. I.

Les écrivaines africaines face à l'image de la femme dans la société africaine : La littérature féminine africaine, plus précisément d'expression française est bien jeune, car elle n'a que l'âge des Indépendances des pays africains francophones, lesquels, pour la plupart, accèdent à cette souveraineté dans les années 1960. Toutefois, en 1956, on peut remarquer déjà que Marie-Claire Matip publie N gonda.

Ladite littérature n'est pas restée en marge des différents mouvements politiques et sociaux.

À partir des années 1970, le continent noir connaît une éclosion d'écrivains femmes sous la plume desquelles on pourrait lire différents sujets dépeignant non seulement la condition de la femme, mais aussi décrivant les différents bouleversements sociaux d'après les Indépendances.

Au nombre de ces femmes écrivains, nous pouvons citer Mariama Ba (Une si longue lettre), Aminata Sow Fall (Le Jujubier du patriarche), Werewere Liking (L'amour-centvies) etc.

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Aussi différentes les unes que les autres, les formes d'écriture, de style, de thèmes abordés relatent les faits sociaux avec acuité.

Au nombre de ces écrivains femmes qui, partant souvent de leurs diverses expériences au foyer, prennent la parole et décrivent leur propre vie, s'illustre de si fort belle manière Mariama Bá.

Née en 1929 au Sénégal et élevée dans un milieu musulman traditionnel, son roman épistolaire Une si longue lettre l'a propulsée au- delà des frontières africaines en traitant d'un style aigre-doux la condition de la femme. Dans cette œuvre, Mariama Ba pointe la polygamie, dénonce la forte dominance des hommes, les sujets cruciaux qu'attaque le mouvement des femmes des années 70.

Au-delà de la femme, c'est la société qui est peinte avec ses problèmes récurrents. II.

La femme dans l'œuvre Mariama Ba « une si longue lettre » : Une si longue lettre est, par son titre-même, un hommage rendu à l'écriture féminine.

Il n'est donc pas étonnant si le roman soulève plus particulièrement des problèmes de la femme en tant que mère et en tant que fille.

La narratrice fait du temps du veuvage de la femme une période de bilan et de lucidité cruelle sur l'homme et la société.

Le temps devient un temps de la maturité des consciences et non plus un temps astral, historique et rigide qui conduit les hommes sur la ligne droite de leur destin subi.

Aussi, le personnage de Ramatoulaye de Mariama Bâ est l'exemple même de l'Africaine que l'on pourrait dire moyenne (de là son exemplarité), mise en situation d'être victime (ainsi que sa plus proche amie) et réussissant à modifier sensiblement la situation, sinon à la renverser complètement, à force d'effort, de réflexion, de courage et de pragmatisme; car c'est dans le rapport pratique, concret au monde environnant, que les Africains trouvent le moyen d'affirmer leur existence individuelle et solidaire.

La perspective ici est féministe au sens où elle crée un fort courant de sympathie à l'égard des femmes, à l'égard de cette femme particulière en tout cas, mais suffisamment bien choisie pour ne pas avoir l'air exceptionnelle. III.

Les éléments constitutifs de la condition féminine 1.

La Polygamie La polygamie est une pratique courante dans de nombreuses cultures, en particulier en Afrique.

Dans "Une si longue lettre", Modou Fall décide de prendre une seconde épouse, Binetou, alors qu'il est déjà marié à Ramatoulaye depuis plus de vingt ans et qu'ils ont douze enfants ensemble.

Cette décision bouleverse la vie de Ramatoulaye et de ses enfants et les oblige à reconsidérer leur relation avec Modou.

Mariama Ba utilise la polygamie pour explorer les thèmes de la tradition, des valeurs culturelles et du rôle des femmes dans la société.

Elle montre comment la pratique de la polygamie peut être humiliante pour les femmes, les plaçant dans une position de rivalité, de jalousie et de soumission.

Elle critique également l'idée selon laquelle la polygamie est une pratique acceptable, même si elle est socialement et culturellement légitime dans de nombreuses cultures.

Dans Une si longue lettre, on voit que le système du mariage musulman n'est pas favorable à la femme parce qu'il encourage la polygamie.

Le mariage représente bien des choses dans certaines sociétés africaines telles que celles du Sénégal représentée dans Une si longue lettre de Mariama Ba.

Ce n'est pas pour la plupart des parents une union d'amour entre un jeune couple.

Ce roman sert à Mariama Ba un outil pour dénoncer ce type de mariage où la jeune fille est sacrifiée au gré de sa famille. Dans le récit, Mariama Bâ a remarqué que « Binetou est un agneau immolé comme beaucoup d'autres sur l'autel du « matériel »(60).

Les membres de sa famille la voient comme une commodité à vendre par laquelle ils deviendraient riches et l'homme en question la considère comme un jouet par lequel il va se rajeunir.

Il est bien malheureux que dans certaines sociétés africaines l'argent joue le rôle de l'amour dans le mariage.

Les parents ne demandent pas les avis de la jeune fille concernant le choix d'un mari. Historiquement, en Afrique la polygamie s'est instaurée au sein social de la famille.

Alors, un homme dans la société traditionnelle peut démontrer sa grandeur par la supergravité numérique de ses femmes et de ses enfants Alors cette forme de mariage était acceptable dans la société traditionnelle où l'homme avec l'aide de ses femmes et.... »

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