Facis de necessitate virtutem
Publié le 28/03/2022
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«
F acis de necessilate virtutem
Faire de nécessité vertu
Cette expression qui désigne ce qu'on est obligé de faire de plein gré
ou de force et contre sa volonté propre, mais avec patience.
est
empruntée à saint Jérôme (Epistula adversus R~finum.
3, 2 [Pl 23,
458b]: Ep., 54, 6; cf.
Regu/a Monachorum, PL 30, 341a; 383d), mais
on lit déjà des parallèles conceptuels chez Sénèque (Ep., 54, 6); chez
le Pseudo-Quintilien (4.
10) ; cf.
encore certains auteurs tardifs du
Moyen-Age (cf.
Otto 1217 ; Weyman 76..
281 ; Szelinski 241 ).
Cette
locution fut particulièrement chère à Pierre Chrysologue (Sermones,
PL 52, 319b ; 582b ; 638a), mais aussi à saint Bernard de Clairvaux
(Ep., 113, 1 [PL 82, 257a] ; De sancto Clemente, Pl 183, 499b ;
Sermones in Canticum Canticorum, Pl 183, 991 c ), à Guillaume de
Tyr (Chronicon, 1.
21 ; 10, 16 ; 11, 4 ; 15, 19), Thomas a Kempis (De
recognitione propriae .fragilitatis, 2, 7 ; Sermones ad novicios regulares, 6, 2, 11 ; 6, 3, 27), saint Thomas d'Aquin (/n // Sententiarum.
26,
1, 6 ; ln Ill Sententiarum, 3, 3.
3, 3, 4 : ln IV Sententiarom, 15, I, 1, 1,
1 ; 15, 1, 4, 2, 1 : 49, 5, 3, 1, 7 ; Summa Theologiae, 212 ..
81, 2, 2).
et
surtout Innocent Ill (plus d'une dizaine d'occu11ences: cf.
aussi Jean
de Salisbury.
Policraticus, 3.
10 [PL 199..
496d]).
Parfois l'expression
est reprise en faisant référence à saint Jérôme (cf.
par exemple.
Bernard
de Portes, Ep., Pl 153, 890c).
Pour nos proverbes modernes, citons en
italien Far di necessità virtù (où, dans la plupart des cas.
la vertu signifie >) et qui existe dans toutes les langues européennes
(cf.
Arthaber 880); en français Faire contre mauvaise .fortune bon
cœur : cf.
aussi la belle reprise de Rabelais (5.
21 )..
»
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