« La loi de l’homme est la loi du langage » JACQUES LACAN

« L’homme, dira Jacques Lacan, est un «parlêtre» soumis à une aliénation spécifique dans le règne animal: le langage ! Il se pense auteur de sa parole, mais ce n’est pas sans s’apercevoir de temps à autre qu’il est joué par un au-delà ou un en deçà des mots qui en disent plus qu’il ne croit dire ou autre chose que ce qu’il a l’intention de communiquer.

Car « c’est le monde des mots qui crée le monde des choses».

Le monde des mots est un monde de symboles qui font l’homme et qui a ses lois propres, celle du symbolique.

Et puisque, à quelques exceptions près, tous les humains parlent, il en résulte que nul n’est censé ignoré la loi. La loi du langage s’impose à l’homme dès avant sa conception; il est parlé avant d’être parlant « depuis que les premiers mots de reconnaissance ont présidé aux premiers dons»(Lacan).

C’est pourquoi l’ordre langagier lui détermine une (ou des) place(s) dont il s’emploiera à s’affranchir tout au long de sa vie.

Bien longtemps avant qu’il ne parle, la fonction langagière s’incarnera dans la loi dont les noms de la parenté sont les signifiants impératifs, mais pour l’essentiel inconscients.

Mais tout n’est pas langage: le symbolique, concentré dans le Nom-du-Père (plus tard Lacan dira «les noms-du-père») exerce sa fonction, «qui depuis l’orée des temps. »