Le secret derrière la porte, Séquence de procès, Analyse
Publié le 16/05/2022
Extrait du document
«
Le secret derrière la porte est un film de Fritz Lang sorti en 1947.
Fritz Lang est un
réalisateur d’origine Autrichienne ayant étudié l’architecture et la peinture.
Il commence à
écrire ses premiers scénarios pour le cinéma au cours de convalescences faisant suite à
des blessures militaires lors de la Première Guerre mondiale.
Installé en Allemagne, il y
réalise ses premiers films notamment M le maudit (1931) ou bien Metropolis (1927).
Lors
de la montée du nazisme, le III Reich propose à Fritz Lang de prendre la direction
générale du cinéma allemand.
Il va alors fuir l’Allemagne en 1933 pour s’installer aux
États-Unis après un passage à Paris.
Fritz Lang est un des représentants les plus
importants de l'expressionnisme au cinéma, il est reconnu comme un des cinéastes les
plus considéré du XXe siècle.
Librement adapté du conte de Barbe Bleu et inspiré de
Rebecca (1940) un triller Hitchcockien, Le secret derrière la porte est un film noir axé sur
la psychologie qui reprend les codes de expressionnisme allemand.
Le contexte dans
lequel Le secret derrière la porte à été créé a une forte importance.
En effet, en 1947 Fritz
Lang travail pour la Metro Goldwin Mayer à Hollywood.
Il rencontre des difficultés avec ses
producteurs, notamment parce qu’il trouve que les studios Hollywoodien briment ses
libertés artistiques.
Le film raconte l’histoire d’une charmante femme qui vient de se
fiancer et qui s'installe dans le manoir de banlieue de son mari.
Cependant, elle découvre
qu'il pourrait vouloir la tuer.
La séquence que nous allons analyser est celle du rêve du
procès.
Dans cette séquence, Mark (le mari de Célia) imagine son procès pour le meurtre
de sa femme.
Nous allons étudier cet extrait en essayant de répondre à la problématique
suivante : « comment les concepts de dualité et de psychanalyse sont-ils abordé dans une
séquence relevant de l’expressionnisme allemand ? » Pour cela, nous allons construire
notre propos en trois axes de recherche.
Le premier sera visuel avec l’expressionnisme
allemand, le second sera conceptuel avec la notion de dualité et enfin le dernier sera
textuel avec la place de la psychanalyse dans le dialogue.
Pour commencer, l’onirisme de la séquence est l’occasion pour Fritz Lang d’user de
l’expressionnisme allemand.
De manière évidente, cela se met en place grâce à de
saisissants contrastes d'ombres et de lumières ou bien l'emploi du clair-obscur qui passe
inaperçu dans le contexte d’une séquence de rêve.
Le décor de l’extrait reprend lui aussi à
la perfection les codes expressionnistes.
L’arrière plan est construit par des jeux d’ombres
abstraits, le spectateur s’en préoccupe peu, il devient volontairement artificiel, arborant
des courbes non représentatives.
C’est un élément qui participe majoritairement à
l’instauration d’une ambiance étrange, laquelle est au centre du cinéma expressionniste
allemand.
L’absence de visage des personnages, du juge et des jurés, participe à la
création de cette atmosphère surnaturelle.
On peut faire un parallèle avec le personnage
du propriétaire masqué dans la séquence de rêve de La Maison du docteur Edwardes
(1945) d’Alfred Hitchcock.
Un autre procédé typique de l’expressionnisme allemand est
présent dans cette extrait : la théâtralisation des personnages.
Nous pouvons en trouver
un exemple, en particulier lorsque Mark se lève de sa chaise et adopte une position
dramatique les bras écartés pour provoquer de l’empathie chez son auditoire.
Cependant,
l’expressionnisme allemand n’est pas le seul phénomène donnant un caractère onirique à
cette séquence.
L’étude de cette séquence de rêve est particulièrement intéressante notamment parce que
Mark s’imagine parler à un autre lui.
Bien que leurs apparences soient les mêmes, les
deux Mark ont une attitude bien opposée.
L’un est jugé alors que le second est.
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