Critique de la liste de Schindler par Steven Spielberg
Publié le 12/12/2022
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«
Critique – La liste de Schindler Steven Steven Spielberg
Oskar Schindler est industriel nazi lorsque les soldats allemands parquent les juifs dans le ghetto
de Cracovie.
Au début n’étant préoccupé que par son profit, il obtient une usine de métal
émaillé à l’aide d’hommes de la Wehrmacht qu’il corrompt.
Au fur et à mesure qu’il travaille
avec son comptable juif Stern, Schindler sauve des centaines de juifs de la mort et de la
déportation en les engageant comme travailleurs essentiels pour l’effort de guerre allemand.
C’est autour de ce personnage que Spielberg décide de faire son film, montrant tous les aspects
de cet homme qui a changé de priorité au cours du conflit.
Schindler est, à la fin de la guerre,
considéré comme un juste, une considération que certains nuancent car ses premiers objectifs
n’étaient en aucun cas de venir en aide aux juifs.
C’est une des choses qui, sur le fond, pet être
reprochée à Spielberg; la prise du point de vue d’un allemand qui plus est du parti nazi, pour
aborder le thème de la Shoah.
C’est une des raisons pour laquelle Lanzmann détruit le film
malgré une esthétique et un travail de recherche apprécié de ce dernier.
Il est vrai que Spielberg fait honneur à sa réputation avec ce film.
D’un esthétisme particulier et
marquant de par l’utilisation du noir et blanc et de la couleur en différé, des plans sur les visages
expressifs, des scènes de violence et de mise à mort qui se veulent réalistes, une bande son
intrigante… Le film a tout pour susciter de l’émotion, ce qui interroge.
Est-il acceptable de
chercher à susciter l’émotion par l’esthétisation d’un fait historique tel que la Shoah?
En effet, ce film qui choisit la fiction pour parler de la Shoah contient des choix scénaristiques
précis, comme le fait de prendre comme personnage principal, un homme qui est à la base,
indifférent face à ce qui se passe.
Ce qui importe à Spielberg, c’est de faire ressentir l’évolution
du personnage au spectateur, la découverte de l’horreur qui influence lentement les actions de
Schindler.
Deuxième choix scénaristique intrigant fait par Spielberg, toute la réflexion qui
entoure le personnage d’Amon, dirigeant d’un camp.
Il nous est montré cruel comme humain
dans certains moment, on le voit même douter et réfléchir.
En un certain sens, nous devenons
spectateurs de l’introspection de ce personnage qui au final ne saura se remettre
fondamentalement en question et redeviendra le même qu’au début.
Cependant, cet aspect du film nous rappelle que peu importe l’inhumanité des actes commis, ils
ont été commis par des humains au sens premier du terme, capable de penser, de douter,
d’évoluer un tant soit peu, ce qui interroge également.
Avons nous le droit de montrer une sorte
d’humanité des assassins, des acteurs de génocides? Est-ce acceptable?
Le film est audacieux car l’histoire prend racine du côté des bourreaux avant de s’intéresser aux
victimes.
Il rappelle néanmoins que tous les allemands n’étaient pas antisémites malgré la
politique encourageant cela à ce moment.
Spielberg ne s’arrête pas à des choix scénaristiques audacieux, comme indiqués plus tôt avec
par exemple l’utilisation de la musique, de la couleur et cetera, Spielberg fait également des
choix techniques et des choix de mise en scène particuliers pour accentuer ou pas les faits.
Par
exemple,....
»
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