Art et industrie chez spielberg
Publié le 12/03/2023
Extrait du document
«
Art et industrie
Adapter une œuvre
L’idée de mettre un livre en scène est presque aussi vieille que le
cinéma.
Ready Player One est à l’origine un roman d’Ernest Cline, fan de pop
culture et de Spielberg.
Comme tout réalisateur qui adapte une œuvre (ce qui lui est souvent arrivé), ce
dernier a dû faire des choix pour assurer une dynamique d’intrigue conforme au
langage cinématographique.
L’important est de garder l’essence de l’œuvre.
La
refonte voire la suppression de certains passages, de certains personnages, est
nécessaire : des auteurs et certains fans sont donc parfois mécontents du
résultat car ils imaginaient les choses autrement, mais le cinéma doit trancher
et offrir une vision commune.
Parfois c’est le film lui-même qui est remodelé,
soit en proposant une version alternative à l’histoire (reboot) soit en changeant
le montage (director’s cut).
Autre tendance : le rapprochement entre le cinéma et les jeux vidéo, dans
l’esthétique mais aussi la façon de gérer les prises de vues et les décors en 3D
numérique.
Pop culture : hommage ou business de la
nostalgie ?
Gentiment subversive mais aussi commerciale, la pop culture agrège une
nébuleuse foisonnante de références (cinéma, BD, etc.) que les fans
s’approprient en les partageant et en les enrichissant (Ex.
: fanfictions) jusqu’à
en faire des mythes modernes (Ex.
: Star Wars), échos d’archétypes d’histoires
très anciens.
Issue « du peuple », elle s’est construite par opposition à l’élitisme de la culture
« classique » et parcourt une grande partie du XXe siècle, même si on se
focalise sur les années 80, à la mode en ce moment.
La nostalgie – et le marketing – ne retiennent qu’une vision idéalisée d’une
décennie bouillonnante.
Ce repli sur le passé peut s’expliquer par un avenir qui
inquiète et un manque de nouvelles références fortes dans l’imaginaire collectif.
Attitude trop prudente des majors, qui capitalisent sur les succès du passé
(Ex.
: films de super-héros), ou accélération des sorties en tous genres, qui ne
permet pas aux nouveautés de s’installer dans la durée ?
Le système hollywoodien
Les « Big Six » désignent les principaux majors qui ont participé à la fondation
d’Hollywood, même si certains ont perdu de leur gloire d’antan à la suite d’aléas
financiers.
« L’usine à rêves » est à l’origine du « star system », qui met en avant tantôt
des acteurs/actrices, tantôt des réalisateurs, et contribue à la légende du
cinéma (pour faire vendre).
La loi anti-trust (1948) a mis fin à leur monopole sur la production alliée à la
distribution en salles, ce qui les a progressivement amenés à miser sur des
succès publics faciles, d’où parfois un certain manque d’audace dans leurs choix
de films à réaliser.
Leur poids financier et leur catalogue, gage de sécurité, font malgré tout qu’il
est difficile pour un studio indépendant d’émerger dans une branche de
l’industrie du divertissement soumise à beaucoup d’aléas.
DreamWorks, co-fondée par Spielberg, illustre ce point : la société a perduré,
surtout grâce aux films d’animation, mais reste dépendante de partenariats
extérieurs.
Le marketing audiovisuel
Acquérir les droits d’une franchise / licence peut être très couteux et le succès
n’est pas assuré si on ne se démarque pas.
Ces suites de films basées sur les
mêmes personnages / références culturelles sont à la mode.
Cette sérialité rapproche le cinéma de la TV, elle aussi en mutation sous....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- « L’art imite la nature » ARISTOTE
- Les oeuvres d'art sont ascétiques et sans pudeur... Horkheimer
- [Affinités de l'art et de la philosophie] Bergson
- L'universalité du besoin d'art chez Hegel
- L'art n'est-il qu'une imitation de la nature? (corrigé)