Catégorie : Philosophie
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KANT
Le philosophe doit se pencher aussi sur la question de la pratique. Que répondre à la question « que dois-je faire ? » ? « Tous les impératifs ordonnent ou hypothétiquement ou catégoriquement. Les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d'une action possible comme moyen pour quelque chose d'autre qu'on désire (ou du moins qu'il est possible qu'on désire) obtenir. L'impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme étant par elle-même, et indépendamment de...
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Le concept d'autoanalyse
« Le travail est l'activité vitale propre au travailleur, l'expression personnelle de sa vie. Et cette activité vitale, il la vend à un tiers pour s'assurer les moyens nécessaires de son existence. Si bien que son activité vitale n'est rien sinon l'unique moyen de subsistance. Il travaille pour vivre. Il ne compte point le travail en tant que tel comme faisant partie de sa vie ; c'est bien plutôt le sacrifice de cette vie. C'est une mar-chandise qu'il adjuge à un tiers. C'est pourquoi le produit...
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KANT: bonheur et principe universellement valable
« Relativement au bonheur, aucun principe universellement valable ne peut être donné pour loi. Car aussi bien les circonstances que l'illusion pleine de contradictions et en outre sans cesse changeante où l'individu place son bonheur (personne ne peut lui prescrire où il doit le placer) font que tout principe ferme est impossible et en luimême impropre à fonder une législation. La proposition : Salus publica suprema civitatis lex est garde intacte sa valeur et son autorité, mais le salut...
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La catharsis
« L'erreur n'est pas quelque chose d'indifférent, un simple manque ou défaut : elle résulte d'une perversion de la connaissance (elle fait partie de la catégorie du mal, du morbide). Si toute erreur était simplement fausse, c'est-à-dire dépourvue de vérité, elle serait sans danger. Font partie de cette catégorie certaines affirmations auxquelles on ferait trop d'honneur en les qualifiant d'erreurs. C'est que l'erreur a, elle aussi, quelque chose d'honorable, elle contient toujours une part de vé...
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Le fétichisme en psychanalyse
Si la nature humaine était constituée de telle sorte que les hommes désirent au plus haut point ce qui leur est le plus utile, aucune science ne serait nécessaire pour instituer la concorde et la bonne foi ; mais comme on constate qu'il en va tout autrement avec les hommes, l'État doit être nécessairement institué de sorte que tous, aussi bien les gouvernants que les gouvernés, qu'ils le veuillent ou ne le veuillent pas, accomplissent pourtant ce qui importe au salut commun, c'est-à-dire que tou...
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KANT: les enfants, l'éducation et le travail
Il est de la plus grande importance d'apprendre aux enfants à travailler. L'homme est le seul animal qui soit voué au travail. Il lui faut d'abord beaucoup de préparation pour en venir à jouir de ce qui est nécessaire à sa conservation. La question de savoir si le Ciel ne se serait pas montré beaucoup plus bienveillant à notre égard, en nous offrant toutes choses déjà préparées, de telle sorte que nous n'aurions pas besoin de travailler, cette question doit certainement être résolue négati...
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Alfred ADLER, psychanalyste
La culture s'édifie sur une restriction de la vie sexuelle La culture repose sur du « renoncement pulsionnel » : elle limite par des interdits la satisfaction des pulsions sexuelles pour exploiter leur énergie à ses propres fins. Le tabou de l'inceste est à son origine, qui s'accompagne ensuite d'autres limitations. La société occidentale a poussé à l'extrême la restriction de la sexualité, en imposant à tous une seule forme de jouissance (celle issue de l'amour génital, hétérosexuel, légitime,...
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Le behaviorisme
« Non seulement la division du travail présente le caractère par lequel nous définissons la moralité ; mais elle tend de plus en plus à devenir la condition essentielle de la solidarité sociale. Voilà ce qui fait la valeur morale de la division du travail. C'est que, par elle, l'individu reprend conscience de son état de dépendance vis-à-vis de la société... On peut donc dire que dans les sociétés supérieures, le devoir n'est pas d'étendre notre activité en surface, mais de la concentrer et de l...
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KANT
"Le dernier progrès que fit la raison, achevant d'élever l'homme tout à fait au-dessus de la société animale, ce fut qu'il comprit (obscurément encore) qu'il était proprement la fin de la nature 1 et que rien de ce qui vit sur terre ne pouvait lui disputer ce droit. La première fois qu'il dit au mouton : « la peau que tu portes, ce n'est pas pour toi, mais pour moi que la nature te l'a donnée », qu'il lui retira et s'en revêtit, il découvrit un privilège, qu'il avait, en raison de sa nature, sur...
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KANT
"La philosophie n'est que la simple idée d'une science possible qui n'est donnée nulle part in concreto, mais dont on cherche à s'approcher par différentes voies jusqu'à ce qu'on ait découvert l'unique sentier qui y conduit, mais qu'obstruait la sensibilité, et que l'on réussisse, autant qu'il est permis à des hommes, à rendre la copie jusque-là manquée, semblable au modèle. Jusqu'ici on ne peut apprendre aucune philosophie ; car où est-elle, qui la possède et à quoi peut-on la reconnaître ? On...
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Jung (Cari Gustav)
PRESENTATION de "ESTHETIQUE" DE HEGEL Publiées à titre posthume en 1832, les Leçons d'esthétique reprennent les cours professés par Hegel (1770-1831) à l'université de Berlin de 1818 à 1829. Dans cette introduction, l'auteur défend le projet d'une philosophie de l'art : « mode de manifestation particulier de l'esprit » (I, I, 2), l'art doit faire l'objet d'une étude rationnelle, seule à même d'en ressaisir la signification. Depuis le milieu du siècle, l'esthétique suscite de nombreux débats port...
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KANT
Commentaire de texte Que toute notre connaissance commence avec l'expérience, cela ne soulève aucun doute. En effet, par quoi notre pouvoir de connaître pourrait-il être éveillé et mis en action, si ce n'est par des objets qui frappent nos sens et qui, d'une part, produisent par eux-mêmes des représentations, et d'autre part, mettent en mouvement notre faculté intellectuelle, afin qu'elle compare, lie ou sépare ces représentations et travaille ainsi la matière brute des impressions sensibles po...
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KANT et la domination du maître
PRESENTATION DE "IDEE D'UNE HISTOIRE UNIVERSELLE D'UN POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE" DE KANT Cet opuscule marque la première intervention de Kant (1724-1804) dans les débats de ses contemporains sur l'histoire. Il défend la croyance au progrès de l'humanité contre les ennemis des Lumières, qui prônent le conservatisme en affirmant la supériorité des traditions sur la raison (Burke) et contre certains penseurs des Lumières, qui rejettent l'idée d'un progrès global et uniforme de l'humanité (Men...
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KANT
« L'homme doit de bonne heure être habitué à se soumettre aux prescriptions de la raison. Si en sa jeunesse on laisse l'homme n'en faire qu'à sa volonté et que rien ne lui est opposé, il conserve durant sa vie entière une certaine sauvagerie. Et il ne sert en rien à certains d'être en leur jeunesse protégés par une excessive tendresse maternelle, car plus tard ils n'en rencontreront que plus de résistances et ils subiront des échecs dès qu'ils s'engageront dans les affaires du monde. C'est une f...
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KANT et la connaissance de l'ignorance
"Toute ignorance est, ou bien ignorance des choses, ou bien de la détermination et des limites de ma connaissance. Quand l'ignorance est accidentelle, elle doit me pousser dans le premier cas à une investigation dogmatique concernant les choses (les objets), dans le second cas à une investigation critique des limites de ma connaissance possible. Mais que mon ignorance soit absolument nécessaire, et donc me dispense de toute autre investigation, c'est ce qu'on ne peut prouver empiriquement,...
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Reich (Wilhelm)
Texte de Russell, extrait de Science et religion. INTRODUCTION PROBLEMATIQUE AU TEXTE : § § § § Cet extrait semble aborder plusieurs domaines importants de philosophie. En effet, il s’ouvre sur la question de la différence entre théorie scientifique et credo religieux. C’est alors le problème de la vérité qui est mis en lumière et plus fondamentalement la manière dont doit être abordée la vérité : la vérité est-elle immuable et éternelle ou est-elle en perpétuel changement, suivant les pro...
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KANT: le bonheur et l'imagination
« Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques. » KANT. Le philosophe allemand KANT a déjà rédigé son premier grand livre de métaphysique (ou plus exactement de critique de la métaphysique), « Critique de la raison pure » (1781), lorsqu’il entreprend une première approche de la morale avec les « Fondements de la métaphysique des mœurs » (1785) qui précéderont de trois ans son grand ouvrage sur la morale : « Critique de la r...
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KANT et la Loi fondamentale de la raison pure pratique
Loi fondamentale de la raison pure pratique. Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d'une législation universelle [...] L'autonomie de la volonté est le principe unique de toutes les lois morales et des devoirs qui y sont conformes ; au contraire toute hétéronomie du libre choix, non seulement n'est la base d'aucune obligation, mais elle est plutôt opposée au principe de l'obligation et à la moralité de la volonté. Le principe uni...
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KANT
Le problème de l'établissement d'une constitution civile parfaite est lié au problème de l'établissement de relations régulières entre les États, et ne peut être résolu indépendamment de ce dernier. - A quoi bon travailler à une constitution civile régulière, c'est-à-dire à l'établissement d'une communauté entre individus isolés ? La même insociabilité qui contraignait les hommes à s'unir est à son tour la cause d'où il résulte que chaque communauté dans les relations extérieures, c'est-à-dire d...
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KANT
Sujet : commentaire du texte de Kant. Analyse. · Thème : Le thème est ici clairement donné : la liberté de penser. Nous pouvons considérer que ce terme regroupe l’ensemble des théories d’autonomie de la pensée : la liberté de pensée est l’affirmation de la possibilité pour l’homme de choisir par lui-même, en conscience. · Thèse. La thèse de Kant suit le principe de ce que nous venons de voir : la liberté de penser est la marque d’une autonomie pour l’homme .Autonomie de la raison avant tout,...