Catégorie : Philosophie
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Nietzsche
NIETZSCHE : POURQUOI ÉCOUTER NOTRE CONSCIENCE ? La conscience morale est cette "voix" intérieure qui oblige ou interdit. Rousseau voyait en elle un « instinct divin », un « juge infaillible du bien et du mal ». C'est une telle conception qui fait de la conscience morale un guide assuré, un principe inné, immuable et universel, que remet en question Nietzsche. « Pourquoi écoutez-vous la voix de votre conscience ? Qu'est-ce qui vous donne le droit de croire que son jugement est infaillible ? Cett...
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HEGEL et le sérieux de la philosophie
"Il paraît particulièrement nécessaire de faire de nouveau de la philosophie une affaire sérieuse. Pour toutes les sciences, les arts, les talents, les techniques, prévaut la conviction qu'on ne les possède pas sans se donner de la peine et sans faire l'effort de les apprendre et de les pratiquer. Si quiconque ayant des yeux et des doigts, à qui on fournit du cuir et un instrument, n'est pas pour cela en mesure de faire des souliers, de nos jours domine le préjugé selon lequel chacun sait...
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KANT
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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KANT: Qu'est-ce donc, au demeurant, la religion ?
"Qu'est-ce donc, au demeurant, la religion ? La religion est la loi présente en nous pour autant qu'elle reçoit son poids d'un législateur et juge au-dessus de nous (...). Chants de louange, prières, fréquentation de l'église ne sont destinés qu'à donner à l'homme des forces nouvelles, un courage neuf pour s'amender, ou à servir d'expression à un coeur animé de la représentation du devoir. Elles ne sont que préparations à des oeuvres de bien, mais non oeuvres de bien elles-mêmes, et l'on n...
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SPINOZA : le désir est l'essence de l'homme
« le désir est l'essence de l'homme » (III, définition générale des affects) Affirmer cela, c'est d'abord reconnaître l'importance et la nécessité du désir ; irréductible à une imperfection, un manque, il est susceptible d'exprimer notre nature. Cela tient à la manière dont Spinoza envisage l'existence individuelle : chacune est caractérisée par une tendance à affirmer son être, le conatus, qui chez l'homme est conscient de lui-même. Il naît d'une « affection » de notre essence, qui peut concern...
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Nietzsche
PRESENTATION DU "CREPUSCULE DES IDOLES" DE NIETZSCHE Publié la dernière année de la vie consciente et intellectuelle de Nietzsche (1844-1900), le titre parodie avec un humour teinté d'ironie l'Opus de Wagner Le Crépuscule des dieux, le livre se voulant léger, sec et profond à la fois. Placé sous le signe du « renversement des valeurs », il prépare l'avenir en formulant une tâche entièrement pratique : la création de nouvelles valeurs. Nietzsche accomplit un chemin qu'il interprète comme une « fa...
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Platon
"SOCRATE : Mais avant tout mettons-nous en garde contre un danger. PHÉDON : Lequel ? dis-je. S. – C'est, dit-il, de devenir misologues, comme on devient misanthrope ; car il ne peut rien arriver de pire à un homme que de prendre en haine les raisonnements. Et la misologie vient de la même source que la misanthropie. Or, la misanthropie se glisse dans l'âme quand, faute de connaissance, on a mis une confiance excessive en quelqu'un que l'on croyait vrai, sain et digne de foi, et que, peu de temps...
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Kant et le jugement de goût
Lorsque quelqu'un ne trouve pas beau un édifice, un paysage ou un poème, cent avis qui au contraire les apprécient ne lui imposeront pas intérieurement un assentiment. Bien entendu, il peut faire' comme si la chose lui plaisait afin de ne pas passer pour manquer de goût ; il peut même commencer à douter d'avoir assez formé son goût par la connaissance d'un nombre suffisant d'objets d'un certain type (comme quelqu'un qui, de loin, s'imaginant reconnaître une forêt, tandis que d'autres v voi...
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KANT: la personne humaine comme fin en soi
"Or je dis: l'homme, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen dont telle ou telle volonté puisse user à son gré ; dans toutes ces actions, aussi bien dans celles qui le concernent luimême que dans celles qui concernent d'autres êtres raisonnables, il doit toujours être considéré en même temps comme fin. Tous les objets des inclinations n'ont qu'une valeur conditionnelle; car, si les inclinations et les besoins qui en dérivent n'existaie...
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HEGEL: Histoire et Liberté
"L'Histoire est la réalisation de l'idée de liberté." HEGEL La formule exacte qui figure dans les « Leçons sur la philosophie de l’histoire » (1837) est : « L’histoire universelle présente le développement de la conscience qu’a l’esprit de la liberté, et de la réalisation produite par une telle conscience. » Dans ce texte formé de notes de cours, Hegel signe la première grande philosophie de l’histoire, en prétendant montrer que l’ensemble du passé humain n’est pas livré au hasard, mais pr...
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BACHELARD : l'imagination, fonction de l'irréel
BACHELARD : l'imagination, fonction de l'irréel Selon Bachelard, l'imagination n'est pas « la faculté de former des images, elle est plutôt la faculté de déformer les images fournies par la perception, elle est surtout la faculté de nous libérer des images premières, de changer les images ». Elle est une puissance foncièrement dynamique et organisatrice qui travaille à déréaliser le réel atteint dans la perception en le destructurant pour opérer une structuration nouvelle, en sorte qu'en elle l'...
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SARTRE : l'inconscient n'est que la mauvaise foi chosifiée
SARTRE : l'inconscient n'est que la mauvaise foi chosifiée VOCABULAIRE SARTRIEN: Cogito, conscience : pour Sartre, aucune philosophie ne peut éviter de partir du cogito (« Je pense, donc je suis », Descartes, Méditations métaphysiques, II). Mais Sartre soustend le cogito réflexif cartésien (la conscience de soi réfléchie) par un cogito pré-réflexif : une conscience non thétique (irréfléchie) de soi engagée dans toute conscience d'un donné. En outre, le cogito cartésien est modifié par Sartre dan...
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Platon
"Quand on a cru, sans connaître l'art de raisonner, qu'un raisonnement est vrai, il peut se faire que peu après on le trouve faux, alors qu'il l'est parfois et parfois ne l'est pas, et l'expérience peut se renouveler sur un autre et un autre encore. Il arrive notamment, tu le sais, que ceux qui ont passé leur temps à controverser finissent par s'imaginer qu'ils sont devenus très sages et que, seuls, ils ont découvert qu'il n'y a rien de sain ni de sûr ni dans aucune chose ni dans aucun raisonnem...
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KANT: la nature et les moyens
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcu...
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KANT et les rois-philosophes
"On ne doit pas s'attendre à ce que des rois se mettent à philosopher, ou que les philosophes deviennent roi... elle ne peut être suspectée d'être accusée de propagande." KANT. Introduction 1. Kant sépare les fonctions de la politique de celle de la philosophie. 2. Mais le politique a le devoir de donner au philosophe le libre exercice de son activité. Développement 1. D'une part, pour partir du réel, les rois sont cités en tête ; d'autre part, cités en second, les philosophes. Comme s...
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La loi vise l'intérêt général - Saint Thomas
La loi vise l'intérêt général Toute loi, avons-nous dit, vise l'intérêt commun des hommes, et c'est seulement dans cette mesure qu'elle acquiert force et valeur de loi. Dans la mesure, au contraire, où elle ne réalise pas ce but, elle perd sa force d'obligation [...j. Or, il arrive fréquemment qu'une disposition légale utile à observer pour le bien public en règle générale devienne, en certains cas, extrêmement nuisible. Car le législateur, ne pouvant envisager tous les cas particuliers, rédige...
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Nietzsche
L'art doit surtout et avant tout embellir la vie, nous rendre donc supportables et, si possible, agréables aux autres : cette tâche sous les yeux, il nous modère et nous tient en bride, crée des formes de civilité, lie des êtres sans éducation à des lois de convenance, de propreté, de courtoisie, leur apprend à parler et se taire au bon moment. L'art doit ensuite dissimuler ou réinterpréter toute laideur, chaque trait pénible, horrible, dégoûtant, qui ne cessera de reparaître en dépit de tous le...
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SARTRE : l'imagination, manifestation de la liberté
SARTRE : l'imagination, manifestation de la liberté Pour Sartre, « l'imagination est une condition essentielle et transcendantale de la conscience. Il est aussi absurde de concevoir une conscience qui n'imaginerait pas que de concevoir une conscience qui ne pourrait effectuer le cogito ». Conscience réalisante et conscience imageante sont indissociables. L'imagination est la fonction irréalisante de la conscience. En effet, lorsque je perçois un objet réel, je le perçois comme élément d'un ensem...
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Nietzsche: la "vérité à tout prix"
Nous savons désormais trop bien certaines choses, nous autres hommes conscients : ô comme nous apprenons désormais à bien oublier, à bien ne-pas-savoir, en tant qu'artistes. [...] C e mauvais goût, cette volonté de vérité, de la "vérité à tout prix", ce délire juvénile dans l'amour de la vérité nous l'avons désormais en exécration : nous sommes trop aguerris, trop graves, trop joyeux, trop éprouvés par le feu, trop profonds pour cela... Nous ne croyons plus que la vérité soit encore la vérité...
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KANT: argent, dette et mensonge
Commentaire de texte : Aide au devoir de philosophie en Terminale Un individu dans le besoin est poussé à emprunter de l'argent. Il sait parfaitement bien qu'il ne pourra pas le rendre, mais il sait aussi bien qu'il ne trouvera pas de prêteur s'il ne s'engage pas formellement à rembourser dans un temps déterminé. II a envie de faire cette promesse ; mais il a encore assez de conscience pour se demander s'il n'est pas défendu et contraire au devoir de se tirer d'embarras par un tel moyen....