Catégorie : Citations
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Homines sumus, non dei
Nomines s11111us, non dei Nous sommes des hommes et non des dieux Cette expression empruntée à Pétrone (75, 1) rappelle les limites de la vie humaine, encline au péché et à l'erreur. Signalons un parallèle, toujours chez Pétrone ( 130, 1) et la locution Homo sum, cc Je ne suis qu'un homme>> qui sert. chez Pline le Jeune (Ep .. 5, 3, 2), à excuser quelques faiblesses vénielles, ou encore, chez Quintilien ( 10, 1, 25), l'expression Summi enim sunt, homines tamen, c< ce sont des géants, mais...
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Facis de necessitate virtutem
F acis de necessilate virtutem Faire de nécessité vertu Cette expression qui désigne ce qu'on est obligé de faire de plein gré ou de force et contre sa volonté propre, mais avec patience. est empruntée à saint Jérôme (Epistula adversus R~finum. 3, 2 [Pl 23, 458b]: Ep., 54, 6; cf. Regu/a Monachorum, PL 30, 341a; 383d), mais on lit déjà des parallèles conceptuels chez Sénèque (Ep., 54, 6); chez le Pseudo-Quintilien (4. 10) ; cf. encore certains auteurs tardifs du Moyen-Age (cf. Otto 1217...
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Simul flare sorbereque haud factu facile est
Simul jlare sorbereque haud factu facile est Il n'est pas facile de souffler et d'avaler à la fois L'expression est empruntée à Plaute (Mostellaria, 791 ), ce proverbe servant de mise en garde pour les personnes qui ne savent pas reconnaître leurs propres limites et qui montrent trop d'ambition. La f01111ule est reprise par saint Colomban (Ep., 173, 31 [PL 80, 578c] : non enim ignem jlare potest os farina aut aliqua materia plenum,
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on ne lit jamais un livre. On se lit dans où à travers les livres, soit pour se découvrir, soit pour se contrôler dissertation
- Au fil de l’histoire, les hommes ont toujours ressentis le besoin de raconter - des histoires. Que soit par des dessins durant la préhistoire, à l’oral au cours du Moyen-Âge, ou par écrit dès l’apparition de l’imprimerie par Gutenberg. Cela à toujours été ancré dans le plus profond de chacun. En prenant en compte cela, nous allons tenter d’analyser le propos de Robert Roland lorsque’il déclare : « On ne lit jamais un livre. On se lit dans où à travers les livres, soit pour se découv...
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Il faut imaginer Sisyphe heureux -Albert Camus (1913-1960)
Il faut imaginer Sisyphe heureux 1 Albert Camus (1913-1960) Voilà une pensée qu'il est de bon ton de mépriser, de mino rer comme adolescente et brouillonne, au point de souvent lui contester la qualité de philosophie. Albert Camus, philosophe pour classe de terminale... on connaît la rengaine. Il faut dire que le chantre d'une >. Avant d'être une philosophie, l'absurde est un sentiment quasi métaphysique : celui du divorce
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L’existence précède l’essence - Jean-Paul Sartre (1905-1980)
L'existence précède l'essence 1 Jean-Paul Sartre (1905-1980) On ne présente plus Jean-Paul Sartre, l'homme qui refusa le prix Nobel en 1964, nul ne méritant « d'êt:re consacré de son vivant», !'écrivain prolifique, symbole de l'intellectuel engagé, le penseur de tous les combats de gauche, s'adressant, juché sur un baril, aux ouvriers de Renault en 1970, le séducteur au physique difficile, entouré de femmes sous l'œil chaperon et vigilant de Simone de Beauvoir. Dramaturge, romancier,...
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Ce dont on ne peut parler, il faut le taire - Ludwig Wittgenstein (1889-1951)
Ce dont on ne peut parler, il faut le taire 1 Ludwig Wittgenstein (1889-1951) En 1921, Ludwig Wittgenstein publie ce qui sera consi déré comme l'un des ouvrages majeurs de la philosophie du :xxe siècle : le Tractatus logico-philosophicus. Le livre, dont le titre fait référence au Tractatus theologico-politicus de Spinoza (1670), aura un retentissement et une influence énormes, par ticulièrement sur les penseurs de la philosophie analytique. Wittgenstein lui-même n'en sous-estimait pa...
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Tu dois devenir qui tu es Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844-1900)
Tu dois devenir qui tu es 1 Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844-1900) Aux grands maux les grands remèdes ! Nietzsche est à l'image du caractère destructif décrit par Walter Benjamin: « S'il met tout ce qui existe en ruine, ce n'est pas pour l'amour des ruines, mais pour le chemin qui se dessine entre elles 2• » Le philo sophe ne détruit pas pour le plaisir de détruire. Le nihilisme, au contraire, lui fait horreur. Il ne cherche pas à s'affranchir de toutes les valeurs, mais à les invers...
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Moins tu es, moins tu manifestes ta vie, plus tu possèdes, plus ta vie aliénée grandit -Karl Marx (1818-1883)
Moins tu es, moins tu manifestes ta vie, plus tu possèdes, plus ta vie aliénée grandit 1 Karl Marx (1818-1883) Peu de philosophes suscitent, aujourd'hui encore, autant d'opprobre ou d'admiration que Karl Marx. Insulte pour les uns, être demeure une fierté pour d'autres. La teneur véritable de cette pensée souvent diabolisée reste méconnue. Aussi, on oublie qu'avant d'être un théoricien du communisme, Marx fut un formidable du sys tème capitaliste. Né en 1818 à Trèves, dans la Rhén...
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L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant - Blaise Pascal (1623-1662)
L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant 1 Blaise Pascal (1623-1662) Pascal, contempteur de la philosophie, est un philosophe >. C'est que, pour réaliser son grand dessein apolo gétique, il se fait moraliste et consacre une grande partie de son projet à la description de la condition humaine, et tout particu lièrement à l'état de l'homme sans Dieu. Plutôt que de démontrer l'existence de Dieu, Pascal s'em ploie à persuader le libertin et...
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L'homme est un loup pour l'homme - Thomas Hobbes (1588-1679)
L'homme est un loup pour l'homme 1 Thomas Hobbes (1588-1679) Peu de formules ont connu pareil bonheur au cours de l'his toire : popularisée par Thomas Hobbes, le comique latin Plaute en est en réalité l'auteur, au me siècle av. J.-C. En 1929, Freud reprend l'expression, où il discerne une indubitable vérité. « Qui aurait le courage, en face de tous les enseignements de la vie et de l'histoire, de s'inscrire en faux contre cet adage 2 ? >> interroge le fondateur de la psychanalyse da...
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Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse - Épicure (341-270 av. J.-C.)
Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse 1 Épicure (341-270 av. J.-C.) Le temps est un naufrage assez cruel, parfois même pour la pensée des philosophes. Il l'a été en particulier pour Épicure, puisque des trois cents rouleaux qu'il a écrits, seules trois lettres et quelques maximes nous sont parvenues. Destin mutilé, sévère, pour celui dont l'enseignement fut l'un des plus populaires et des plus durables de l'Antiquité. Cette perte est redoublée d'une trahison, qui...
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Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien - Socrate (v. 470-399 av. J.-C.)
Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien 1 Socrate (v. 470-399 av. J.-C.) Cette sentence est la véritable signature de Socrate. Elle vient faire écho au « Connais-toi toi-même» dans un nouveau paradoxe : comment se connaître soi-même, si tout ce que l'on sait, c'est qu'on ne sait rien? L'homme est-il condamné à l'ignorance et à l'aveuglement? D'emblée, la question du savoir est au cœur de l'interrogation philosophique. On l'a vu, parce qu'il ne lui semble pas être le plus sage de...
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Nous ne savons renoncer à rien. Nous ne savons qu'échanger une chose contre une autre. FREUD. Commentez cette citation.
1/ 1_, Nous ne savons renoncer à rien. Nous ne savons quëchanger une chose contre une autre. » « Sigmund Freud, Essais de psychanalyse app/iquée11 Voici une déclaration emblématique de la pensée freudienne. La trajectoire de nos vies emprunte la voie des renoncements : au corps de la mère, à la satisfaction immédiate des besoins, aux désirs interdits ... Comment parvenons-nous à tant renoncer ? Pour Freud, la maturation de l'individu passe par un processus de sublimation », grâce auquel les...