La Bataille de San Romano Paolo Uccello
Publié le 18/11/2022
Extrait du document
«
La Bataille de San Romano Paolo Uccello
La contre-attaque décisive de Micheletto Attendolo da Contignola
La contre-attaque décisive de Micheletto Attendolo da Cotignola, Paolo
Uccello, détrempe sur bois, H : 1, 82m – L : 3, 17m, musée du Louvre,
Paris, vers 1435 - 1440.
Les tableaux de la Bataille de San Romano part le peintre
toscan Paolo Uccello (1397-1475), sont peints avec de l’huile
sur bois en trois panneaux différents d’environ 3m X 2 m, qui
sont maintenant dispersés ; l’une à la Galerie des Offices de
Florence, une autre à la National Gallery de Londres, et celle
étudié aujourd’hui se trouve au musée du Louvre à Paris.
Elle
se nomme La contre-attaque décisive de Micheletto Attendolo
da Cotignola, (vers 1435 - 1440), elle fait précisément 3,17 m
× 1,82 m.
Cette œuvre relate un épisode de la bataille
remporté par les Florentins sur les Siennois le 1 er juin 1432 à
San Romano près de Lucques.
La datation de cette œuvre
majeure de Paolo Uccello n'est pas certaine et fait encore
l'objet de nombreuses discussions, débat.
Nous commencerons
par une courte biographie du peintre en question et le contexte
historique que raconte l’œuvre, puis nous nous attarderons
ensuite sur la description du tableau ainsi que son analyse
plastique et stylistique.
Nous nous demanderons également
comment Paolo Uccello représente-t-il ce sujet qu’est la Bataille
de San Romano à la période du Quattrocento.
Biographie
Paolo di Dono, dit Paolo Uccello, né à Florence en 1397 où il est
mort en 1475, est un peintre italien.
Selon Georgio Vasari, le pseudonyme de « Uccello » qui veut
dire « oiseau » en italien, proviendrait de son gout pour les
oiseaux « …comme il avait une prédilection toute spéciale pour
les oiseaux, on l’appela Paolo Uccelli » (des oiseaux).
Dès l’âge de dix ans, en 1407 jusqu’en 1414 environ, il devient
l’un des assistants et apprenti du sculpteur et peintre Lorenzo
Ghiberti (1378-1455) qui travaille sur le Baptistère Saint-Jean
de Florence.
Il est employé au polissage des sculptures en
bronze qui ornent la porte nord.
Il y fait également la connaissance de peintres de renom tels
que Masolino, Donatello et Michelozzo.
Après avoir reçu les
formations de peintre, sculpteur, orfèvre et architecte, il rejoint
en 1424 la Compagnie des peintres de San Luca et sera appelé
un an plus tard à refaire les mosaïques de la basilique de San
Marco à Venise, détruites par un incendie.
Tout au long de sa vie, il fait de ses recherches sur la
perspective une vraie passion, ce qui lui vaudra les critiques de
ses contemporains.
Pour revenir au surnom de Uccello (« oiseau »), cela peut être
sans doute une métaphore de ses lubies et de son étourderie
pour la perspective qu’on lui aurait attribuées.
Ou on parle
aussi de sa participation au tout début de sa carrière, à la Porte
du Paradis (la porte du Baptistère de Florence) sous la direction
de Ghiberti, où il aurait réalisé une frise représentant des
oiseaux.
Cependant, le nom de Paolo Uccello fait encore objet
de débat aujourd’hui.
Ce qui est certain, c’est qu’il fait partie des peintres du
Quattrocento ayant marqué l’histoire de la peinture par sa
maîtrise des nouvelles règles de la perspective.
Que raconte l’œuvre ?
Avant de commencer plusieurs analyses, il est bon de donner
un aperçu du contexte historique et d’évoquer brièvement de
quoi parle l’œuvre.
Ce tableau faisait partie d'un ensemble peint
pour commémorer la bataille au cours de laquelle s'affrontèrent
Florentins et Siennois, en juin 1432, à la Torre de San Romano.
Les troupes de Florence, qui d'abord donnaient l'impression de
capituler, remportèrent la victoire grâce à l'arrivée des renforts
qui mirent les ennemis en déroute.
Ce qui fait que les florentins
gagnent la bataille.
La peinture étudiée ici représente la contre-attaque de
Micheletto da Cotignola (vers 1370-1463), allié et chef militaire
Florentins, et constitue le second épisode de ce cycle
historique.
Le premier panneau (National Gallery, Londres) met
en scène le début des hostilités avec Niccolò da Tolentino à la
tête des troupes florentines.
Le troisième (musée des Offices,
Florence) marque la fin du combat et la défaite des Siennois :
Bernardino della Ciarda, le chef de l'armée siennoise, est
désarçonné.
Description et analyses de l’œuvre
Description
Dans la mise en scène de la contre-attaque, la description des
différents moments du récit est prétexte à une décomposition
du mouvement.
Dans la mêlée, plusieurs chevaliers, lance à la
main, sont en train de se battre.
Ils portent des grosses
armures et des lourds heaumes empanachés, à peine ouverts
pour laisser entrevoir les yeux.
Leurs chevaux de profil ou en
raccourci sont peints en blanc et en brun, et sont bien bardés
pour la guerre.
Derrière eux en bas on aperçoit des écuyers, les
jambes aux chausses rouges, noires et blanches, suivant à pied
leurs chevaliers.
Sur la droite, des guerriers à l'arrêt attendent
l'assaut et l'un d'eux prépare son arme.
Micheletto Attendolo da
Cotignola se trouve au milieu de la scène et donne le signal de
l’attaque, son cheval noir se cabre vers nous, et son regard à
peine esquissé se pose sur sa gauche.
En effet, il est presque le
seul personnage du tableau dont on peut voir le visage.
Il porte
également un grand bonnet symbolisant son rôle de chef.
Sur
son côté droit, un trompettiste sonne l’assaut.
On distingue
aussi différents drapeaux, parmi les lances des combattants.
Celui de Sienne blanc et noir, tandis que le drapeau blanc et
rouge auprès du trompettiste appartient à Florence.
Le mouvement des guerriers est comme figé, réduit en une
série d'instantanés.
Autour de la figure centrale du chef
militaire florentin, un premier groupe de cavaliers, à droite, vus
de dos, attendent ses ordres tandis que les autres, à gauche,
se jettent, se lances en avant dans la bataille.
Analyse esthétique et plastique
La bataille qui se déroule sous nos yeux....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓