LE ROYAUME DU LIPTAKO ET DU GELGODJI

« Ministère de l’Education Nationale Burkina Faso de l’Alphabétisation et de la Unité – Progrès – Justice Promotion des langues nationales ****** Année scolaire 2022-2023 Collège d’Enseignement Général de Yaoghin Classe : 4e THEME D’EXPOSE : LE ROYAUME DU LIPTAKO ET DU GELGODJI Membres du groupe 5 KABRE Fatimata KABORE Angela KABORE Denise BONKOUNGOU Mouniratou BONKOUNGOU Anne Professeur M. OUEDRAOGO PLAN INTRODUCTION I- LES ORIGINES DU ROYAUME DU LIPTAKO ET DU GELGODJI 1- Les origines du Liptako et du Gelgodji 2- Evolution du Liptako et du Gelgodji II- Organisation sociale, politique, administrative et économique 1- Organisation socio-politique 2- Organisation administrative 3- Organisation économique CONCLUSION INTRODUCTION Le royaume du Liptako et de Gelgodji est né entre le 17e et le 18e siècle.

Il est peuplé par les peulhs.

Au cours de notre exposé, nous ferons ressortir les origines de ce royaume et son organisation. I- LES ORIGINES DU ROYAUME DU LIPTAKO ET DU GELGODJI 1- Les origines du Liptako et du Gelgodji Selon la tradition orale, les Peuls Férobé, jusque là appelés Sondeebe, sont venus de l'empire du Macina, quittant ce dernier sous la férule d'un frère qui, disputant le trône à son autre frère, a préféré partir en exil.

Ils s'installent dans un village, Wendou, et se mêlent aux Peuls autochtones qu'ils trouvent sur place (en principe depuis moins d’un siècle) et qui appartiennent à différents clans au nombre de trois (Toroobe, Wakambe et Sillube) ou cinq (Kurojiibe, Toroobe, Wakambe, Jallobe et Baabe) selon les sources. Mais un conflit les divise et une partie des Peuls Torobé autochtones migrent vers Sebba et vers les villages de Torodi (du Burkina et du Niger) et une autre partie à Dori, acceptant le joug des Gourmantché qui contrôlent la région.

Toutefois, les Peuls finissent par se révolter contre ces derniers. Les Peuls Ferobé viennent à leur secours.

Brahima Seydou Birmali envoie alors auprès du sultan du Sokoto, Usman dan Fodio une délégation de Toroobe, Wakambe et Feroobe.

Le combat reçoit la bénédiction d'Usman dan Fodio qui remet la bannière du combat, transformant la révolte populaire des Peuls contre le pouvoir oppressif des Gourmantché en un véritable djihad.

La bataille décisive se déroule au bord du Yayré, marigot d’où est issue la mare de Dori, et se solde par la défaite des Gourmantché.

Le chef de la rébellion, Brahima Seydou fonde l'émirat du Liptako en 1809-1810. Le nom Liptako ou Liptaako aurait été suggéré à Brahima Seydou Birmali par Usman dan Fodio lui-même.

Liptako signifie « l’indomptable » (littéralement « impossible à terrasser », de liba qui veut dire « terrasser », et ta-a-ko qui signifie « on ne peut pas »). Le Jelgooji était la province la plus orientale de l'empire du Macina, la Diina, et était située dans le nord de l'actuel Burkina Faso, au voisinage du royaume mossi du Yatenga. Il était peuplé de Peuls qui avaient émigré du Macina et du Kunaari aux XVIIe et XVIIIe siècles à la suite de famines ou de querelles dynastiques. 2- Evolution du Liptako et du Gelgodji Après la conquête du Liptako et du Jelgooji, nous avons des lignages détenteurs du pouvoir central : les Ferobè pour le Liptako et les Jelgoobe pour le Jelgooji.

En ce qui concerne le Liptako, ce sont les descendants de Birmani qui sont les détenteurs du pouvoir central.

Leur premier émir fut Brahima Seydou. L'émirat du Liptako devient un Etat esclavagiste, qui compte le plus d’esclaves dans la colonie du Soudan (50 000 pour autant d’hommes libres) et s'enferme tout au long de son histoire dans le cercle vicieux « des guerres pour.... »